Dylanesque

Don'tLookBack

Dimanche 29 mai 2011 à 0:10

Halloween, 1964. Au Philarmonic Hall de New York, la foule se rassemble pour assister au spectacle du jeune songwriter Bob Dylan. Du haut de ses vingt-trois ans, ce dernier a déjà conquis la scène folk, que ce soit seul dans de sombres cafés, accompagné par Pete Seeger ou Joan Baez au festival de Newport, ou à travers trois albums déjà considéré comme de petits chefs-d’œuvre. Le dernier en date, « Another Side of Bob Dylan », est irrévérencieux, malicieux, il sent bon le vin et la liberté, c’est l’album d’un gamin qui se prend pour Rimbaud et gueule joyeusement dans son micro qu’il n’a de comptes à rendre à personne et qu’il est plus jeune que jamais.

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Pourtant, quand il entre sur scène, Dylan exécute « The Times They Are A-Changin’ », l’une de ses protest-songs les plus fameuses, l’une de celles qui lui ont collés une étiquette dont il essaye de se défaire tant bien que mal. Mais cela ravit la foule qui s’exclame et Dylan bâcle sa corvée, calculateur. Revisiter ses vieux classiques purement folk l’amuse après tout, il a un peu trop bu et avec le recul, tout ça n’est pas bien sérieux, comme « Who Killed Davey Moore ? » qui devient presque une boutade. Une chanson sur un boxeur qui boxait mais une chanson qui ne parle de rien, juste une chanson qui rassemble des mots ensemble. Une chanson extraite des journaux où rien n’a été changé si ce n’est les mots. Dylan, un petit rigolo.

C’est ce qui est plaisant sur ce témoignage, le sixième volume des Bootlegs Series : l’aspect léger et fun de la performance, celle d’un Dylan imbibé d’alcool (et autres) que l’on entend sourire, rire et plaisanter avec son public. C’est touchant, parce que l’on sait que bientôt, il ne sera plus question de s’amuser avec la foule mais de devoir supporter son mécontentement. Alors vite, il faut expédier les vieilles chansons pendant qu’il est encore temps, pendant que c’est encore amusant, comme « Hattie Carroll »,  extraite elle aussi des journaux, ou « Hard Rain’s A-Gonna Fall » qui garde tout de même sa gravité bien après que la menace des bombes ne soit passée. C’est toute la force d’un poème aussi bien ficelé : qu’elle que soit l’humeur ou le contexte, malgré tous les faux accords, il garde toute sa puissance d’évocation.

Ce qui est touchant également, c’est l’intervention de Joan Baez. Elle encore l’amoureuse, la muse, celle qui a pris le petit Bobby par la main pour le faire grimper aux sommets, celle qui le protège et lui apprend les ficelles du métier. Mais bientôt, elle sera un frein à sa carrière et un poids dont il voudra se débarrasser, lors d’une tournée londonienne immortalisé par le documentaire « Don’t Look Back ». On assiste donc ici à une histoire d’amour qui va mal se terminer mais qui fait encore des étincelles, le temps d’un « Mama, You Been On My Mind » chaleureux, que l’on aime la voix haut perchée de Baez ou pas. Si ce n’est pas le cas, il faut passer « Silver Dagger », un traditionnel qui sera difficile à digérer si l’oreille est fragile aux aigues. Moi, j’aime beaucoup leur duo sur « With God On Our Side », qui rappelle les plus belles heures du festival de Newport et de la beauté du folk des années soixante, des débuts. On ne sait pas si Dylan y croit autant que Baez mais l’union des voix fait encore de l’effet, pour la dernière fois. Avant qu’il ne la laisse tomber, qu’il ne lui dise au revoir, ne t’en fais pas, tout ira bien. C’est un peu ça le « Don’t Think Twice », à l’origine écrit pour Suze Rutolo, adapté ici pour Baez et tourné en dérision avec un Dylan qui gueule les refrains en se voilant la face. Drôle et émouvant à la fois. Comme sur « It Ain’t Me Babe », leur plus belle collaboration scénique à ce jour.

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Les morceaux qui fonctionnent le mieux sont bien sûr ceux que Dylan vient de pondre, ceux auquels il offre un écrin doré : « Gates of Eden » et « It’s Alright Ma » sont de la rage à peine retenue, un feu qui commence à brûler et prendra toute son ampleur lors de la trilogie électrique à venir. De son côté, « M. Tambourine Man »  est cette envoutante berceuse, cette hymne à l’évasion des sens, traversé par un harmonica virevoltant. Traversant le micro, la voix de Dylan résonne dans toute la salle et prend un air plus péremptoire, plus mature. Plus sincère aussi.

Ce que je préfère moi, c’est de voir un gamin s’épanouir, être au sommet de tous et se fendre la gueule. Que ce soit sur « All I Really Want To Do », caprice de star éméchée ou « If You Gotta Go », ballade purement comique, Dylan se fout de la gueule du monde. Il a trouvé le moyen de s’échapper un temps de la pression, de faire son boulot de songwriter avec un plaisir nouveau, avec fraîcheur. En rajoutant de nouvelles blagues sur « Talkin’ World War III Blues », en jouant les séducteurs sur « To Ramona », en nous rappelant à quel point il est jeune et rêveur sur « Spanish Harlem Incident ».  Il porte son masque de Dylan, Halloween oblige, mais ça ne l’empêche pas d’être authentique et ouvert à son public pour une fois. Pour l’une des dernières fois.

Le témoignage d’une fin d’époque, d’une transformation, celle d’un gamin charismatique qui a conquis le monde de la folk et ne va pas tarder à devenir une rock-star. Qui commence à chanter fort et à n’en faire qu’à sa tête. Qui devient Bob Dylan pour de bon. 

Samedi 28 mai 2011 à 21:19

Je suis retombé dans une période Dylan. C’est quoi une période Dylan ? Lever à dix heures. Un « Theme Time Radio Hour » pour se réveiller tranquillement, avec la douce voix du vieillard savant. Je pars à la recherche de bootlegs sur la toile, je traîne sur les différents forums consacré au musicien, je discute avec mes amis de DylanRadio. Parfois, il faut travailler, parfois il faut sociabiliser. Mais dès que je rentre à la maison, je pose un disque sur ma platine, « Time Out Of Mind » en ce moment, et je me pose sur mon balcon avec une cigarette et un verre de vin. Nouvelles recherches sur la toile. Lectures. Rêveries. Je me sens moins seul et je passe une nuit blanche en compagnie de Dylan. Et le matin, tout recommence et c’est inépuisable jusqu’à ce qu’un changement d’humeur ou une lassitude me soigne de cette terrible maladie.

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Et en cette période de grande solitude, je peux toujours compter sur Dylan. J’ai l’impression que tout le monde a désertée autour de moi. Sans me prévenir. Que tout le monde a foutu le camp. Et que même en rappelant les troupes, certains ne reviendront pas. Moi-même, je prévois ma grande évasion annuelle. À Barcelona. J’ai trouvé l’appartement, il me manque plus qu’un simple petit boulot pour déguerpir et passer un bel été. Fêter pour la troisième fois mon anniversaire dans la plus chouette ville que je connaisse. Trouver une jolie catalane, lui chanter « Boots of Spanish Letter » à cappella, la séduire et l’amener se promener pieds nus sur la plage, parmi les ivrognes et les touristes, lui déclarer ma flamme et la ramener auprès de moi pour ne plus jamais me sentir seul.   

J’ai trouvé de nouveaux amis aujourd’hui. À la foire aux disques qui s’est installée près de chez moi. J’ai d’abord tenté de compléter ma collection de Dylan, avec un « Knocked Out Loaded » par ci, un bootleg par là. Puis, j’ai fait des folies avec « Combat Rock » des Clash, « Graceland » de Paul Simon, « Wild Life » et « Band On the Run » des Wings, « New Skin For the Old Ceremony » de Cohen. Je me suis même amusé à voler le premier album des Beatles et un live de Jonathan Richman quand le vendeur avait le dos tourné. J’ai déniché un exemplaire du NME datant de décembre 97 avec Thom Yorke en couverture et des K7 audio de T-Rex et des Cure que j’ai oublié sur le comptoir, comme un idiot. Je suis revenu chez moi avec le porte-monnaie léger mais les oreilles pleines, le cœur rempli de joie en écoutant toutes ces merveilles, en oubliant le temps. Et puis j’ai ouvert la boite aux lettres et c’était ma première déclaration d’impôt. Le coup dur. Le retour à la réalité. Le passage à l’âge adulte. Le cauchemar. Tout s’est enchaîné. Le dossier en retard, la lettre de motivation à rédiger, le ménage et la vaisselle à faire, tout ce que j’ai repoussé au lendemain. Je me suis posé deux minutes, avec d’un côté ma pile de disque et de l’autre ma pile de travail. Et puis j’ai les mis les Ramones sur ma platine, « hey ho let’s go », et j’ai envoyé balader tout le reste…

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En écoutant les émissions de radio de Dylan, je découvre un tas de trucs. J’aimerais les partager moi aussi. J’en propose pas mal de chansons méconnus avec mes deux émissions de radio, mais j’aimerais trouver un moyen d’en faire plus. D’être payé pour être un passeur de musique. J’ai eu l’idée d’ouvrir un nouveau blog avec une nouvelle chanson tous les jours et puis je l’ai abandonné parce que Internet ne suffit pas, Internet est déjà plein de chansons abandonnées. J’ai pensé à écrire un bouquin mais je ne sais plus écrire, je n’arrive plus à me concentrer suffisamment. Et puis personne ne peut battre Dylan à ce jeu de la belle histoire, de l’anecdote, de la sélection méticuleuse de fantômes du passé qui te hantent toute la soirée.

Une soirée en solitaire donc, avec un verre de vin, de la crème glacé, des cigarettes. Et Dylan. J’ai bu et j’essaye d’écrire de la poésie, des chansons, mais j’ai bu. Et personne ne joue de guitare à côté de moi, personne ne peut lire ce que j’écris. Alors, je chante, je joue un peu d’harmonica. Je déprime, je m’illumine, je pense à l’été, je pense à l’hiver, je pense à tout, à rien, je déblatère, je me trouve des excuses puis je culpabilise et je monte le son encore plus fort pour noyer la mélancolie. Une soirée comme les autres. Je vais sûrement me réveiller demain matin, j’aurais mal au crâne et la lettre des impôts va me retomber dessus, tâchée par le cul de la bouteille vide. J’aurais du mal à respirer, les poumons fatigués, l’esprit embouée et j’irais me réfugier dans les bras de Dylan.

Je vous souhaite une bonne soirée, malgré tout. 

Mardi 24 mai 2011 à 0:39

Happy Birthday Bob ! Le Telegraph vient de publier 70 raisons qui prouvent que Bob Dylan est la figure la plus importante de la pop-culture. Pour fêter l’anniversaire de celui qui est encore bien vivant, je me lance moi-même dans cet exercice, mais de manière personnelle. 70 raisons qui prouvent que Bob Dylan est l’artiste le plus important pour moi depuis déjà cinq ans et pour toujours. 

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1. Parce qu’il a écrit “Like A Rolling Stone”, seule chanson que je peux écouter une fois par heures sans jamais qu’elle ne perde de sa superbe, de sa puissance émotionelle, une chanson qui a libéré mon esprit et a changé ma vie. 
2. Parce que ses chansons d’amour et ses anti-chansons d’amour ont ce pouvoir étrange de me rendre mélancolique, heureux, de me faire pleurer et de me redonner l’espoir, de me faire rester debout jusqu’à quatre heures du matin en fumant blonde sur blonde et en repensant à toutes les filles dont je suis tombé amoureux et de me réveiller en partant à la recherche d’une nouvelle âme sœur. 
3. Parce qu’on a rarement vu quelqu’un d’aussi photogénique. La preuve en images sur toutes les pages de ce blog.  
4. Parce que dès le lycée, il voulait devenir Little Richard et que moi, depuis le lycée, je veux devenir Bob Dylan.
5. Parce que je peux lancer ma collection de Dylan sur mon ordinateur et que sa discographie officielle ou non est tellement riche que si je reviens chez moi dans deux ans, Windows Media Player en aura pas encore fait le tour. 
6. Parce qu’on te demande qui est Bob Dylan et quelle est sa musique, il est impossible de répondre à la question en moins de trois semaines. 
7. Parce que si tu aime le folk, le rock, le blues, le gospel, la pop, la country ou l’Amérique, il est impossible de ne pas aimer au moins une chanson ou un album de Dylan. 
8. Parce que la plupart de ses pochettes d’albums sont inoubliables et que je les aiment toutes, même celle de « Saved », c’est pour dire…
9. Parce qu’il a toujours su s’entourer de jolies femmes mais n’a jamais su les garder auprès de lui parce que c’est le plus génial des insociables. Un modèle pour nous tous. 
10. Parce qu’il ne se repose jamais. Si quelque chose fonctionne, il le détruit pour mieux le reconstruire. Quand il commence à devenir feignant, il se réveille et illumine tout le monde en pendant sans prévenir un album miraculeux. 

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11. Parce qu’à 70 ans, il continue de réinventer son œuvre sur scène, quasiment tous les soirs, pour le pire et pour le meilleur, pour l’art, pour le plaisir, parce que c’est sa raison de vivre et qu’il est le dernier des troubadours. 
12. Parce qu’il est attachant à 23 ans ivre sur scène, hypnotisant à 25 ans possédé sur son orgue, séduisant à 28 ans en nous saluant du chapeau, mystique à 34 ans en se la jouant gitan, intriguant à 40 ans en se prenant pour un révérend, bouleversant à 56 ans en écrivant son testament avant l’heure et qu’à 70 ans, c’est toujours un mystère.
13. Parce que son émission de radio, « Theme Time Radio Hour » est la plus belle et amusante leçon d’histoire de la musique jamais enregistrée.  
14. Parce qu’on peut passer sa vie à lui courir après sans jamais le rattraper, en faire le tour ni le connaître. Et qu’on aura pas fini d’analyser son œuvre dans un millénaire. 
15. Parce que tous les matins, je me lève en espérant qu’il soit encore vivant et que tous les soirs, il me berce lorsqu’il est tard et que je me sens seul. 
16. Parce que le jour de mes seize ans, j’ai embarqué « Highway 61 Revisited » sur une route bretonne et que j’ai découvert qui j’étais, ce que je voulais faire et pourquoi parfois, c’est chouette d’être vivant. 
17. Parce que la pochette de « Nashville Skyline » veille sur moi jour et nuit au dessus de mon lit. 
18. Parce que je peux pas écouter « Sad-Eyed Lady Of The Lowlands » sans pleurer. 
19. Parce la version de « Shelter From The Storm » que l’on retrouve sur le live « Hard Rain » me donne envie de crier sous l’orage et de monter sur une scène pluvieuse pour gueuler dans un micro. 
20. Parce que le jour de mes 20 ans, à Barcelone, mon colocataire à demandé à un serveur de passer Bob Dylan et que les enceintes du bar où je buvais ma sangria d’anniversaire a gémie « Forever Young ».

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21. Parce que la réponse est soufflée dans le vent, mon ami. 
22. Parce qu’il a fallu six acteurs différents pour l’interpréter dans « I’m Not There » le biopic maladroit mais passionnant de Todd Haynes. Et que c’est une femme qui s’en est le mieux sorti figurez-vous. 
23. Parce qu’il a écrit un album de Noël surréaliste, absurde et à mourir de rire, dont les fonds sont tout de même reversé à une association pour les gamins à chaque fois que l’album est vendu. 
24. Parce qu’il a toujours pondu d’énormes farces en se foutant de la gueule du public avant que l’on réalise sans aucune objectivité que c’est un génie et que de toute façon, il n’a aucun compte à nous rendre. 
25. Parce que les trois meilleurs documentaire sur la musique sont à son sujet : « Don’t Look Back », « Eat the Document » et « No Direction Home ». 
26. Parce qu’en parlant de cinéma, la bande originale de « Pat Garrett & Billy The Kid » est mon éternel compagnon de voyage et de soleil. 
27. Parce que sa prestation dans ce western est à mourir de rire. 
28. Parce que sa prestation dans « Masked And Anonymous » est quelque chose d’étrange, d’unique, de pas normal. 
29. Parce qu’il a filé un joint à Lennon et McCartney, jammé avec Johnny Cash et ouvert l’esprit à Bruce Springsteen. 
30. Parce qu’il a donné les interviews les plus passionnantes et arrogantes qui existent sans pour autant qu’on arrive à le percer à jour. Une putain de répartie. « Keep a good head and always carry a lightbulb ».  

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31. Parce qu’il a illuminé cinq décennies de sa musique et que c’est pas fini. 
32. Parce que « Visions Of Johanna ». 
33. Parce qu’il a écrit la biographie la plus intelligente, originale et poétique que j’ai pu lire et que ce n’était que le premier volume et que j’attends la suite comme si j’attendais un nouveau Nouveau Testament. 
34. Parce qu’entre 65 et 66, il a surpassé tout le monde au niveau de l’élégance et du bon goût vestimentaire. Tellement que même aujourd’hui, le moins hip des lycéens tentent de lui ressembler sans le savoir.
35. Parce que chaque chanson de Dylan me ramène à un moment de ma courte vie, à un souvenir, à une personne, à un sentiment, à une saison, à une anecdote et que si j’ai commencé à écrire, c’était pour partager cette chose étrange, le pouvoir de la musique, le pouvoir d’évocation de Dylan. 
36. Parce que je l’ai cité sur toutes mes copies d’examens, du Bac à la fac. 
37. Parce que sans le savoir, « Subterrannean Homesick Blues » est le meilleur clip de l’histoire. Et le meilleur morceau de rap jamais écrit et interprété. 
38. Parce que le seul instrument dont je joue, c’est de l’harmonica et que je lui dois.
39. Parce que oui, je joue aussi de la voix et j’ai appris à chanter avec lui, ce qui revient à improviser et à être aussi aléatoire que possible. 
40. Parce que bon je dis ça, mais je l’adore sa voix. C’est la plus imprévisible, reconnaissable, méconnaissable, confortable, surprenante, changeante que je connaisse et qu’elle est pleine de contradictions et de richesses, à son image. 

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41. Parce que par exemple, allez réécouter la manière dont il prononce « no place to fall » à 01 :05 sur « She Belongs to Me » ou « blow it up » sur « Desolation Row » ou encore « not a house, it’s a home » sur « The Ballad of Frankie Lee & Judas Priest ». Les exemples sont innombrables. 
42. Parce que son jeu de guitare sur « Corrina, Corrina » est la mélancolie incarnée, le passage du temps que l’on ne peut rattraper et qui est pourtant gravé sur le plus bel album de folk jamais enregistré.  
43. Parce que le piano sur « I’ll Keep It With Mine » est beau à pleurer. 
44. Parce que l’orgue sur « Ballad Of A Thin Man » me donne toujours autant la chair de poule à chaque écoute. 
45. Parce que le son de batterie qui inaugure « Like A Rolling Stone » me fera toujours tendre l’oreille et prendre mon pied. 
46. Parce que le solo d’harmonica sur « Desolation Row », la plus belle fresque surréaliste du 20ème siècle. 
47. Parce que c’est un type qui peut se permettre de mettre de côté une chanson comme « Blind Willie McTell » alors que n’importe quel artiste pourrait faire sa carrière sur ce chef d’œuvre. Et que des comme ça, il lui en reste plein dans les tiroirs. Déjà neuf volumes à ses bootlegs officielles. 
48. Parce que même dans ses pires albums, il y a une perle. « Every Grain Of Sand » ou « Dark Eyes » tiens. 
49. Parce qu’il a écrit “All Along the Watchtower”, le meilleur morceau de Jimi Hendrix. 
50. Parce qu’à mon enterrement, je veux « When The Deal Goes Down ». Ou « Not Dark Yet ». Ou « Most Of The Time ». Je vous laisse le choix, hein ?

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51. Parce que « Blood On The Tracks » est l’album des amoureux. Et que si tu as déjà été amoureux dans ta vie, il te parlera et te prendre aux tripes. 
52. Parce que je l’ai vu deux fois en concerts, que je l’ai approché à moins de deux cent mètres et que par conséquent, j’ai vu Dieu et peut mourir heureux. 
53. Parce que grâce à lui, un homme a été libéré de prison et que « Hurricane » est une chanson que même mes amis roots passent en soirée. 
54. Parce que sa musique a toujours été là pour moi, à tous moments, à tous les endroits, quand j’en avais besoin, quelle que soit mon humeur et qu’elle m’a permis d’être un refuge, une différence, un moyen de rencontrer des gens, une passion, un moyen d’expression, une seconde vie.
55. Parce que seul peut chanter pour le Pape ou le Président et rester à contre-courant. 
56. Parce qu’il a présenté le folk au rock et qu’ils se marièrent et eurent de beaux enfants. Les Byrds par exemple. 
57. Parce qu’ « Oh Mercy » de Bob Dylan est le meilleur comeback de l’histoire de la musique. Avec « Time Out Of Mind », de Bob Dylan.
58. Parce que c’est une planète qui ne s’arrête pas de tourner et qu’on n’aura jamais fini d’explorer. C’est pas moi qui dit ça, c’est Tom Waits. À quelques mots près.
59. Parce que tous ceux qui me rencontrent finissent toujours par repartir avec un petit bout de Dylan. Un CD, une anecdote, une passion, un souvenir. Pas vrai les filles ? 
60. Parce que c’est un survivant. Un accident de moto, plusieurs divorces, des poumons malades, un milliard de cigarettes, les années 80. Il s’est pris tout ça sans broncher et est encore là en 2011. 

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61. Parce qu’ « I don’t believe you, you’re a liar… Play fucking loud ! »
62. Parce qu’on a écrit tellement de bouquins à son sujet qu’il y a de quoi remplir une bibliothèque. Et que il y en a encore beaucoup à paraître. 
63. Parce que même toutes les conneries écrites et débités par Hughes Aufrey n’ont pas encore réussi à décrédibiliser Dylan par chez nous. N’empêche, il faut l’empêcher de nuire le Aufrey, ça peut plus durer.
64. Parce que tant que je n’aurais pas chroniqué chacun de ses albums, ce blog continuera d’exister. J’ai encore du boulot…
65. Parce qu’à chaque fois que j’entre chez un disquaire, je commence par fouiller dans le rayon Dylan avec toujours l’espoir de trouver quelque chose de nouveau. Juste pour vérifier. 
66. Parce que je me suis perdu dans les rues de Lisbonne alors que j’étais ivre et que j’avais « Highlands » dans mon mp3 et Dylan m’a guidé pendant quinze folles minutes. 
67. Parce qu’en remontant le fil de ses influences, j’ai découvert Woody Guthrie, Hank Williams et Robert Johnson, la sainte trinité de la folk country blues américaine.   
68. Parce qu’il m’a appris à parler et à comprendre l’anglais.
69. Parce qu’il m’a permis de garder de beaux souvenirs de jeunesse, de catalyser mes rebellions d’adolescents et de passer à l’âge adulte tout en gardant une âme d’enfant. Parce qu’il m’a appris le cynisme et m’a donné les armes pour le combattre. Parce qu’il me rend heureux. 
70. Parce que c’est Bob Dylan et qu’il est éternel. 

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"I was born here and I’ll die here against my will
I know it looks like I’m moving, but I’m standing still
Every nerve in my body is so vacant and numb
I can’t even remember what it was I came here to get away from
Don’t even hear a murmur of a prayer
It’s not dark yet, but it’s getting there"



 

 

Dimanche 22 mai 2011 à 0:04

TIME MACHINE INTERVIEW with the JIM JONES REVUE !

 

Note : Voici une interview que j'ai pu réalisé avec l'aide de Radio Campus Angers, la radio étudiante qui me permet depuis 2008 de partager encore plus de musique avec mes deux émissions MellowYellow! (pop-folk-country-blues) et BangBangRock&Roll!, diffusés le mardi entre 19h et 21h. Pour écouter les émissions en direct, retrouvez les podcasts et les playlists ou tout simplement en savoir plus sur Radio Campus Angers, rendez-vous sur nos pages Facebook ou sur le site officiel : http://www.radiocampusangers.com

Le temps est lourd et le Chabada est plein de décharges électriques lorsque je débarque, mercredi, alors que The Jim Jones Revue effectue ses balances. La sueur leur coule du front et il est temps de faire une pause thé pour le chanteur Jim Jones et son guitariste Rupert Orton, deux anglais élégants qui s’effondrent dans leur loge.

Leur tournée a commencé en janvier, ça fait cinq mois qu’ils sont sur la route et c’est la dernière date, ce soir, à Angers. Rien de spécial n’est prévue pour fêter l’événement, si ce n’est envoyer la sauce, comme d’habitude. « Et boire jusqu’à ce qu’on s’effondre » précise Rupert, qui tourne pour l’instant à la tisane.

Après avoir participé aux prémices de la scène rock alternative avec le groupe Thee Hypnotics, entre 1989 et 1994, après avoir accompagné les Black Moses pendant un bout de route, Jim rencontre Rupert en 2007 et décide de se lancer dans cette nouvelle aventure. Tout commence en France, où le groupe connaît son premier succès d’estime en enchaînant les festivals. Depuis, déjà deux albums sont parus, ainsi qu’une compilation de singles et une collaboration avec Jim Sclavunos, producteur de Nick Cave et proche de Sonic Youth. Un bon début pour un groupe d’acharnés, qui travaillent sans répit pour raviver la flamme rock and roll originelle en la mêlant à des influences punk rock. Avec un chanteur à la voix digne de Howlin’ Wolf, des guitares saturés, un batteur fou furieux et un pianiste qui n’a rien à envier à Jerry Lee Lewis, la formation assure forcément le spectacle autant sur disque que sur scène.

En attendant de voir ce que ça donne face au public angevin, j’ai donc pu partager le thé avec le duo formateur. Ensemble, on a remonté le temps pour revenir aux origines. Un entretien qui, à l’image du groupe, convoque les fantômes d’Elvis et de Little Richard tout en évoquant Gun Club, Ramones et les Stooges.

BBR&R : 1956. Elvis chante “Hound Dog” à la television, Jerry Lee Lewis enregistre de nouveaux tubes aux Sun Studios, Chuck Berry figure en bonne place au Bilboard Top 100 et Muddy Waters va débarquer au Royaume-Uni. Imaginez être téléporté à cette époque et devenir vous aussi des pionniers du rock and roll. Qu’aurez été votre contribution ?

Rupert Orton (guitare) : J’ai du mal à me projeter parce que tu vois, j’ai dans la tête tout ce qui est arrivé après les années cinquante et si on se pointait en 1956, on aurait pas toute l’influence des années suivantes et ce serait dommage. En tout cas à l’époque, l’ambiance devait être juste formidable ! Avoir la chance de voir Little Richard sur scène en 1956, ça devait être comme voir un alien débarquer !

Jim Jones : Ouais d’ailleurs, je pense que si on débarquait en 1956, on passerait plus de temps à aller voir des concerts qu’à en faire. On serait dans la foule, en plein délire !

BBR&R : Et si vous n’aviez le temps de voir qu’un seul groupe, ce serait lequel ?

Rupert Orton : Parmi tous ceux que t’a mentionné ? Putain, dur…

Jim Jones : Little Richard.

Rupert Orton : Probablement Elvis, j’imagine…

 

***

BBR&R : En parlant d’Elvis, on va sauter jusqu’en 1976, un an avant sa mort. La scène rock vieillit et au moins de juillet, à Londres, les Ramones jouent à guichets fermés. Juste après le concert, les membres des Clash et des Sex Pistols viennent taper à la porte de leurs loges pour les rencontrer. Vous étiez encore jeune mais est-ce que le mouvement punk vous a marqué, est-ce que c’était l’une de vos premières influences ?

Rupert Orton : Oui, carrément. Les Ramones sont l’un des premiers groupes que j’ai vu. Pas dès 1976, j’étais trop jeune, mais plus tard. Ils m’ont beaucoup marqués et je suis retourné les voir le plus de fois possible ensuite.

Jim Jones : Ma première influence, ce fut directement le rock and roll. Elvis, Little Richard, c’est en les écoutant que je me suis dit pour la première fois que j’aimais la musique.

 

BBR&R : 1994. Jim, tu es le chanteur du groupe Thee Hypnotics qui se sépare après trois albums. Tu fais alors partie de la scène garage alternative avec, par exemple, le Jon Spencer Blues Explosion. Tu peux nous en dire plus sur cette expérience ?

Jim Jones : 1994. Je suis même pas sûr si je m’en souviens vraiment, ça remonte à loin. Thee Hypnotics, c’était toute ma vie à l’époque. J’étais seulement un adolescent et l’instant d’après, me voilà dans un groupe en tournée. J’ai tout appris sur la route, lors des concerts, c’était mes années d’apprentissage. Parfois c’était génial, parfois c’était à chier, c’était tout à la fois. C’était la seule chose que je connaissais : faire de la musique.

***

BBR&R : Nous voilà donc en 2011. The Jim Jones Revue a publié deux albums dont le dernier en date, « Burning Your House Down » a été produit par Jim Sclavunos (Nick Cave & The Bad Seeds, Grinderman, Sonic Youth). J’imagine que c’est vraiment deux expériences différentes d’enregistrer en studio et de jouer sur scène ?

Jim Jones : Le studio et la scène, c’est deux animaux qu’il faut approcher différemment, qu’il faut savoir dompter. Quand t’enregistres, tu capture une performance mais quand tu es sur scène, les gens écoutent avec leurs yeux, tu dois te donner encore plus à fond. Devant un public, tu vois directement leur réaction, ce qui fonctionne, ce qui fonctionne pas. En studio, tu essaye de capturer quelque chose qui pourrait saisir leur imagination.

Rupert Orton : On enregistre live donc au final, c’est essentiellement le même son. N’empêche qu’on se lâche plus en public.

***

BBR&R : Parlons du futur. Si vous vous projetez, vous atterrissez où ? Toujours sur scène, toujours la même bonne vieille formule ?

Jim Jones : Pour l’instant, on pense surtout aux vacances. On est sur la route depuis cinq mois, c’est notre dernière date ce soir et après, on sera en vacances. Histoire de recharger nos batteries avant d’écrire un nouvel album. Ce sera le troisième en quatre ans et c’est bien de bosser à ce rythme là, d’aller à toute vitesse et de voir ce qui se passe. Je suis très excité de voir ce que ça va donner en tout cas.

Rupert Orton : Et on retourne sur la route cet été, on fait plusieurs festivals. Rock En Seine, Guitare en Scène. On va y jouer avec nos héros, les MC5 et les Stooges. Et puis si tout va bien, le nouvel album sortira début 2012.

Jim Jones : Pour l’instant, on se projette pas plus loin que ça…

BBR&R : Parmi vos héros, il y a aussi Jerry Lee Lewis et Chuck Berry, qui sont encore vivants. Ca donnerait quoi si vous pouviez partager la scène avec eux ?

Rupert Orton : On a failli jouer avec Chuck Berry ! C’était y a pas longtemps, ce devait être une tournée entière en sa compagnie, mais putain, il a annulé à la dernière minute. On était fous de joie alors imagine un peu la déception…

Jim Jones : Faudrait qu’on demande à Jerry Lee Lewis mais il est plus aussi bon…

***

BBR&R : Et un groupe ou artiste actuel avec lequel vous aimeriez collaborer ?

Jim Jones : Jack White, André 3000…

Rupert Orton : Jon Spencer.

Jim Jones : Jon Spencer, bien sûr. On a déjà parlé de tourner avec lui mais on arrive pas à trouver le bon timing, on est tous les deux très occupés.

Rupert Orton : Josh Homme !

Jim Jones : Et Tom Waits. Ce serait juste génial de pouvoir faire n’importe quoi avec lui, rien que rester dans son ombre, pouvoir l’approcher. En tout cas, j’aimerais bien collaborer avec quelqu’un d’autre, pour écrire, pour la production. Tout est possible.

Rupert Orton : Et c’est aussi très sympa de bosser avec de jeunes groupes.

Jim Jones : Y a un français que j’aime beaucoup, c’est Don Cavalli. Faut écouter Don Cavalli, sérieusement.

***

BBR&R : Jim, tu as un voix géniale. Tu parlais de Tom Waits, tout à l’heure, mais on pense aussi à Howlin’ Wolf quand on t’entends hurler. D’après toi, c’est quoi la plus grande voix du rock and roll ? C’est quoi la première vois qui t’a donné envie de chanter ?

Jim Jones : Little Richard, probablement. Il y a tout dans cette voix.

Rupert Orton : Elvis a une putain de voix aussi. Et puis Otis Redding.

Jim Jones : Avant de commencer à chanter, j’ai beaucoup joué de guitare. Et puis après, j’ai fini par gueule par-dessus mes albums des Stooges !

BBR&R : Donc nous, on a une émission de radio et toutes les semaines, on met en avant un album culte, oublié ou qui fait l’actualité. Et on aimerait bien que vous choisissiez pour nous celui de la prochaine émission.

Rupert Orton : « Fire Of Love » des Gun Club. J’ai toujours adore cet album parce que c’est le meilleur mélange possible entre blues et punk-rock. Et moi, je connaissais rien au blues avant d’écouter Gun Club, ils m’ont vraiment ouvert tout un monde : Son House, Robert Johnson.

Jim Jones : Pareil pour moi. Je me souviens que « Jack On Fire » est la première chanson de Gun Club que j’ai entendu. C’est marrant parce qu’on se connait pas depuis si longtemps Rupert et moi mais on a découvert qu’on écoutait exactement la même chose quand on était ados. On allait voir les mêmes concerts.

BBR&R : Un peu comme Mick Jagger et Keith Richards qui se rencontrent dans un bus et découvrent qu’ils sont tous les deux fans de Muddy Waters…

Jim Jones : Voilà ! Moi, j’habitais à quelques kilomètres de Londres et avec un pote, on achetait un fanzine qui faisait toujours sa une avec Gun Club, c’est comme ça que j’ai découvert le groupe. Probablement l’un de mes groupes favoris, encore aujourd’hui.

***

BBR&R : Comment se fait-il que le blues, qui est à l’origine une musique américaine, a eu autant d’influence sur la scène britannique depuis les années soixante ?

Jim Jones : Quand t’es jeune, tu te dis pas direct que tu veux écouter de la vieille musique, des trucs poussiéreux comme le Blues du Delta. Mais tu tombes sur un groupe comme les Stones ou Gun Club qui réinterprète ce son là et ça t’ouvre les portes. Tu te dis « tiens, d’où ça vient tous ces accords ? » et tu remontes à Chuck Berry, Slim Harpo, Robert Johnson, jusqu’à l’origine de la source.

BBR&R : Et vous pourriez être, vous aussi, une porte d’entrée vers les origines du rock and roll. Peut-être qu’après le concert de ce soir, des jeunes vont découvrir Little Richard et Jerry Lee Lewis…

Jim Jones : Je l’espère, sincèrement. Si on peut permettre à une ou deux personnes de découvrir d’autres groupes, on aura accompli notre mission.

Rupert Orton : Si tu prends du plaisir à la faire, tu vas forcément inspirer quelqu’un. Quand es Ramones ont fait leur première tournée aux Etats-Unis, ils ont enchaînés toutes les villes et y avait jamais grand monde dans la salle. Mais dans chaque ville où ils foutaient les pieds, un groupe allait naître. Les Dead Kennedys, Black Flag, par exemple. C’est le pouvoir de la musique et on est heureux de pouvoir participer à ça…

Une poignée de main vigoureuse et les deux acolytes partent découvrir la cuisine du Chabada. Histoire de bien charger la batterie avant de tout faire exploser ce soir, sur scène, lors d’un concert d’anthologie. Angers n’avait pas connu de moment aussi rock and roll depuis bien longtemps et malgré un public majoritairement statique, Jim Jones et sa troupe auront marqués les esprits et peut-être même inspiré des vocations.

Mardi prochain, à partir de 21h, BangBang Rock&Roll vous proposera une émission consacrée à tous les groupes évoqués par Jim et Rupert dans cet entretien. On commencera avec un compte rendu de leur concert, puis on remontera à la source en partant de Gun Club pour aller jusqu’à Robert Johnson, en passant par les Stooges, le Jon Spencer Blues Explosion et Elvis, bien entendu.

Vendredi 20 mai 2011 à 15:12

Alors d'abord, pour ceux qui ne sont pas au courant, 103FM!, c'est la série que j'écris et réalise, une web-série en six parties avec la collaboration d'amis passionnée et amateurs, et de Radio Campus Angers. Les trois premiers épisodes, vous pouvez les retrouvez ici : http://dylanesquetv.hautetfort.com/103fm/ et pour plus d'informations, rendez-vous sur la page Facebook de la série. 

Encore une longue attente dû à quelques problèmes techniques. Le compressage de l'épisode n'a pas été facile et si la qualité de l'image s'en retrouve quelque peu amoindrie, je suis tout de même satisfait du résultat et heureux de pouvoir enfin vous le présenter. Petit résumé : Lorsque Charlotte perd les clés de la radio, la caméra accepte de suivre le petit groupe d'animateurs lors d'une promenade improvisée et ensoleillée dans les rues d'Angers. Chacun pense à l'avenir et se livre quelques secrets alors que l'année touche à sa fin..

http://www.dailymotion.com/video/xiss1b_103fm-partie-5-6-mai_school

J'attends vos réactions avec impatience. J'ai vraiment voulu une ambiance posé et détendue pour cet épisode, un sentiment de fin d'époque. J'ai également rendu un petit hommage à Bob Dylan en utilisant, comme s'il s'agissait d'un western, sa bande originale du film Pat Garrett & Billy the Kid

La suite et fin mi-juin si tout va bien !

 

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