Comme d'habitude, j'ai écouté beaucoup de musique mais pas forcément des trucs nouveaux. En plus de mes heures plongés dans l'oeuvre du Zim, j'ai fait immersion dans celle de Neil Young et Tom Waits et dans la pop des nineties. Malgré tout, le choix n'a pas été facile pour ce bilan 2011, parce que même si je n'ai pas écouté autant de nouveautés que je l'aurais voulu, il y a pas mal que j'ai chéris. Certaines ont tournés à l'obsession éphémère, d'autres ont mis du temps avant de m'atteindre. Alors voilà ce que j'ai retenu, en vrac parce que de toute façon, c'est le bordel dans ma discothèque. Un top 20 sans ordre particulier, la suite, demain.
ALELA DIANE - Alela Diane & Wild Divine
Franchement, j'avais écouté d'une oreille discrète avant. Les deux premiers albums m'ont peu attirés, je les avais naïvement rangés dans la catégorie "revival folk" qui me fatiguait bien trop souvent à l'époque. Maintenant, je suis grand et j'ai le droit d'aller voir des concerts et de rencontrer des artistes, youpi. Discuter avec Alela et la voir jouer sa country-folk vachement bien écrite et poignante en compagnie de toute sa famille m'a laissé un excellent souvenir et je me suis replongé dans ce troisième album dès le lendemain, pour ne plus jamais vraiment le lâcher. Il a illuminé mon automne. Un mélange entre Karen Dalton et Lucinda Williams qui s'écoute facilement mais ne s'essouffle toujours pas. Vous pouvez relire mon interview ici : http://dylanesque.cowblog.fr/199-light-a-candle-in-the-dark-3146027.html
Chanson favorite : "Long Way Down"
ALEXANDER - Alexander
À défaut de pondre la suite de l'inoubliable aventure sous le pseudonyme Edward Sharpe et ses Magnetic Zeroes, l'ami Alex Ebert nous a offert cette année un album solo qui m'a fait un effet fou dès la première écoute et qui est haut la main celui que j'ai le plus écouté. C'était parfait pour le printemps, pour l'été et l'automne et ça risque de me réconforter en hiver. C'est de la pop ensoleillée, inventive, pleines d'harmonies chaudes et qui se fredonnent avec joie. Des émotions très fortes avec des mots très simples. Oui de la pop quoi. Plutôt que de me prendre la tête à essayer de ressentir quoi que ce soit en écoutant Bon Iver, j'ai pris mon pied sur ça.
ALELA DIANE - Alela Diane & Wild Divine
Franchement, j'avais écouté d'une oreille discrète avant. Les deux premiers albums m'ont peu attirés, je les avais naïvement rangés dans la catégorie "revival folk" qui me fatiguait bien trop souvent à l'époque. Maintenant, je suis grand et j'ai le droit d'aller voir des concerts et de rencontrer des artistes, youpi. Discuter avec Alela et la voir jouer sa country-folk vachement bien écrite et poignante en compagnie de toute sa famille m'a laissé un excellent souvenir et je me suis replongé dans ce troisième album dès le lendemain, pour ne plus jamais vraiment le lâcher. Il a illuminé mon automne. Un mélange entre Karen Dalton et Lucinda Williams qui s'écoute facilement mais ne s'essouffle toujours pas. Vous pouvez relire mon interview ici : http://dylanesque.cowblog.fr/199-light-a-candle-in-the-dark-3146027.html
Chanson favorite : "Long Way Down"
ALEXANDER - Alexander
À défaut de pondre la suite de l'inoubliable aventure sous le pseudonyme Edward Sharpe et ses Magnetic Zeroes, l'ami Alex Ebert nous a offert cette année un album solo qui m'a fait un effet fou dès la première écoute et qui est haut la main celui que j'ai le plus écouté. C'était parfait pour le printemps, pour l'été et l'automne et ça risque de me réconforter en hiver. C'est de la pop ensoleillée, inventive, pleines d'harmonies chaudes et qui se fredonnent avec joie. Des émotions très fortes avec des mots très simples. Oui de la pop quoi. Plutôt que de me prendre la tête à essayer de ressentir quoi que ce soit en écoutant Bon Iver, j'ai pris mon pied sur ça.
Chanson favorite : "Remember Our Heart"
DAWES - Nothing Is Wrong
Beaucoup de mes héros de l'americana ont sortis des albums cette année : Okkervil River, Josh Rouse, Low, Vetiver, Wilco, The Walkmen... Mais aucun ne m'a touché autant que les nouvelles pousses. Comme pour Alela Diane, voici un disque de country-folk bien produit, que j'écoute comme si j'étais au volant sur une route lumineuse (ou enneigé, ça marche aussi). De beaux paysages lyriques, chaleureux, avec des tourments quasi-adolescents auxquels on s'identifie facilement. Et un final euphorisant. C'est aussi ambitieux que ça sonne simple.
Chanson favorite : "A Little Bit Of Everything
THE DODOS - No Color
Le duo de San Francisco n'a jamais manqué de m'éblouir. Surtout lorsqu'ils sont en bonne compagnie : Neko Case sublime "Sleep" qui aurait pu être un gros bordel mais sonne comme le paradis. Rien ne sonne comme autre chose mais tout sonne joli. Ils ont un talent fou pour rendre audibles et attachantes leurs expérimentations sonores, imaginer des morceaux de folk brutes qui caressent dans le sens du poil et une belle voix plaintive posé sur des riffs mélancoliques, ça manque rarement de me faire fondre. Heureusement que j'ai le sens de la formule pour vous vendre le truc, parce que c'est pas avec leurs photos promos à la con (voir ci-dessus) qu'ils arriveront à vous faire grimper aux murs.
Chanson favorite : "When Will You Go"
THE FEELIES - Here Before
2011 a vu beaucoup de reformations et deux d'entre elles m'ont vraiment marquées. D'abord, celle des Feelies, qui n'ont rien perdus de leur charme vingt ans après et signe des retrouvailles à base d'accords évidents et de batterie tribale parsemé d'une voix doucement nostalgique. Encore une fois, ce sont les seuls ingrédients qu'il me faut pour savourer la pop (ou le rock, ou le post-punk, appelez ça comme vous voulez), et c'est jouissif quand un groupe arrive à la faire sonner aussi bien en 1979 qu'en 2011.
Chanson favorite : "Again Today"
GIRLS - Father, Son, Holy Ghost
Vous commencez à le comprendre, ce que j'ai cherché et chéri en 2011, c'est le sens de la mélodie, des harmonies et du plaisir immédiat. Et c'est ce que m'a offert le deuxième album de Girls, avec une touche d'émotion supplémentaire et bien plus de sincérité que sur l'essai précédent. L'influences des Beach Boys est clairement revendiqué et c'est en effet comme si on venait de déterrer un trésor enterré dans le sable californien depuis 66. La saturation est plus forte mais la tristesse est la même. C'est magique.
Chanson favorite : "Magic"
HERMAN DUNE - Strange Moosic
Plus riche que le précédent, cet album est arrivé avec le printemps et m'a sorti de l'hiver avec un grand sourire. Encore un plaisir immédiat, celui d'entendre la douce voix de David-Ivar, de retrouver ses ritournelles et ses riffs délicats, de savourer la production soyeuse qui fait la part belle aux percussions de Neman et à de nouvelles sonorités. Encore plus pop, encore plus doux et ensoleillé, toujours aussi attachant. Hâte de voir ce que cela donnera en concert mais l'énergie et la beauté qui émane de l'album me satisfait.
Chanson favorite : "Just Like Summer"
IRON & WINE - Kiss Each Other Clean
Alors que ses ritournelles folks avaient sur moi un effet neurasthénique, Samuel Beem a décidé d'enrober le tout sous des allures grandiloquentes qui m'ont séduites, voulant comme il le dit lui-même retrouver le son des grandes ballades pop qu'il entendait à la radio dans les années 70. Encore un artiste qui m'a invité sur les grandes routes américaines à grand renfort de mélancolie et de romantisme sucré, décidément une bonne formule en ce qui me concerne.
Chanson favorite : "Half Moon"
THE JAYHAWKS - Mockingbird Time
C'est pas aussi moderne et inventif que Tune-Yards, Craft Spells ou Brown Recluse (je les citent parce que j'aiment bien aussi ce qu'ils font), mais c'est, pour moi, bien plus chouette à écouter en boucle toute l'année. Oui, le deuxième retour qui m'a enthousiasmé, c'est celui des Jayhawks. Gary Louris et Mark Olson ne se sont pas reposés sur leur lauriers depuis 1995 et se replongent dans leur exploration de l'alternative-country sans fioritures ou prétention. On a parfois l'impression d'écouter un album oublié de Neil Young où les ballades acoustiques se succèdent aux tourments électriques et toute la musique américaine est revisitée. Et puisque que Jeff Tweedy et sa bande sont partis dans de nouvelles stratosphères sans que je n'ai eu trop envie de les suivre, les Jayhawks ont repris du service pile au bon moment.
Chanson favorite : "Tiny Arrows"
JEFFREY LEWIS - A Turn In The Dream-Songs
Il m'avait manqué, Jeffrey. L'auteur des textes les plus sensibles et touchants de la décennie a un nouveau tour dans son sac, un album dans la continuité des précédents, mélange de ballades bouleversantes fabriqués avec trois fois rien et d'expérimentations aussi bancales qu'entraînantes, avec toujours cette voix d'ado qui découvre le monde, entouré cette fois de choeurs adorables. C'est drôle, émouvant et très riche. En attendant qu'Adam Green redonne des signes de vie et que Turner Cody sorte autre chose que des compilations (excellentes cela dit mais mince en inédits), Jeffrey Lewis reprend le devant de la scène et signe sa meilleure collections de chansons.
Chanson favorite : "Krongu Green Slime"
IRON & WINE - Kiss Each Other Clean
Alors que ses ritournelles folks avaient sur moi un effet neurasthénique, Samuel Beem a décidé d'enrober le tout sous des allures grandiloquentes qui m'ont séduites, voulant comme il le dit lui-même retrouver le son des grandes ballades pop qu'il entendait à la radio dans les années 70. Encore un artiste qui m'a invité sur les grandes routes américaines à grand renfort de mélancolie et de romantisme sucré, décidément une bonne formule en ce qui me concerne.
Chanson favorite : "Half Moon"
THE JAYHAWKS - Mockingbird Time
C'est pas aussi moderne et inventif que Tune-Yards, Craft Spells ou Brown Recluse (je les citent parce que j'aiment bien aussi ce qu'ils font), mais c'est, pour moi, bien plus chouette à écouter en boucle toute l'année. Oui, le deuxième retour qui m'a enthousiasmé, c'est celui des Jayhawks. Gary Louris et Mark Olson ne se sont pas reposés sur leur lauriers depuis 1995 et se replongent dans leur exploration de l'alternative-country sans fioritures ou prétention. On a parfois l'impression d'écouter un album oublié de Neil Young où les ballades acoustiques se succèdent aux tourments électriques et toute la musique américaine est revisitée. Et puisque que Jeff Tweedy et sa bande sont partis dans de nouvelles stratosphères sans que je n'ai eu trop envie de les suivre, les Jayhawks ont repris du service pile au bon moment.
Chanson favorite : "Tiny Arrows"
JEFFREY LEWIS - A Turn In The Dream-Songs
Il m'avait manqué, Jeffrey. L'auteur des textes les plus sensibles et touchants de la décennie a un nouveau tour dans son sac, un album dans la continuité des précédents, mélange de ballades bouleversantes fabriqués avec trois fois rien et d'expérimentations aussi bancales qu'entraînantes, avec toujours cette voix d'ado qui découvre le monde, entouré cette fois de choeurs adorables. C'est drôle, émouvant et très riche. En attendant qu'Adam Green redonne des signes de vie et que Turner Cody sorte autre chose que des compilations (excellentes cela dit mais mince en inédits), Jeffrey Lewis reprend le devant de la scène et signe sa meilleure collections de chansons.
Chanson favorite : "Krongu Green Slime"