Dylanesque

Don'tLookBack

Dimanche 31 octobre 2010 à 19:11

J'aime bien Halloween. Enfin non, Halloween je m'en fous un peu. Mais j'ai de bons souvenirs du dernier week-end d'octobre, de ces courtes vacances de la Toussaint. C'est toujours le moment où je rentre chez mes parents pour recharger mes batteries après deux mois à toute vitesse. Avec l'heure de sommeil en plus, les belles couleurs de l'automne et les bonbons, je me sens en sécurité, je me blottis sur mon lit, dans ma chambre d'enfance, avec des films, de la musique et la bonne odeur du chauffage qui vient d'être allumé. 

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Cette année n'a pas échappé à la tradition. Sauf que j'ai passé ma journée à la campagne, sous la pluie et c'était très chouette. Chaleureux comme une cheminée qui crépite, comme une amitié qui n'a pas de limites. Et après une longue ballade dans la forêt, je suis de retour et il y a une pile de crêpes sur la table. Joie ! 

Quelques gamins errent sous la pluie déguisés en zombie. Ma mère est en train de recoudre mon vieux manteau. Et moi, je suis dans ma chambre, serein. Voilà pourquoi j'aime bien Halloween. Demain, j'irais visiter les morts. Pour la première fois. 

Un week-end de calme avant la tempête. 

Ma vie, vous vous en foutez, c'est une playlist, que vous voulez, hein ? Et bah tenez, cliquez sur la photo ci-dessous et rejoignez moi dans ce confort, dans cette chaleur automnale, dans ce joli week-end tout tranquille. Il y aussi de l'amour dans cette collection de chansons, du romantisme qui est toujours dans l'air, et on peut rien y faire. Si ce n'est dévorer une pile de crêpes et savourez un repos mérité. 

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1) I Won't Be Found (The Tallest Man On Earth)
2) The Polaroid Song (Allo, Darlin')
3) Flowers Never Bend With the Rainfall (Simon & Garfunkel)
4) Sometimes (Langhorne Slim)
5) Changing Of The Seasons (Dylan Leblanc)
6) Snowfalls In November (Julie Doiron)
7) Pictures (Galaxie 500)
8) Black Postcards (Luna)
9) It Ends With A Fall (Okkervil River)
10) Sometimes I Think About You (The Pastels)
11) I Can't Escape From You (The The)
12) Tea For the Tillerman (Cat Stevens)


Samedi 30 octobre 2010 à 0:00

Octobre se termine avec des insomnies répétés, des idées avortés, des idées accouchées dans l'urgence, de l'enthousiasme et de la fatigue, le tout mêlé à une envie de repartir à l'aventure plus forte que jamais, même si pas mal d'aventures se profilent à l'horizon sans avoir besoin de lever le pouce, le gros doigt, je peux m'émerveiller tous les jours de la couleur des arbres à ma fenêtre, rouge, jaune, orange, l'automne est beau, agité et je ne m'ennuie pas, je ne dors plus, et je pense plus à l'avenir qu'au passé, ce qui est tout nouveau pour moi. 

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En Octobre, je suis allé une fois au cinéma, voir "The Social Network" parce qu'Aaron Sorkin est mon maître. Il a toujours écrit des scénarios incroyables, "The West Wing" est un modèle d'écriture. Et le film de Fincher lui permet d'étaler tout son génie avec un sujet percutant et un cast en or, dont le jeune gamin de "The Squid and the Whale", qui a toujours la même bouille attachante même quand il joue un pauvre type. 

En Octobre, j'ai écouté un tas de nouveautés qui me font dire "mais comment est-ce possible d'inventer de jolies chansons encore et toujours ?". Le dernier Belle & Sebastian donc, les fonds de tiroirs miraculeux ressortis par Dylan, l'excellent et surprenant nouvel album de Troy Von Balthazar, le dernier miracle de The Tallest Man Of Earth qui lui seul à le droit d'être surnommé le nouveau Dylan rien que pour sa chanson "King of Spain", mon tube de l'année. Et puis aussi Allo, Darlin', un groupe qui vient de sortir son premier album et qui pond des ritournelles entêtantes en veux-tu en voilà, des textes décalés et surprenants et des chansons comme "My Heart Is a Drummer" ou bien "In the Movie of Our Live, Woody Allen Write the Screeplay". D'ailleurs, je suis pas aller voir ton dernier film Woody, sorry. 

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En Octobre, j'ai redécouvert des films, des albums que j'avais pas découvert avant, qui m'avaient complètement échappé et que j'ai accueilli dans ma vie avec joie et obsession. Galaxie 500 et sa dream-pop miraculeuse, le glam-rock de T-Rex, la poésie un peu bancale mais toujours attachante de Patti Smith, New Order qui débarque enfin après une overdose Joy Division. "Ceremony" en boucle pendant les insomnies, au bord de l'épilepsie. 

Octobre c'était bien avec le recul. Un peu confus et bordélique, mais un mois de transition où j'ai appris plein de choses (dont la fabrication des crêpes et les joies de la colocation). 

En Novembre, il faudra garder le même état d'esprit aventurier en montant juste un peu le chauffage. 



Dimanche 24 octobre 2010 à 19:24

Mon 150ème article sera une déclaration d'amour à Belle & Sebastian ou ne sera pas !

Belle & Sebastian. Pas le livre, ni le feuilleton avec le petit garçon et le chien, hein ! Je parle bien sûr du groupe écossais formé au beau milieu des années 90 par Stuart Murdoch, un jeune étudiant timide et ses amis. Belle & Sebastian, c'était à l'origine une série de nouvelles que Stuart avait écrit, où il racontait l'histoire d'un couple de musiciens. Quinze ans après, son rêve est devenu réalité et le groupe, mainte fois remanié autour de la personnalité de son créateur, vient de publier "Write About Love", leur huitième album studio. Une discographie unique, un quasi sans-fautes qui a accompagné ma décennie sans jamais me faire faux bond. Rétrospective. 

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Belle & Sebastian est pour moi un groupe d'automne. Je veux dire que c'est surtout durant l'automne que je me replonge dedans. Ils sont la bande son originale des ballades dans la grisaille, des premiers jours de froid et des derniers jours de soleil. Leurs chansons sont toujours mélancoliques, sans jamais être tout à fait tristes, ou tout à fait joyeuses. Comme l'automne, quoi. Et puis c'est peut-être aussi parce que j'ai acheté mon premier album du groupe un jour d'octobre, alors que je venais d'entrer au lycée. À la même période, je venais de découvrir Dylan et j'écoutais "The Freewheelin'" toute la journée. Mais en me promenant chez le disquaire, je suis tombé sous le charme de cette pochette, aux tons verts, avec cette photo d'un homme transperçé par une flèche, "The Boy With the Arab Strap". Je n'ai compris que bien plus tard le sens grivois de l'expression et la référence à Arab Strap. Comme j'avais eu des bons échos de ce groupe au nom amusant et que le disque était en promo, je l'ai acheté sur un coup de tête.  
 
"The Boy With the Arab Strap" est le troisième album du groupe et leur premier à rencontrer le succès aux USA. Le premier à m'avoir conquit. Pas du premier coup, je dois l'avouer. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour l'apprécier. D'abord, c'était d'une oreille distraite. Puis, avec le livret des paroles où je me suis entraîné à lire l'anglais. Enfin, je connaissais toutes les paroles par coeur et je me passais l'album tous les soirs, en rentrant me réfugier dans un chocolat chaud, dans ma chambre d'adolescent, après des journées sous la pluie. J'adorais et j'adore toujours "Seymour Stein", j'ai l'impression de décoller moi aussi à la fin, lorsqu'on entend l'avion. L'enchaînement entre "A Space Boy Dream" et "Dirty Dream Number Two" me fait toujours un effet fou. Quand j'ai besoin d'une jolie berceuse, je pense souvent à "The Rollercoaster Ride". Et je reviens à cet album tous les automnes et même parfois l'hiver, lorsque j'entre en hibernation. 

Mais s'il s'agit de mon premier coup de coeur, "If You're Feeling Sinister", l'album précédent, est mon véritable amour. La plus douce des pochettes, des chansons incroyablement belles, bavardes sans jamais être trop longues, intelligentes et ultra-référencés sans jamais tomber dans l'expérience arty rasoir, un délice. Comment ne pas fondre en écoutant "The Fox in the Snow" ou ne pas sourire dès les premières notes de "Get Me Away From Here, I'm Dying". La chanson titre est celle du groupe que j'ai le plus écouté. Elle parle de l'église, des livres, de la solitude, de l'enfance, de l'innocence, de la pureté. Elle est triste, drôle et originale, tout ça à la fois. Et puis il y a des notes de piano et des nappes de violons qui viennent se poser tout en douceur tout au long de l'album et en font un classieux compagnon de spleen. Oh et une référence à Dylan pour achever le tout. 

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Le reste de la discographie, je vais le découvrir au compte-goutte. Et ce sera monts et merveilles, du touchant "Tigermilk", premier essai chevrotant (mais contenant déjà des classiques comme "Expectations" ou la quasi-électro "Electronic Renaissance") jusqu'à "The Life Pursuit", sorti justement en 2006, à l'époque où j'ai découvert le groupe, et qui contient un lot de pop-songs ensoleillés, légères et acidulées, sans jamais être niaises. Sans jamais qu'on se lasse de les réecouter. Il suffit de trouver un bon contexte. Etre seul près de son radiateur avec son chocolat, vouloir séduire une demoiselle un peu indé ou se promener sous les premières neiges, ça suffit pour aimer Belle & Sebastian à la folie. 

Le dernier album est un nouveau trésor. Avec dix chansons à apprendre par coeur et garder près de soi pour affronter l'hiver prochain. Pour ceux qui veulent tomber amoureux, je vous ai concocté une sélection de mes 60 chansons favorites du groupe. Trois heures de bonheur. Il suffit de cliquer sur la pochette ci-dessus. Ah oui, j'oubliais. Belle & Sebastian ont les plus belles pochettes au monde. 

Je voulais écrire cet article depuis longtemps. Aujourd'hui, c'était le bon moment. Je me suis un peu précipité, j'ai eu du mal à exprimer clairement mes sentiments. Mais voilà, c'est dit. 




 

Vendredi 8 octobre 2010 à 17:49

Je me fais rare sur Cowblog. Vous me pardonnerez et comprendrez bien que je n'ai pas que ça à faire. Mes différents projets me prennent du temps et me privent des moments d'introspections que je vous fais partager d'habitude à un rythme régulier. Je n'ai même plus le temps d'écouter passionnément mes disques préférés, et les nouveautés. Le nouveau Belle & Sebastian, que j'ai aimé d'une oreille distraite, Sufjan Stevens, Neil Young et son "Noise". Mais je reviendrais bientôt avec des playlists et tout le reste. Quand je me serais épuisé à la tâche et que j'irais me réfugier dans mes problèmes. 

Comme je n'ai pas le courage de livrer une véritable chronique, voici une playlist qui résumé mon état d'esprit en cette mi-octobre partagé entre douceur et averses. Et aussi une vidéo.



Cliquez ici pour les chansons, et à bientôt.


1) Sunny Sunny Cold Cold Day (Herman Düne)
2) This Is Why You Love Me (The Brian Jonestown Massacre)
3) You Deserve More Than A Maybe (St. Christopher)
4) The Loneliness of Cowardice (Tim Keegan)
5) Inbetween Days (The Cure)
6) Mr.Bojangles (Jerry Jeff Walker)
7) I Like The Way This Is Going (Eels)
8) Beechwood Park (The Zombies)
9) Half Of You (Cat Power)
10) If I Could Shine (The Sweetest Ache) 






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