BEN KWELLER - Changing Horses (2009)
Qui c'est Ben Kweller? Dans les années 90, il avait un groupe, Radish, une comète qui a très vite disparu. Puis on a revu Ben au débuts des années 2000 avec trois albums solo assez inégaux. Pas mal pour son âge mais trop influencé pour réellement convaincre. Il a fallu attendre que le gamin fasse sa crise d'adolescence pour que je me penche à nouveau sur son cas. Le voilà donc de retour avec "Changing Horses". Et comme le titre semble l'indiquer, la formule a changé, et Ben est monté sur ses grands chevaux.
Plus mature, avec une voix qui a gagné en assurance, Ben se prend désormais pour un cowboy. Un Johnny Cash prépubère, un Hank Williams en herbe ! Accompagné de banjo, de mandoline et de pedal steel, sans révolutionner le genre, il fait des merveilles, et c'est très plaisant ! Parce que moi j'aime la country, savez vous comment, quand elle est bien faite avec du beurre dedans (Turner Cody, Calexico). "Gypsy Rose", "Fight", "Sawdust Man", rien que les titres annoncent la couleur. La pochette également, somptueuse. Tout un univers est revisité, avec ses codes, ses passages obligés. Et puis comme sur les précédents essais, l'influence des Beatles est toujours là : le fondu à la fin de "Sawdust Man", l'ambiance "Rocky Racoon"... Alors pastiche ou hommage ? A vous de choisir, en tout cas, il y a de la bonne volonté, et c'est tout ce qui compte.
Je l'avais oublié Ben et le voilà qui revient avec une charmante surprise qui ravira tous ceux qui ont déjà rêvé d'être un cow-boy ! Ben Kweller, où le retour de Billy the Kid !
DAMIEN JURADO - Ghost of David (2000)
Plus mature, avec une voix qui a gagné en assurance, Ben se prend désormais pour un cowboy. Un Johnny Cash prépubère, un Hank Williams en herbe ! Accompagné de banjo, de mandoline et de pedal steel, sans révolutionner le genre, il fait des merveilles, et c'est très plaisant ! Parce que moi j'aime la country, savez vous comment, quand elle est bien faite avec du beurre dedans (Turner Cody, Calexico). "Gypsy Rose", "Fight", "Sawdust Man", rien que les titres annoncent la couleur. La pochette également, somptueuse. Tout un univers est revisité, avec ses codes, ses passages obligés. Et puis comme sur les précédents essais, l'influence des Beatles est toujours là : le fondu à la fin de "Sawdust Man", l'ambiance "Rocky Racoon"... Alors pastiche ou hommage ? A vous de choisir, en tout cas, il y a de la bonne volonté, et c'est tout ce qui compte.
Je l'avais oublié Ben et le voilà qui revient avec une charmante surprise qui ravira tous ceux qui ont déjà rêvé d'être un cow-boy ! Ben Kweller, où le retour de Billy the Kid !
DAMIEN JURADO - Ghost of David (2000)
Seattle bouge encore. Et le label Sub Pop veut nous le faire savoir ! On a beaucoup parlé des Fleet Foxes cette année, et on aurait également pu citer Rosie Thomas, Rocky Votolato ou bien Laura Veirs. Mais si je dois n'en garder qu'un, c'est Damien Jurado. Aussi incontournable qu'il est discret, le bonhomme à la tête de cocker sous prozac nous livre depuis une dizaine d'années certains des disques les plus fascinants de l'americana contemporaine. La preuve avec ce très hivernal Ghost Of David, sorti en 2000, digne successeur du Nebraska de Springsteen.
Enregistré suite à la mort d'un proche, l'album nous plonge dans une atmosphère sombre, pessimiste et ankylosée. Bref, on est loin de se fendre la gueule... Sur ces treize pistes froides et désolées, la voix de Damien Jurado évoque le suicide ("Tonight I Will Retire"), la maladie ("Medication"), la solitude et bien sûr, la mort. On entend des voix et des bruits étranges, quelques touches d'expérimentations qui viennent troubler la tranquillité d'un folk délicat. La présence rassurante de la charmante Rosie Thomas au détour de la ballade "Parking Lot". On a donc là un album singulier, qui possède un univers savamment construit, une mélancolie et une tristesse intelligemment dosée, qui fait que très vite, le fantôme de David devient un indispensable compagnon de solitude. Damien Jurado, dont ce n'est que le troisième album, a tout compris et apporte une touche unique au folk, et à la scène de Seattle. Et puis je rassure les réfractaires à l'aspect dépressif de ce genre d'exercice, la lumière vous attend au bout du tunnel.
Pour ceux qui considèrent que Nebraska est l'album le plus poignant de Bruce Springsteen et qu'il n'y a pas meilleure thérapie que les albums aussi torturés, Ghost Of David sera un bon compagnon des jours de pluies.
BOB DYLAN - Pat Garret & Billy the Kid Soundtrack (1973)
Je me lance dans une réhabilitation très personnelle de cet album, qui n'engage que moi, et qui résulte d'une fascination pour l'univers western et le cinéma de Peckinpah.
Parce que bien sûr, c'est frustrant après trois ans d'attente de n'avoir que ça à se mettre sous la dent. Bien sûr que c'est sans grand interêt et avant tout une musique d'ambiance, pas de grandes compositions du Zim (excepté "Knockin' On Heaven's Door", pas besoin d'en rajouter sur ce classique maintes fois sabordé... Oui Axel Rose, oui Avril Lavigne, c'est à vous que je parle !!!).
Ce qui m'intéresse ici, c'est l'ambiance, l'atmosphère. Il me suffit de lancer n'importe quel titre de l'album pour être propulsé au milieu de villages mexicains, de couchers de soleil sur le désert et de señoritas dans des couloirs sombres. Se replonger dans ce film envoutant, et entrer dans la peau de Billy The Kid (ou de Pat Garret, au choix). Ces mélodies chaudes et exotiques nous invitent à l'évasion, aux grands espaces d'une Amérique en carton-pâte. Je ne me lasse pas, dès que l'été se profile, d'écouter en boucle "Billy 1" et ses deux dérivés, aux paroles doucement idiotes, et de m'imaginer partir pour un long voyage en compagnie des hors-la-lois et des putes mexicaines.
Parce qu'il évoque délicieusement un univers que j'affectionne, parce que ces chansons accompagnent à merveille le western de Peckinpah et les siestes au soleil, parce que "Knockin' On Heavens Door" quand même, Pat Garret & Billy The Kid mérite qu'on s'y arrête plus longuement.
Sur ce, je vous souhaite le plus ravissant des printemps...
Enregistré suite à la mort d'un proche, l'album nous plonge dans une atmosphère sombre, pessimiste et ankylosée. Bref, on est loin de se fendre la gueule... Sur ces treize pistes froides et désolées, la voix de Damien Jurado évoque le suicide ("Tonight I Will Retire"), la maladie ("Medication"), la solitude et bien sûr, la mort. On entend des voix et des bruits étranges, quelques touches d'expérimentations qui viennent troubler la tranquillité d'un folk délicat. La présence rassurante de la charmante Rosie Thomas au détour de la ballade "Parking Lot". On a donc là un album singulier, qui possède un univers savamment construit, une mélancolie et une tristesse intelligemment dosée, qui fait que très vite, le fantôme de David devient un indispensable compagnon de solitude. Damien Jurado, dont ce n'est que le troisième album, a tout compris et apporte une touche unique au folk, et à la scène de Seattle. Et puis je rassure les réfractaires à l'aspect dépressif de ce genre d'exercice, la lumière vous attend au bout du tunnel.
Pour ceux qui considèrent que Nebraska est l'album le plus poignant de Bruce Springsteen et qu'il n'y a pas meilleure thérapie que les albums aussi torturés, Ghost Of David sera un bon compagnon des jours de pluies.
BOB DYLAN - Pat Garret & Billy the Kid Soundtrack (1973)
Je me lance dans une réhabilitation très personnelle de cet album, qui n'engage que moi, et qui résulte d'une fascination pour l'univers western et le cinéma de Peckinpah.
Parce que bien sûr, c'est frustrant après trois ans d'attente de n'avoir que ça à se mettre sous la dent. Bien sûr que c'est sans grand interêt et avant tout une musique d'ambiance, pas de grandes compositions du Zim (excepté "Knockin' On Heaven's Door", pas besoin d'en rajouter sur ce classique maintes fois sabordé... Oui Axel Rose, oui Avril Lavigne, c'est à vous que je parle !!!).
Ce qui m'intéresse ici, c'est l'ambiance, l'atmosphère. Il me suffit de lancer n'importe quel titre de l'album pour être propulsé au milieu de villages mexicains, de couchers de soleil sur le désert et de señoritas dans des couloirs sombres. Se replonger dans ce film envoutant, et entrer dans la peau de Billy The Kid (ou de Pat Garret, au choix). Ces mélodies chaudes et exotiques nous invitent à l'évasion, aux grands espaces d'une Amérique en carton-pâte. Je ne me lasse pas, dès que l'été se profile, d'écouter en boucle "Billy 1" et ses deux dérivés, aux paroles doucement idiotes, et de m'imaginer partir pour un long voyage en compagnie des hors-la-lois et des putes mexicaines.
Parce qu'il évoque délicieusement un univers que j'affectionne, parce que ces chansons accompagnent à merveille le western de Peckinpah et les siestes au soleil, parce que "Knockin' On Heavens Door" quand même, Pat Garret & Billy The Kid mérite qu'on s'y arrête plus longuement.
Sur ce, je vous souhaite le plus ravissant des printemps...