Dylanesque

Don'tLookBack

Lundi 13 avril 2009 à 12:36

"Le petit Adam Green est demandé à la caisse centrale, il a perdu sa maman". Jamais le jeune Adam ne sera retrouvé et Kimya Dawson devra chanter ses comptines pour enfants toute seule dans son coin. En pleine crise d'adolescence, le jeune new-yorkais fuit les Moldy Peaches en 2002. Livré à lui-même, il s'accroche à sa guitare et va grandir de manière suprenante, s'émancipant d'albums en albums de l'anti-folk qui l'a fait connaître. Après un premier album excellent mais où le gamin n'avait pas encore muer complétement, le voilà qui arrive à maturité. Ou presque...

Car même si la forme grandit, Adam Green est un grand gamin et ses textes sont marqués par une légéreté enfantine ("Bluebirds") et des textes graveleux où des filles sans jambes se font culbuter contre un arbre ("No Legs"). Et c'est ce qui fait la force de ces compositions courtes et accrocheuses : l'alliance de sublimes mélodies avec des textes dégueulasses. Pour dire des saloperies sur Jessica Simpson, Adam troque le son crade de ses débuts pour des arrangements délicats et une voix de crooner. Résultat : "Jessica" peut s'écouter comme une charmante chanson d'amour ou comme un gag hilarant. La musique et le rire font bon ménage chez Adam, elles sont indissociables. Une bonne leçon pour tous ceux qui ont tendance à trop se prendre au sérieux et se proclamer artiste. Si Adam est un artiste, c'est un clown trash, un ménestrel obsédé sexuel, un ovni.



Pas la peine de détailler chansons par chansons, d'autres s'en sont déjà chargés mieux que moi. Et puis tout est excellent rien à redire. De l'entraînant "Bluebirds" à la planante "Bungee", je ne me lasserai jamais d'écouter les horreurs que me conte mon pote Adam. Quinze histoires génialement écrites, mélanges de pop culture et de délires à prendre au centième degré. Le degré Green, il existe pas, je l'invente, voilà. Mention spéciale à "I Wanna Die", absurde ballade mélodramatique, où se cotoient tous les malheurs du monde.
"I wanna choose to die, and be buried with a rubik cube." affirme Adam. Qu'il est con...

Bref, tout cela est comment dire... délicieusement dégueulasse ! Un type plein de contradictions, mais qui brille par sa décontraction et une classe foutraque jamais vu depuis... Et bien jamais vu. Bien sûr qu'il y a des influences, mais ce joyeux abruti les transcande. "Friends Of Mine" était le premier coup de foudre entre Adam et moi. Un sentiment qui s'est un peu calmé avec le temps mais qui n'a pas disparu. La flamme se ravive à chaque nouvelle chanson, à chaque concert où ce fou furieux d'Adam nous offre ce qu'il sait faire de mieux : le con ! Qu'il joue les crooner ringards ou qu'il s'amuse avec une flute de pan, Adam Green sera toujours ma plus belle rencontre musicale. Et cet album, mon favori, est comme l'idiot qui nous regarde sur la pochette : unique, délirant et profondément attachant.



"We fall in love by accident,
a heavenly coincidence.
no matter what you think is true.
let me introduce you to some,
friends of mine.
oh, friends of mine.
oh, friends of mine.
oh, friends of mine."

Par Azael le Vendredi 17 avril 2009 à 14:47
Yeah! bel article pour ce bel Adam Green! Je donne une big mention spéciale pour son album "Jacket Full Of Danger" :D

Sinon un ptit coucou de longue date, je passais souvent sur ton blog l'année dernière me semble t il, avant que la fièvre du renouveau ne s'empare de toi :p
Bref, bonne continuation!
 

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