Dylanesque

Don'tLookBack

Mercredi 31 décembre 2008 à 14:49

LA SUITE DU CLASSEMENT !!!

Mes deux découvertes sympathoches ! 
Priscilla Ahn / Vanveer


Mes trois grosses déceptions !
Kings of Leon / Cat Power / The Kooks
Only by the Night

LES COMES BACKS AVEC DU BON ET DU MOINS BON DEDANS
Oasis / The Cure / ACDC



LES ALBUMS QU'ON ECOUTE AVEC PLAISIR MAIS A PETITES DOSES PARCE QUE SINON C'EST UN PEU CHIANT JE TROUVE
Vampire Weekend / Death Cab for Cutie


LES ALBUMS SURESTIMES PAR LE PUBLIC (et même par la critique parfois) QUI M'EN ONT EFFLEURE UNE SANS FAIRE BOUGER L'AUTRE
Coldplay / MGMT / The Do


LES GROS CACAS DE L'ANNEE
The Killers / Scarlett Johansson
Day & Age

LES ALBUMS QUE JE SUIS COMPLETEMENT PASSE A COTE
Beck / Portishead / Nick Cave


LES BANDES ORIGINALES DE FILMS
Juno / The Darjeeling Limited / Be Kind Rewind


ET EN BONUS
Bob Dylan, the Bootleg Series Vol.8

 
RIP 2008
 

Mercredi 31 décembre 2008 à 14:02

NE PERDEZ PAS VOTRE TEMPS A LIRE CET ARTICLE, ALLEZ ECOUTEZ N'IMPORTE QUEL ALBUM DE CETTE LISTE 
AVANT QUE 2008 NE SE TERMINE !

De toute façon, comme vous allez le remarquez, je n'ai pas fait de commentaires. 
1) Absolument pas de temps, je dois profiter de cette dernière journée de l'année pour faire tout ce que j'ai pas eu le temps de faire : faire du deltaplane au dessus de l'Océan Indien, escalader le Killidmanjaro déguisé en pénis géant, ce genre de choses...
2) Le mieux c'est toujours d'écouter. 

Bref, voici un classement totalement subjectif et superficiel des albums qui ont illuminés mon année 2008. Bon allez, va crever 2008. T'étais bien gentille, mais on commence à se lasser là, va falloir laisser la place. Sans rancune !

Nous, on se retrouve l'an prochain (demain je pense). Alors n'hésitez pas à vous saoûler jusqu'à la mort pour enterrer 365 jours de caca. Allez, je vous laisse, y a une montagne qui m'attends !


1. ADAM GREEN "Sixes & Sevens"


2. GIRLS IN HAWAÏ "Plan Your Escape"


3. OKKERVIL RIVER "The Stands In"


4. ALBERT HAMMOND JR "Como te Llama?"


5. BON IVER "For Emma, Forever Ago" 


6. NOAH AND THE WHALE "Peaceful, The Word Lay me Down"

 
7. FLIGHT OF THE CONCHORDS "Flight of the Conchords"


8. THE DODOS "Visiter"


9. CHRIS GARNEAU "Music for the Tourists"


10. I'M FROM BARCELONA "Who Killed Harry Houdini?"


11. JIM NOIR "Jim Noir"


12. FLEET FOXES "Fleet Foxes" 


13. VETIVER "Thing of the Past"


14. RAY LA MONTAGNE "Gossip in the Grain"


15. SYD MATTERS "Ghost Days"


16. JOAN AS POLICE WOMAN "Survive"


17. HERMAN DUNE "Next Year in Zion"


18. CALEXICO "Carried to Dust"


19. BRIAN WILSON "That Lucky Old Sun"


20. SHE & HIM "Volume One"

Dimanche 28 décembre 2008 à 17:11

(un article que j'ai déjà publié ailleurs, mais je veux vous le faire partager puisqu'on ne parle jamais assez de Six Feet Under)

Un orgasme télévisuel.

La meilleure série. Rien de plus, rien de moins.

La plus jolie chose qui me soit arrivé devant mon écran.

Un bijou. Un ovni. Une merveille.

Episode Guide

Du rire. Des larmes.

Toutes les émotions humaines en 63 épisodes.

Une série sur la mort qui nous réapprend à vivre.

Une nouvelle famille que l'on suit durant cinq saisons.

Et lorsqu'il est temps de quitter cette famille, c'est la déchirure.

Artwork

Voilà, c'était mon hommage à Six Feet Under, puisse-t-elle reposer en paix.

Jusqu'à ce que je me refasse une intégrale prochainement !

Samedi 27 décembre 2008 à 14:03

Comme promis, voici mon bilan à moi de l'année 2008. Je commence avec le cinéma. Et un top 5. C'est évidemment très subjectif, une collection de films qui m'ont marqués cette année, souvent car ils évoquaient en moi quelque chose de très personnelle. Vous retrouverez ces films dans d'autres bilans, à d'autres endroits, mais chacun aura sa manière de vous expliquer ce qu'il leur trouve. 

1. Into the Wild
Même si le tapage promotionnel autour de ce film m'a un peu casser les pieds, il n'empêche que je me suis rarement autant investi dans le visionnage d'un film autant qu'avec celui de Sean Penn, sorti en janvier 2008. Ok, le choix de l'acteur peut laisser à désirer, mais le gamin se débrouille pas trop mal avec le recul. Ok, il y a parfois abus d'effets visuels, histoire d'en mettre plein la tronche du spectateur et faire voir qu'on a des gros moyens pour filmer les grands espaces américains. Mais cela n'enlève rien à l'histoire humaine raconté ici, simple et dépouillée de superflu. Passioné comme je vous l'avais déjà expliqué par les romans de J.Kerouac, J.London, et les road-movies en général, "Into the Wild", qui est lui-même un mélange inspiré par ce genre de romans et les films de routes, avait tout pour me plaire. Et il a touché dans le mille. Me laissant avec une boule dans le ventre, et plus qu'une envie en tête : à quand mon tour ? 



2. Juno
Ce film n'est pas un chef d'oeuvre cinématographique. C'est le film d'une génération. L'un des portraits les plus réussis de l'adolescence depuis "Breakfast Club" dans les années 80 (et la série "My-So Called LIfe"). Grâce à une gallerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres, un cast talentueux (Ellen Page en tête) et une bande-son quasiment parfaite, Jason Reitman signe là un petit film indé qui a la même saveur maladroite que les albums de Kimya Dawson, et qu'on ne se lassera jamais de revoir, encore et encore, tellement c'est juste, tellement c'est drôle. Et sincère. 

3. The Darjeeling Limited
Wes Anderson n'a m'a jamais déçu. De "Rushmore" à "The Darjeeling Limited", en passant par l'inoubliable "The Royal Tenenbaums", tous ses films sont pour moi des contes merveilleux, qui ont illuminés régulièrement ma vie de cinéphile. Certains diront que lorsqu'on a vu l'un de ses films, on les a tous vu. En effet, M.Anderson a un univers très marqué, avec une famille d'acteurs récurrent (Bill Murray, Owen Wilson) et toujours le thème de la famille. Des tics visuels également : le ralenti, les plans larges, les chansons des Stones... Ce nouvel essai n'échappe pas à la règle, et amène le spectateur en Inde, où trois frères vont devoir retrouver leur fraternité et leur propre identité. Servi par un cast qui s'en donne à coeur joie (content de voir Adrian Brody jouer la comédie), cette fable exotique (l'Inde en carton-pâte fonctionne merveilleusement bien) est un hymne à l'amitié et à la liberté, plein de couleurs et de saveurs, habillé par les Kinks. Un film enchanté et enchanteur. 



4. J'irai dormir à Hollywood
"Quand rien n'est prévu, tout est possible", voilà le crédo d'Antoine de Maximy, explorateur du monde et de l'humain. Muni de ses caméras, il part cette fois-ci pour un tour des Etats-Unis et nous entraîne dans un voyage passionant. Encore une fois, Kerouac, London et compagnie flottent dans l'air de ce road-movie artisanale et improvisé. J'aurais tellement à dire sur De Maximy, son film, ses émissions, tout ce que cela m'évoque, m'inspire. Mais le mieux c'est encore d'aller voir tout ça et de se prendre au jeu. Un jour, j'irais dormir à Hollywood. Promis. 

5. The Visitor
Une jolie surprise, l'automne dernier, à la vision de ce film sans prétention, qui n'a pas bénéficié d'une grande promo. Et qui comme les autres films de cette liste, touche juste, là où il faut. D'abord, Richard Jenkins (le père dans Six Feet Under), parfait dans ce rôle aussi austère qu'attachant. Tout comme le film, très sobre, mais qui s'avère être une belle histoire d'amitié, tout en évoquant avec finesse le problème de l'immigration aux Etats-Unis. Avec la musique comme échappatoire.



Voilà, ce n'était qu'un apercu des films qui ont retenu mon attention cette année. On peut également citer "Be Kind Rewind" de Michel Gondry, que j'évoquerais en détail plus tard. "Vicky Christina Barcelona, le dernier Woody Allen, un conte sensuelle et délicieux, avec des actrices qui ne le sont pas moins. "Shine a Light" de Scorscese, parce que les Stones sur grand écran, ça en jette toujours ! Et "Tropic Thunder", un film résolument inventif et drôle. Voilà, je m'attaque au bilan musical très bientôt !

Vendredi 26 décembre 2008 à 23:15

26 décembre. Jour d'embouteillages dans les services après-ventes, crise de foie en séries, débuts d'épidémies de grippes, bilan d'une année pas très glorieuse... Si on veut attaquer 2009 de manière positive, c'est pas gagné ! Encore une fois, c'est la musique qui vous sauvera. Voici dont une sélection d'albums pour vous remettre sur les rails et terminer l'année en beauté. 
Voici donc pour vous la bande des trois J...


1. Jim Noir - Jim Noir

Lui, je l'ai découvert cet été : Jim Noir. Un monsieur qui vient tout droit de Manchester, et qui écrit de drôles de chansons. Certains appelleront ça de la pop électronique psychédélique, moi j'appelle ça de drôles de chansons. Et tout comme mon chouchou Andrew Bird, il joue de tous les instruments et il a une classe pas possible.

Ce premier album sorti il y a deux ans, est une suite de trouvailles, teintées de lumière et de nostalgie, qui réussissent l'exploit de nous surprendre du début à la fin. Le tout est saupoudré de transitions soignées. De l'ensoleillée "I'm Me You I'm Your" à l'entraînante "Eanie Meany", on découvre un nouvel univers, construit avec des mains d'orfèvres. Mention spéciale pour "The Only Way", une ballade somptueuse pleine de mélancolie, mais jamais plombante, car pleine de légèreté. C'est aussi la force de cet album, allier le génie à la légèreté et l'humour, pour ne jamais tomber dans le complaisant et le pompier. Arcade Fire, pour ne pas les citer, devrait en prendre de la graine. A noter également que la pochette est de toute beauté.

Ce Jim n'a de noir que le nom et ses mélodies sont à déguster sans modération, pour transformer la pluie en soleil. Avec un bon jus de pomme, ça passe tout seul !



2. Josh Rouse - 1972


Avis aux mélomanes amateurs de mélodies accrocheuses, aux nostalgiques obsédés par les 70's, ce disque est pour vous. Laissez-vous porter par cette voix douce et sensuelle, par cette basse entraînante, par ces mélodies faussement rétro mais véritablement ensoleillées...

Le soleil entre chez vous d'abord par l'intermédiaire de cette pochette aux tons chaleureux, puis par ces chansons sucrées, mais plus légères qu'elles n'en ont l'air. Car il faudra peut-être plusieurs écoutes pour en saisir toute la subtilité, pour fondre tout au long de ces dix morceaux. Certains donnent envie de taper du pied ("Slaveship"), d'autres de vous lover près d'une belle demoiselle ("Love Vibrations"). La voix de l'américain fait des merveilles sur des titres comme "Under Your Charms", charmeur, sensuelle, réconfortant. Cuivres, pianos, guitare, choeurs, tout est réuni pour nous envoûter, sans laisser aucune fioritures. "Sparrows Over Birmingham" est le sommet de l'album, une douce berceuse qui fait glisser doucement l'album vers la nuit, avec mélancolie bien sûr. Et puis on s'endort paisiblement sur un "Rise" qui comme ne l'indique pas son titre, est apaisé. Apaisant.

Josh Rouse a un talent fou et le monde doit le savoir. Il arrive à nous plonger dans le passé sans sonner rétro, dans un hommage ultime à une période qui l'influence beaucoup. Et il lui rend bien. Mieux que beaucoup en tout cas. Un petit bijou à déguster lors de longues soirées estivales. Avec petite amie, compagne, femme ou amante de préférence.



3. Josh Ritter - The Animal Years

L'amateur de séries télé aura peut-être déjà entendu la voix de monsieur Ritter dans le season final de la saison 3 du Docteur House. Avec la chanson "Good Man". Originaire de l'Idaho, Josh Ritter est un petit génie de la chanson, pratiquant une pop-folk inspirée et facile d'accès. Des mélodies qui enchantent dès la première écoute, et une voix chaleureuse.

"Monsters Ballads" est, comme son nom l'indique, une ballade délicate, qui se déroule tranquillement, tandis que "Lillian Egypt" est un morceau pop sautillant. L'ovni de l'album, c'est "Thin Blue Flame", long de neuf minutes, qui évoque l'"Heroin" du Velvet Underground, version soft... et qui nous amène à "Here at the Right Time", ballade qui clôt l'album, un atterissage en douceur. Le must, c'est "Idaho", chanté en partie a-cappella, qui hérisse les poils de mes bras à chaque écoute. Envie d'allumer un feu de bois...
Bref, des chansons intimistes et généreuses, auxquelles on s'attache très vite...

Josh Ritter n'a pas inventé l'eau chaude et ne révolutionne pas le genre avec cet album, mais a le mérite de nous offrir onze chansons sans réelles faiblesses, qui s'écoutent sans modération.



Voilà, manque plus qu'un petit bilan de l'année 2008, au niveau musical et cinématographique. Bah quoi, tout le monde le fait, pourquoi pas moi ? La prochaine fois si tout va bien. En attendant, bonne crise de foie !

Mercredi 24 décembre 2008 à 14:07

Tiens, c'est Noël. Faut que je vous offre un cadeau. Merde, j'aurais du m'y prendre plus tôt, je suis pris de court là... Bon je vais faire simple, m'en voulez-pas : une liste bien superficiel comme je les aime. Pas de papier cadeau par contre, faut pas pousser non plus... 
Ce soir ou demain, y a forcément un moment où vous aller vous faire royalement chier. Entre l'oncle qui postillonne et le petit cousin qui aime pas les huitres, vous aurez besoin de quelque chose pour vous calmer, pour pas exploser et balancer la dinde par la fenêtre. Parce que Noël c'est bien sympa pour les cadeaux, mais alors la famille, non merci ! J'ai la solution, l'échappatoire ultime : la playlist de Noël idéale ! Je vous l'accorde, y a au moins une centaine de personnes qui se sont amusés à ce genre d'exercice avant moi, mais j'espère que ça pourra tout de même vous servir. Remplissez votre tout nouveau I-pod ou votre ancestral mp3, courez acheter les disques (ou les téléchargez, bandits!), écoutez moi ces merveilles par tous les moyens, ce soir ou demain !



10. Christmas With Jesus (Josh Rouse)
Bah oui, Noël c'est aussi l'anniversaire de Jesus. Le pauvre, un milliers d'années qu'il est ridiculisé sous la forme d'un mioche en couche culottes qu'on s'amuse à coller entre un âne et un boeuf dans une crèche. Heureusement, Josh Rouse est là pour lui rendre justice. Merci Josh, parce que moi, j'ai autre chose à foutre que d'aller à la messe ce soir... 

9.  Christmas Time is Here (The Beatles)
Bah oui, si vou avez bonne mémoire, je vous ai déjà dit que les Scarabées était le groupe qui m'évoquait le plus Noël. Alors, cette chanson, forcément... Elle même pas une minute trente, mais c'est toujours mieux que "Petit Papa Noël". Pour les bootlegeurs, n'hésitez pas à vous lancer à la recherche des enregistrements de Noël du groupe, de pures délices !

8. Mele Kalikimaka (Bing Crosby)
Pour un Noël hawaïen, kitch et ensoleillé par le grand Bing Crosby ! Revoyez également son "White Christmas" à l'occasion.

7. Christmas Day (The Beach Boys)
Avoir Brian Wilson et sa bande au pied du sapin, c'est encore mieux qu'une boite de Ferrerro Rocher ! Avec de si belles harmonies, des coeurs qui réchauffent le coeur (facile, je vous l'accorde) et cette compilation de chansons de Noël, que demande le peuple ?

6. Why Can't It Be Christmastime All Year (Rosie Thomas)
Jeune chanteuse folk venue de Seattle et découverte par Sufjan Stevens, Rosie Thomas a du charme et du talent. Et sa douce voix habille à merveille cette comptine pop sautillante. 

5. O Come. O Come Emmanuel (Belle & Sebastien)
Ce somptueux traditionnel est repris ici par Belle & Sebastian, et c'est à l'image du groupe : soigné, délicat et pure comme de l'eau de roche. Reste plus qu'à allumer un cierge à la gloire des écossais !

4. I'll Be Home for Christmas (Frank Sinatra)
Le plus grand crooner de tous les temps avec un traditionnel à écouter devant la cheminée. 

3. Listening to Otis Redding at Home During Christmas (Okkervil River)
Okkervil River a réussi à garder une qualité constante tout au long de sa riche discographie et c'est pour moi l'un des groupes pop les plus talentueux du moment. Ce Noël solitaire en est un parfait exemple. 

2. It's a Cool Cool Christmas (Various Artists)
Une compilation sorti en 2000 regroupant les artistes du label Jeepster autour du sapin. Belle & Sebastian, Calexico, Eels, les Flaming Lips, The Dandy Wharols, Giant Sand, Low, Snow Patrol... La pochette est immonde mais le contenu est chaleureux et généreux. 

1. Christmas Songs (Sufjan Stevens)
Je ne pouvais pas vous proposer une playlist de Noël sans l'inévitable coffret Christmas Songs, publié par Sufjan Stevens il y a deux ans. Regroupant tous les albums que le génie de la pop enregistrait pour ses proches à l'approche de Noël, ce coffret est un florilège de traditionnels revisités, de compositions inspirés et de nombreux petits posters car il regroupe également un DVD, des autocollants et un beau livret avec toutes les paroles. On retiendra surtout les compositions "Sister Winter", "Get Behind Me, Santa!" (clin d'oeil amusant aux White Stripes) et "Did I Make You Cry On Christmas Day? (Well You Deserved It!)". Sufjan Stevens, le père Noël pop-folk dont on rêvait tous !

Voilà, je ne saurais donc que vous conseillez d'embarquer cette sélection avec vous avant d'affronter la famille et les repas à rallonge. Cela dit, je retourne regarder "Le Roi Lion" (film indispensable à tout enfant de ma génération) et je vous souhaite un joyeux Noël !

(oui je le pense)



"Since its christmas lets be glad.
even if your lifes been bad.
they're presents to be had.

Take a walk out in the snow.
and hear santas, ho ho ho.
hes got a million miles to go.

La la la la la la ah"


("It's Christmas! Let's Be Glad!", Sufjan Stevens)

 

Lundi 22 décembre 2008 à 15:31

C'EST L'HIVER !

DEPUIS HIER !

TOMBE LA NEIGE !

Non, sérieusement, je suis là pour vous parler de choses qui ont de l'importance. Pas du temps qu'il fait. Pour ça, je vous conseiller d'aller discuter avec votre coiffeur, il se fera un plaisir de vous décrire au détail près le changement de température, jour après jour. Moi, je vais vous parler d'une chanson miraculeuse et de Noël. 



Jeudi, c'est Noël. Alors comme tous les ans, les gens enguirlandent un arbre artificiel et pompent l'énergie de la planète en illuminant chaque coin de rue. Youpi ! Paix sur la terre ! Tout ira mieux l'an prochain ! Bah ouais mais non. Parce que l'an prochain ça sera pire. Avec la crise économique, va falloir alléger le budget cadeau. Le jambon blanc Bien Vu va remplaçer la dinde fourrée. Et bonne année grand-mère !
Bon j'arrête de jouer les cyniques, ça me va pas. Parce que moi, j'aime bien Noël. Ca me réchauffe le coeur. J'ai conscience de l'aspect commercial et de la supercherie organisé que représente les fêtes (le Père Noël, il existe même pas d'abord!), mais je sais pas, c'est un truc qui remonte à l'enfance j'imagine, je peux pas m'empêcher de me réjouir en décorant mon appartement, en me promenant dans la froideur de décembre, en laissant cet vague glaciale m'emmener loin de mes révisions pour les partiels... 
Voilà, si maintenant on vous pose la question "Dylanesque, est-ce-qu'il aime bien Noël", vous pourrez répondre oui. Et vous rajouterez, sur un ton condescendant, cette citation du chanteur des Flaming Lips, extraite du dernier Rock&Folk, résumant assez bien ma position.

"Son aspect religieux ne m'intéresse pas. Noël représente surtout une joie intérieure, que chacun se crée. Les gens sortent s'acheter un arbre pour le décorer avec des guirlandes lumineuses, puis ils appelent ça un sapin de Noël. Ce n'est qu'un arbe idiot, mais qui devient objet magique. Tout le monde peut devenir le Père Noël. Je me fiche de la résurrection du Christ, mais Noël est une fabuleuse machine à générer de la joie". 



En parlant de Noël, je voulais évoquer avec vous une chanson miraculeuse. De manière générale, si on veut passer un Noël musical de bon goût, rien de tel que Billie Holiday, le "Christmas Album" de Sufjan Stevens" ou bien un petit "I'll Be Home for Christmas" de Frank Sinatra. Personellement, moi c'est les Beatles. Encore et toujours. "Il change jamais de disque ce Dylanesque?". Bah en fait, musicalement parlant, je fonctionne par saison. Les Beatles, c'est l'hiver. Les Stones l'été. Au printemps et à l'automne c'est très varié. Et Dylan, c'est toute l'année. 
Donc pour l'instant, nous parlerons des scarabées. Et de ce qu'ils ont fait de mieux, la chanson qui nettoie toutes les oreilles, la chanson magique : "Rain" ! Sorti en 1966, en face B de "Paperback Writer". Première utilisation des bandes inversés, la basse éclatante de Macca, les voix qui se mêlent à la perfection, Ringo qui explose sa batterie, le clip ensoleillé, et un appel à la méditation. 

"I can show you that when it starts to rain,
Everything's the same.
I can show you, I can show you.
Rain, I don't mind.
Shine, the weather's fine."


Un soleil d'hiver... 

Dimanche 21 décembre 2008 à 1:50

M'inspirant de la fameuse rubrique du vieillissant Rock & Folk, voici mon Juke Box Mental personnalisé. Du name-dropping qui sert à rien, mais qui à le mérite d'être un exercice amusant et ludique. Avec une photo du grand Andrew Bird, histoire d'attendre la sortie de son nouvel album en janvier. 

Chanson pour la route
Le dernier Dylan, "Modern Times" fonctionne bien lors de promenades en campagne, un dimanche après-midi pluvieux. Pour l'autostop, le blues est également conseillé mais allez plutôt voir du côté de Robert Johnson. 

Chanson pour faire danser les filles
D'accord on en a trop fait avec les Vampire Weekend. Mais des hymnes sautillants et teintés de percussions africaines à la "Cape Cod Kwassa Kwassa" et "Oxfort Comma" sont très efficaces pour faire danser les indies girls. Pour les autres, le prochain album de Franz Ferdinand sera indispensable. Quand à moi, Michael Jackson, et je ne sens plus mes jambes.

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/andrewbird.jpg

Chanson pour déclencher une baston
Du rockabilly à la "Teddy Boy" ou bien du punk à la "Anarchy in the U.K." "Beat on the Brat" et ses paroles débiles font leur petit effet également. 

Chanson pour calmer une baston
"All You Need is Love" - le cliché parfait, mais vous voyez plus efficace, vous ?

Chanson décrivant un lieu
"Penny Lane" des Beatles, où l'ami Macca retranscrit avec mélancolie le Liverpool de son enfance, teinté d'une pointe de surréalisme grâce au Sgt Peppers. "A Mansion on the Hill" par Hank Williams, fera la joie des amoureux de la country (j'avoue que ça me réchauffe le coeur de temps en temps, le tout est de ne pas en abuser)

Chanson de rupture
"Blood on the Tracks" de Dylan (1974). En entier. De quoi pleurer toutes les larmes de son corps et commencer en même temps une thérapie. L'un des plus beaux albums du Zim, qui saura à la fois vous conforter dans votre tristesse et vous apporter la touche d'espoir nécessaire. Ce cher Bob avait également écrit une dizaine d'années plus tôt deux chansons de ruptures ultimes : "It's All Over Now Baby Blue" et "Don't Think Twice (It's Alright)". 

Chanson lascive
Marvin Gaye, "Sexual Healing", encore et toujours. Et encore. Et toujours. Allez, encore un coup. Encore... Ca fait du bien là où ça passe !

Chanson berçeuse
Y a tonton Ringo qui nous berce avec son "Goodbye" improbable, mais maman Priscilla Ahn est en haut qui fait un gâteau, et murmure son apaisant "Leave the Light On". 

Chanson cow-boy
La B.O. de "Patt Garett & Billy the Kid" (film dont je ne me lasserai jamais) par Dylan est parfaite pour les circonstances. Une bonne alternative folk à Ennio Morriconne. Plus récemment, Calexico nous rejoue le Far West avec une grande classe et je retiendrais la très courte mais intense "Trigger". 

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Chanson au coin du feu
"Borrowed Tune" par Neil Young réchauffe les doigts de pied tandis que "(Nothing Left But) Poison in the Rain" sur le dernier Herman Düne réchauffe le coeur. 

Chanson qui ferait presque croire en Dieu
"My Sweet Lord" de George Harrison me fait voir des anges qui traversent les nuages. J'allume un cierge à chaque fois que j'entends "God Only Knows" des garçons de la plage. Et "Oh, Bury Me Not" de Johnny Cash est une prière que je récite tout les soirs. 

Si d'autres thèmes me viennent à l'esprit (ou au votre), je répéterais avec joie ce petit jeu !

Samedi 20 décembre 2008 à 21:33

J'ai découvert Jack Kerouac à l'âge de quinze ans et ses livres ont changés ma vie. Ca sonne comme un cliché, c'est surement arrivé à pas mal adolescents en quête de leur identité, mais c'est un fait, quelque chose qui fait partie intégrante de mon univers. Ce thème de la route, des grands espaces, de l'aventure humaine, qui ne me quitte jamais. Une obssession. Plus je relis "Sur la Route", "Les clochards céléstes" ou "Big Sur", plus ma frustration grandit, et mon envie de tout quitter pour un road-trip grandit. Mais que faire ? Ronger son frein en attendant la fin des études, ou succomber ce désir d'évasion ? Chaque chose en son temps.

"Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démance de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller". (Jack Keroucac, Sur la Route). 



Après avoir fait le tour de la bibliographie de Kerouac (il ne me manque plus que sa correspondance à vrai dire), je me suis penché cette année sur le cas de son aîné, Jack London. "La Route" et "Carnet du Trimard" sont deux récits relatant les vagabondages du jeune écrivain - qui ne l'est pas encore -, à la fin du 19ème siècle, dans une Amérique rempli de chemins de fer, de bandits des grands chemins et de "taureaux" (les forces de l'ordre) qui veulent sa peau. Non seulement ces aventures sont le miroir d'un écrivain en devenir, mais elles sont surtout un fabuleux appel à la liberté qui a illuminé une nouvelle fois ma poche à rêves. Quand est-ce que mon tour arrivera ?

Plus récemment, c'est un documentaire qui a attiré mon attention et ravivé mon désir d'évasion. Déjà passioné par les aventures du baroudeur dans l'émission (la meilleure du PAF selon moi) "J'irais dormir chez vous", je me suis précipité en salles pour assister au "J'irai dormir à Hollywood" d'Antoine de Maximy. Encore un pari fou, traverser les Etats-Unis, muni de ses caméras gadgets, au jour le jour. Facile pour ce baroudeur de première, véritable héros pour moi, un modèle incontournable. Dans une salle quasiment vide, je me retrouve face à la projection de mes rêves : le tour de l'Amérique, la bande son idéal, les rencontres, les aléas du voyage... La larme à l'oeil face à cet homme condammé à la prison, profitant de sa dernière journée de liberté pour aller pêcher. Le sourire face à ce vieillard new-yorkais, ancien acrobate qui fait des étirements dans Central Park. La peur au ventre en Nouvelle Orléans. Tout est attachant dans ce documentaire, et j'aurais voulu que jamais ça ne se termine. La rencontre final est une conclusion parfaite. Le coup du corbillard, un hommage, voulu ou pas, à Six Feet Under ? Mes souvenirs du film s'emmêlent et pas possible de vous en faire une critique inspiré et clair. C'est tellement personnel ce que je ressens, tellement ancré au fond de moi-même. Antoine de Maximy a le plus beau métier du monde. Je suis jaloux. Et en même temps, je suis encore jeune, pas vrai ?

 

J'écoute le blues de Robert Johnson, je jalouse le héros de Sean Penn dans "Into the Wild". Je m'enfile des road-movies à la pelle. Je relis Kerouac, London. J'attends. Mon tour viendra, j'en suis certain. 

Samedi 20 décembre 2008 à 15:21

Moi, je passe l'hiver en compagnie des Beatles. C'est une vieille habitude, qui a débuté lorsque j'ai reçu le Noël de mes quatorze ans les compilations rouges et bleues. Depuis, c'est un rituel qui me réchauffe le coeur, à défaut d'avoir une cheminée. Pour accompagner mes écoutes répétés des Fab Four, je me suis fait un joli cadeau : "The Beatles, quatre garçons dans le vent, archives du daily mail". Un somptueux bouquin comme on en fait plus qui est avec le coffret anthology, ce qu'on a fait de plus exhaustif sur le groupe de Liverpool. Je vous le conseille, ça sent bon le sapin. Je pourrais parler de nos amis les Beatles pendant longtemps, mais ce livre en dit tellement que j'ai plus qu'à me la fermer. 



Et m'attarder sur le cas Macca ! Ben oui, que devient-il celui-là depuis 1970 et la chute de l'empire des Scarabées ?
Sorti respectivement en 1970 et 1971, "McCartney" et "Ram" sont deux sommets de la pop, deux chef-d'oeuvres sous-estimés qui contiennent leurs lots de merveilles. "Too Many People", "Junk", "Ram On", "Dear Boy" pour n'en citer que quelques unes.
Après, ça se gâte. Ca devient inégale. Avec les Wings, Paul fait du bon ("Single Pigeon") et du moins bon. Pour arriver aux années 80 où le travail solo de l'artiste fait de la peine. Duos dégoulinants avec Stevie Wonder ("Ebony & Ivory"), des pitreries en compagnie de Michael Jackson, du kitch et du mielleux mal produits... Rien d'inoubliable, quoi. 
McCartney va oublier tout ça en se replongeant dans le passé. Il travaille à l'Anthology de son ancien groupe, reprend des classiques rockabilly (l'album "Run Devil Run") et organise des tournées lucratives où il reprend "Yesterday", "Hey Jude", "Lady Madonna" et les autres... Il vieillit quoi !
Sous-estimé, "Flaming Pie", sorti en 1997, est un album attachant, avec de ravissantes compositions : "Calico Skies", "Little Willow".

Mais c'est 2005 qui marquera le véritable coup de maître de Macca. Alors qu'il arrive presque au symbolique "When I'm 64". Il entre en studio en compagnie de Nigel Godrich (Beck, Radiohead), qui ne prend pas de pincettes avec le vieillard. De cette collaboration naît un chef d'oeuvre de pop qui relie passé présent futur : "Chaos and Creation in the Backyard". Un miracle. "Fine Line", "Jenny Wren", "Riding to Vanity Fair". Macca est de retour et nous rappelle qu'il est toujours le maître de la pop !

Bon, petite rechute l'an dernier avec un "Memory Almost Full" inégale, dont on retiendra la sautillante "Dance Tonight" (avec un clip amusant de Michael Gondry!). Des concerts qui sont toujours l'occasion de revisiter le répertoire des Beatles mais qui s'apparentent avant tout à du pélérinage musical. Un divorce ultra-médiatique. Et l'on arrive à octobre dernier, où un coup de génie nous a encore frappé...

En collaboration avec le producteur Martin Youth (ancien bassiste de Killing Joke), Paul retourne en studio pour enregister un troisième volume des folles aventures des Fireman, son projet expérimental. Les deux premiers essai tenaient plus de la musique de chambre, et on peut craindre le pire. On a tort. Parce qu'à 66 ans, l'ex-Beatles nous fait un joli cadeau de Noël avec son "Electric Arguments" décomplexé. S'inspirant des méthodes des écrivains et poètes surréalistes (Ginsberg est cité), il improvise, tisse des mélodies et des textes en roue libre. Le résultat est un peu maladroit parfois, pas toujours réussi, mais toujours sincère. Il n'a plus rien à prouver à personne et peut faire ce qui lui plait, le monsieur. De l'inaugural "Nothing too Much Just Out of Sight" très personnelle au "LifelongPassion" beatlesien période "Sgt Peppers", Paul est très créatif et ça fait plaisir à entendre, ce mélange de couleurs, lorsqu'il est harmonieux.

File:Electric Arguments.jpg 

"Cet album est le résultat d'une démarche libre et s'il peut libérer quelques esprits, j'en serai ravi. (...) J'ai hâte d'un truc, d'être à l'été prochain. Vous verrez que ce disque sera encore meilleur avec un petit rayon de soleil". (Paul McCartney, entretien avec Rock&Folk, n°497). 

On se refait pas, pas vrai Macca ? Infatiguable, ce type. En pleine forme, encore plein d'idées en tête, ça promet ! Que ceux qui lui collent encore de "gentil Beatle bucolique" se mettent à la page. Paul a touché à tout, est l'auteur de tellement de merveilles qu'il faut être idiot pour les classer sous la même étiquette. "Yesterday", ok. Mais aussi "Helter Skelter", "Rocky Racoon", "For No One", "Lady Madonna" et j'en passe. Et ça risque de durer encore longtemps. C'est pas moi qui vais m'en plaindre !

La prochaine fois, je vous expliquerai pourquoi George Harrison est le Beatle que je préfère... en attendant, les Beatles, ça fait toujours du bien au pied du sapin, pensez-y !

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