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"Rabbit Fur Coat" est un album que j'ai trouvé dans un bac à soldes. Il date de 2006, une année fondatrice dans ma relation avec la musique. Une année parsemé de petits chef d'oeuvres, d'albums de chevets. Une année où j'achetais un tas de magazines musicaux avec des samplers plein de merveilles dedans. C'est comme ça que j'avais découvert Jenny Lewis. Avec le titre "Rise Up With Fists", un morceau saisissant offert par Rolling Stone si je me souviens bien. La chanson m'a accompagné depuis, jusqu'à ce que l'album rejoigne ma discothèque il y a peu. 

Jenny Lewis a un groupe qui s'appelle Rilo Kiley, dont je ne connais pas grand chose. Non, j'ai juste écouter cet album enregistré en compagnie des Watson Twins et de quelques guest star de luxe. Un projet resté très discret et qui ressurgit complètement par hasard en cet fin d'été pluvieuse, alors que je suis seul dans un grand appartement, à fumer mes cigarettes au balcon, mes disques comme seul compagnie. Et depuis hier, je l'écoute en boucle "Rabbit Fur Coat". Les titres s'enchainent et je les adorent tous un peu plus à chaque écoute. Ils sont simple, souvent acoustique et enrobés par la douce voix de Jenny, aussi jolie qu'elle chante bien. Les textes ne sont pas d'une véritable profondeur, la musique n'a rien d'original, mais le tout est bien produit, interprêté avec beaucoup de charme. "Rise Up With Fists!" est là, et je la connais par coeur. On retrouve une reprise des Travelling Wilburys, ce super-groupe très bancal mené par George Harrison dans les années 80, avec de vieilles gloires comme Roy Orbison ou l'ami Dylan. Ici, mademoiselle Lewis convie Matt Ward, Connor Oberst et Ben Gibbard, la fine crème de la scène indie pour une version entêtante de "Handle With Care". 

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L'ombre d'Harrison plane d'ailleurs sur d'autres titres. Comme si le fou de spiritualité s'était réincarné dans le coeur de cette petite chanteuse attachante, qui nous parle de Dieu dans "The Charging Sky" avec une belle conviction : "It's a surefire bet I'm gonna die / So I'm takin'up praying on Sunday nights". Les thèmes de la solitude et de la foi habitent un album qui colle parfaitement à mon humeur. Oui, chaque titre est somptueux. Je vais probablement aller écouter Rilo Kiley, chercher à en savoir plus sur Jenny Lewis, mais pour l'instant, "Rabbit Fur Coat" va accompagner mes lentes journées jusqu'à la rentrée.