Voilà, je suis au chômage. Après m'avoir entendu depuis plus de deux ans me plaindre de mes études, j'ai enfin pris la décision de les arrêter. Plus qu'un examen a passé et j'aurais un Bac + 2 en poche. Et c'est tout. Ma scolarité que j'ai commencé à l'âge de trois ans vient de se terminer. C'est un peu étrange. Je vais devoir obéir au calendrier habituel, pas au calendrier scolaire. Je n'aurais plus de carte étudiant et de sac à dos rempli de bouquins et de cahiers. Je n'aurais plus de trousse. Je n'aurais plus à graver mon nom sur toutes les tables de l'université en espérant que quelqu'un me remarque. Je n'aurais plus à supporter des heures interminables de cours et des camarades de classes qu'il m'arrive de mépriser. Voilà, je suis libre. Et au chômage donc.
Parce que maintenant que je n'ai plus le statut d'étudiant, me voilà tout de même bien désemparé. J'ai toujours un boulot alimentaire hein, faut bien vivre. J'ai toujours mon émission de radio, ma web-série, quelques concerts de prévus, une pièce de théâtre qui m'attend et une belle colocation. Mais la plupart des choses que je remettais à plus tard, elles arrivent maintenant. L'avenir s'est transformé en présent plus rapidement que prévu et je dois faire des choix. Pour ne pas avoir à affronter tout ça, je me concentre sur des choses plus superflues comme faire le ménage intégrale de mon appartement ou apprendre des conneries au piano.
Je sors tout juste d'un stage chez Radical Productions. La boîte à l'origine du succès des Thugs et qui est aujourd'hui responsable d'un catalogue assez renversant qui va des Strokes à Adam Green en passant par Explosions in the Sky (que je vais aller voir à Paris fin mai). J'ai appris plein de choses : comment on organise la tournée d'un groupe, comment on prépare une salle pour un concert, comment on fait de la promotion locale, comment on imprime des billets, comment on prépare la venue d'un groupe et j'ai assisté à des concerts avec un joli pass all access qui me donnait l'air puissant. J'ai rencontré un tas de gens admirables, passionnés et j'ai récupéré de belles affiches taille métro de Beck et d'Herman Düne. On m'a offert le dernier Black Keys et le dernier Beach House. J'ai pu écouter en avant-première le nouveau Herman Düne qui sortira au printemps (et m'a fait joyeusement penser au "New Morning" de Dylan). C'était une semaine parfaite mais beaucoup trop courte. J'aurais aimé rester plus longtemps, m'installer dans ce petit monde excitant et coloré. Mais je suis trop jeune, pas assez expérimenté. Il n'y a pas de places dans le monde de la musique, on me l'a bien fait comprendre. Ou alors il faut tenter sa chance sur Paris, mais je n'ai pas les moyens. C'est un peu ce que j'ai retenu. On m'a aussi expliqué que pour réussir, il fallait un bon équilibre entre passion, expérience et inventivité. C'est noté.
Alors voilà, j'ai eu un aperçu de ce à quoi ma vie pourrait ressembler. Mais je sais pas trop si je veux qu'elle ressemble à ça. Je suis jeune, j'ai encore quelques illusions alors moi, j'aimerais bien être créatif. Faire de la musique, pas la vendre. Faire du théâtre pas l'enseigner. Et puis si possible, j'aimerais bien faire un peu de tout ça. Et de la radio. J'ai déjà l'occasion de toucher à tout mais pour le moment, c'est bénévole et j'ai encore un peu de temps pour me professionnaliser. Mais le plus vite sera le mieux. Vous n'avez plus qu'à me souhaiter bonne chance. Dylanesque, maintenant tu es grand, indépendant, alors bonne chance.
Je vais continuer de ressasser tout ça pendant mes vacances, dormir peu et réfléchir beaucoup et je reviens en mars avec une playlist et de bonnes nouvelles, je l'espère. Ah oui et si vous êtes jolie et intéressée par un névrosé obsessionnel fan de Dylan, faîtes moi signe. Je cracherais pas sur un peu de compagnie en ce moment.
Parce que maintenant que je n'ai plus le statut d'étudiant, me voilà tout de même bien désemparé. J'ai toujours un boulot alimentaire hein, faut bien vivre. J'ai toujours mon émission de radio, ma web-série, quelques concerts de prévus, une pièce de théâtre qui m'attend et une belle colocation. Mais la plupart des choses que je remettais à plus tard, elles arrivent maintenant. L'avenir s'est transformé en présent plus rapidement que prévu et je dois faire des choix. Pour ne pas avoir à affronter tout ça, je me concentre sur des choses plus superflues comme faire le ménage intégrale de mon appartement ou apprendre des conneries au piano.
Je sors tout juste d'un stage chez Radical Productions. La boîte à l'origine du succès des Thugs et qui est aujourd'hui responsable d'un catalogue assez renversant qui va des Strokes à Adam Green en passant par Explosions in the Sky (que je vais aller voir à Paris fin mai). J'ai appris plein de choses : comment on organise la tournée d'un groupe, comment on prépare une salle pour un concert, comment on fait de la promotion locale, comment on imprime des billets, comment on prépare la venue d'un groupe et j'ai assisté à des concerts avec un joli pass all access qui me donnait l'air puissant. J'ai rencontré un tas de gens admirables, passionnés et j'ai récupéré de belles affiches taille métro de Beck et d'Herman Düne. On m'a offert le dernier Black Keys et le dernier Beach House. J'ai pu écouter en avant-première le nouveau Herman Düne qui sortira au printemps (et m'a fait joyeusement penser au "New Morning" de Dylan). C'était une semaine parfaite mais beaucoup trop courte. J'aurais aimé rester plus longtemps, m'installer dans ce petit monde excitant et coloré. Mais je suis trop jeune, pas assez expérimenté. Il n'y a pas de places dans le monde de la musique, on me l'a bien fait comprendre. Ou alors il faut tenter sa chance sur Paris, mais je n'ai pas les moyens. C'est un peu ce que j'ai retenu. On m'a aussi expliqué que pour réussir, il fallait un bon équilibre entre passion, expérience et inventivité. C'est noté.
Alors voilà, j'ai eu un aperçu de ce à quoi ma vie pourrait ressembler. Mais je sais pas trop si je veux qu'elle ressemble à ça. Je suis jeune, j'ai encore quelques illusions alors moi, j'aimerais bien être créatif. Faire de la musique, pas la vendre. Faire du théâtre pas l'enseigner. Et puis si possible, j'aimerais bien faire un peu de tout ça. Et de la radio. J'ai déjà l'occasion de toucher à tout mais pour le moment, c'est bénévole et j'ai encore un peu de temps pour me professionnaliser. Mais le plus vite sera le mieux. Vous n'avez plus qu'à me souhaiter bonne chance. Dylanesque, maintenant tu es grand, indépendant, alors bonne chance.
Je vais continuer de ressasser tout ça pendant mes vacances, dormir peu et réfléchir beaucoup et je reviens en mars avec une playlist et de bonnes nouvelles, je l'espère. Ah oui et si vous êtes jolie et intéressée par un névrosé obsessionnel fan de Dylan, faîtes moi signe. Je cracherais pas sur un peu de compagnie en ce moment.
J'espere que tu as bien pesée le pour et le contre et le contre avant d'arreter tes etudes! C'est quand même pas une decision à prendre à la légére (quand même c'est dommage d'arreter à bac plus 2) Mais même si dans notre société les etudes sont importante; je sais que tu est quelqu'un de debrouillard avec plein de projet et de talent:je me fais pas de souci pour toi tu t'en sortira!
Je te le redit encore une fois bonne chance et bon courage! (et ramene plein de nouvelles playlists du Dylan et bien sur la suite de ta superbe serie!)