Dylanesque

Don'tLookBack

Vendredi 1er mai 2009 à 21:31

Aujourd'hui, 1er mai, fête du travail. Le muguet, la glande, tout ça...

Bientôt les examens... Allez donc profitez d'un soleil de fin d'après-midi et quand la nuit tombera, invitez tous vos amis dans votre jardin pour taper du pied et faire un karaoké. En mai, on fait ce qu'il nous plaît, et Jeremy Jay, notre invité cette semaine, l'a très bien compris. 

Je vous présente "Slow Dance", son dernier album.



J'aime bien la pochette, pour commencer. Il en faudrait plus des pochettes aussi simple, aussi couillones. Et puis ça annonce la couleur : la rencontre entre la simplicité et l'élegance, entre le neuf et l'ancien. Du revival ? Appelez ça comme vous voulez, mais pour moi, c'est une manière sympathique d'aborder les années 80 et le glam-rock sans avoir envie de vomir.

Avec sa tête de Beck, son regard de cocker sous Prozac et ses manières de dandy hors du temps, Jeremy Jay ne peut guère compter sur son charisme. Mais du talent et de l'ingéniosité, il en a revendre.

Après avoir exploré la pop sixties avec A Place Where We Could Go, charmant recueil qui sonnait comme une perle retrouvée de Jonathan Richman, nous voilà désormais propulsés dans les années 80, à l'époque où l'artisanat et le synthétique pouvaient (parfois) faire bon ménage.
Mais attention, pas question de danser le disco sur les cendres du punk !

Il s'agit plutôt ici de taper du pied, l'air nonchalant, sur une rythmique froide, adossé au mur au fond d'une salle de danse quasiment vide (l'inaugural "We Were There" et le gentiment sautillant "Gallop").
De chercher sa proie, parmi les néons, et de l'inviter à se déhancher sur le chant maniériste et sensuel de Mister Jay (la délicieuse "Will You Dance With Me", la lancinante ballade "Winter Wonder").

Le minimaliste est de mise et, par miracle, toute la graisse indigeste est allégée. Le synthé ne dégouline pas, la recette est équilibrée.
On est à la limite du kitsch, mais jamais on ne patauge dedans.
Et la soirée pourra se finir avec un langoureux baiser sur les slows "Where Could We Go Tonight" et "Slow Dance 2" qui fleurent bon le romantisme label 80's (les Smiths ne sont pas loin).

Slow Dance est le disque du samedi soir. Celui qu'on passe en boucle sans jamais se lasser. Du glam pas pompeux, de la récup' qui sonne pas toc, et un charme qui ne s'explique pas. Les puristes crieront à l'escroquerie.

Pour les autres, une question :
Will You Dance With Me ?



En bonus, voici ma playlist du 1er mai. Des chansons sur le travail. Sur les métiers, les ouvriers, tout ça. Bref, c'est toujours aussi futile mais ça mange pas de pain. 

1) Workingman's Blues 2 (Bob Dylan)
2) Casey Jones (Pete Seeger)
3) World of Workers (Herman Düne)
4) On My Way to Work (Bright Eyes)
5) The Legend of John Henry's Hammer (Johnny Cash)
6) Working Class Hero (John Lennon)
7) Along in the Sun and the Rain (Woody Guthrie)
8) Career Opportunities (The Clash)
9) Working for the Weekend (Loverboy)
10) Tonight I Will Retire (Damien Jurado)

La prochaine fois, je vous parlerais du nouveau Dylan. Il est excellent. 
En attendant, portez vous bien !

Par literature review le Mardi 10 avril 2012 à 16:14
To me education is a leading out of what is already there in the pupil's soul. To Miss Mackay it is a putting in of something that is not there, and that is not what I call education. I call it intrusion.
 

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