Nashville Skyline...
La pochette de cet album m'observe. Accroché au dessus de mon lit, Dylan me tire son chapeau. Les cheveux plus court, une barbe naissante. Un sourire sorti de nulle part, comme on en voit rarement de sa part. Une guitare sèche à la main, un ciel de fin d'hiver, tourné vers le printemps. Un barde bienveillant, apaisé et qui apaise.
Une impression de tranquilité que l'on ressent à l'écoute des dix ritournelles country de ce classique sous-estimé.
Sorti en 1969, alors que l'homme s'apprêtait à marcher sur la Lune et les Beatles à enregistrer Abbey Road, Dylan continue la renaissance qu'il avait entamé deux ans plus tôt avec le mystérieux John Wesley Harding. Il y a également eut les Basement Tapes, longtemps restés enfouis. Dylan a besoin de se réfugier, il ne supporte plus le tapage médiatique qui l'entoure. Et il trouve ainsi une inspiration nouvelle.
Une voix neuve aussi. Ce n'est plus des phrases tranchantes qui partent de son nez mais bien d'innocentes chansons d'amour qui sortent de sa voix grave et chaleureuse. Un peu dur à avaler au début, mais on s'y fait et on se laisse porter par cette douceur retrouvée.
C'est en effet à un véritable retour aux racines auquel on assiste. Des mélodies épurées, une écriture simpliste... Dylan s'approprie la country et l'enrobe de sa voix chaude, la parfume avec ses airs de faux crooner. Les chansons dépassent rarement les 3 minutes. Moins de complexité, plus de sincérité. Dylan se fait plaisir, et c'est plaisant à entendre.
La reprise de sa propre "Girl of the North Country" en compagnie de Johnny Cash annoncent la couleur. On y entend les deux chanteurs se répondre, de manière décontracté et amicale, comme s'ils fredonnaient au coin du feu une mélodie lointaine. C'est beau.
"Nashville Skyline Rag" est un passage musical qui nous emmène tout droit au fin fond de la campagne américaine, là où on aura plus de soucis à se faire, si ce n'est profiter du soleil.
"To Be Alone With You" semble enregistrée dans une grange, comme pour séduire une jolie fermière de passage.
"I Threw it All Away", c'est du romantisme à l'état pur. Dylan se met à nu et nous offre une de ses chansons les plus belles, partagée entre vieux regrets et nouveaux espoirs.
"Jadis j'avais des montagnes au creux de mes mains,
Et des rivières y coulaient tous les jours.
J'ai dû être fou,
Je n'ai jamais réalisé ce que j'avais,
J'ai tout gaspillé."
Tandis que "Peggy Day" est une sucrerie à prendre au second degré, "Lay Lady Lay" est un classique mielleux. La nouvelle voix de Dylan y produit de l'érotisme et séduit dès la première écoute.
Même chose pour "One More Night", avec sa guitare qui se ballade, pleine de grâce, délivrant des accords lumineux.
"Tell Me That Isn't True" est douce, Dylan veut croire en l'amour et seulement en l'amour.
"Peggy Day" nous fait sourire, montre un Dylan qui s'amuse avec sa voix, qui s'amuse avec la country, qui n'a qu'un objectif : prendre du plaisir à faire de la musique, aussi idiote soit-elle !
Et le crooner nous laisse avec "Tonight I'll Be Staying Here With You", une belle promesse, pleine d'espoir.
"Je jette mon billet par la fenêtre,
J'y jette ma valise, aussi,
Je jette mes soucis par la porte,
Je n'en ai plus besoin
Car ce soir je reste ici près de toi"
Un album que je ressors dès que le printemps revient, et qui est le compagnon idéal des après-midis à la campagne. Un album lumineux et réjouissant, sans prétention aucune, et qui se classe parmi les classiques de ma discothèque...
La pochette de cet album m'observe. Accroché au dessus de mon lit, Dylan me tire son chapeau. Les cheveux plus court, une barbe naissante. Un sourire sorti de nulle part, comme on en voit rarement de sa part. Une guitare sèche à la main, un ciel de fin d'hiver, tourné vers le printemps. Un barde bienveillant, apaisé et qui apaise.
Une impression de tranquilité que l'on ressent à l'écoute des dix ritournelles country de ce classique sous-estimé.
Sorti en 1969, alors que l'homme s'apprêtait à marcher sur la Lune et les Beatles à enregistrer Abbey Road, Dylan continue la renaissance qu'il avait entamé deux ans plus tôt avec le mystérieux John Wesley Harding. Il y a également eut les Basement Tapes, longtemps restés enfouis. Dylan a besoin de se réfugier, il ne supporte plus le tapage médiatique qui l'entoure. Et il trouve ainsi une inspiration nouvelle.
Une voix neuve aussi. Ce n'est plus des phrases tranchantes qui partent de son nez mais bien d'innocentes chansons d'amour qui sortent de sa voix grave et chaleureuse. Un peu dur à avaler au début, mais on s'y fait et on se laisse porter par cette douceur retrouvée.
C'est en effet à un véritable retour aux racines auquel on assiste. Des mélodies épurées, une écriture simpliste... Dylan s'approprie la country et l'enrobe de sa voix chaude, la parfume avec ses airs de faux crooner. Les chansons dépassent rarement les 3 minutes. Moins de complexité, plus de sincérité. Dylan se fait plaisir, et c'est plaisant à entendre.
La reprise de sa propre "Girl of the North Country" en compagnie de Johnny Cash annoncent la couleur. On y entend les deux chanteurs se répondre, de manière décontracté et amicale, comme s'ils fredonnaient au coin du feu une mélodie lointaine. C'est beau.
"Nashville Skyline Rag" est un passage musical qui nous emmène tout droit au fin fond de la campagne américaine, là où on aura plus de soucis à se faire, si ce n'est profiter du soleil.
"To Be Alone With You" semble enregistrée dans une grange, comme pour séduire une jolie fermière de passage.
"I Threw it All Away", c'est du romantisme à l'état pur. Dylan se met à nu et nous offre une de ses chansons les plus belles, partagée entre vieux regrets et nouveaux espoirs.
"Jadis j'avais des montagnes au creux de mes mains,
Et des rivières y coulaient tous les jours.
J'ai dû être fou,
Je n'ai jamais réalisé ce que j'avais,
J'ai tout gaspillé."
Tandis que "Peggy Day" est une sucrerie à prendre au second degré, "Lay Lady Lay" est un classique mielleux. La nouvelle voix de Dylan y produit de l'érotisme et séduit dès la première écoute.
Même chose pour "One More Night", avec sa guitare qui se ballade, pleine de grâce, délivrant des accords lumineux.
"Tell Me That Isn't True" est douce, Dylan veut croire en l'amour et seulement en l'amour.
"Peggy Day" nous fait sourire, montre un Dylan qui s'amuse avec sa voix, qui s'amuse avec la country, qui n'a qu'un objectif : prendre du plaisir à faire de la musique, aussi idiote soit-elle !
Et le crooner nous laisse avec "Tonight I'll Be Staying Here With You", une belle promesse, pleine d'espoir.
"Je jette mon billet par la fenêtre,
J'y jette ma valise, aussi,
Je jette mes soucis par la porte,
Je n'en ai plus besoin
Car ce soir je reste ici près de toi"
Un album que je ressors dès que le printemps revient, et qui est le compagnon idéal des après-midis à la campagne. Un album lumineux et réjouissant, sans prétention aucune, et qui se classe parmi les classiques de ma discothèque...