Ils viennent d'Espagne, ils chantent dans la langue de Dylan et s'appliquent à créer depuis 2003 des pop-songs évoquant au mieux les Beatles, au pire Coldplay. Ils sonnent rétro et ça les dérange pas. Ils n'ont jamais cassés trois pattes à un canard mais peuvent viser juste à l'occasion. Voilà les Sunday Drivers, avec un nouvel album passé complétement inaperçu, "The End of Maiden Trip.
Moi, je les trouve sympathiques les conducteurs du dimanche. Un peu gauche, pas originaux du tout, mais gentils comme tout ! Je les avais découvert en 2005, à l'époque où "On My Mind" passait en boucle à la radio. Ils m'avaient vraiment conquis en 2007, avec "Tiny Telephone", un adorable album qu'il m'arrive de réecouter l'été en sifflotant.
Alors avec ce nouvel essai, je suis carrément déçu. "The End of Maiden Trip" ne parvient pas à offrir la même cohérence, le même enthousiasme. Les morceaux sont forcés, mous du genou et aucune trouvaille n'est à signaler ici. En peu de temps, les efforts des espagnols deviennent fatiguants et on se lasse de la voix, des effets rétro et des airs de guitares qui se ressemblent tous. Attention, tout n'est pas à jeter. "I" est un hymne pop-rock efficace tandis que "Specially" et le morceau final sont des ballades pas dégueulasse du tout. Hélas, pour le reste, c'est du réchauffé, de la soupe, de l'oubliable.
Mince, j'aurais aimé dire du bien de The Sunday Drivers, un groupe que j'affectionais. J'aurais du vous parler des albums précédents. C'est triste à dire, mais j'ai grandis et je n'ai plus de temps à perdre avec des disques aussi insipides.