Dylanesque

Don'tLookBack

Mardi 28 décembre 2010 à 12:00

Suite et fin du bilan musical 2010. 
Enfin presque fin, puisque très bientôt, je vous offre une playlist. 
Vous remarquerez que The National et Interpol ne figurent pas dans ce classement. 
Pas que je les aiment pas leurs albums, c'est juste que je les ai pas encore écoutés. 
On en reparlera l'an prochain, si vous le voulez bien. 

BELLE & SEBASTIAN - Write About Love
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Ce n'est certes pas leur meilleur album, c'est même une petite déception. 
Mais il reste très attachant et à l'image de la pochette, le romantisme du groupe écossais fait encore mouche. 
Stuart Murdoch arrive à ses fins lorsqu'il n'en fait pas des caisses. 
Alors il faudra passer vite sur le duo avec Norah Jones et deux chansons bouche trous pour vraiment apprécier cette livraison. 
Le reste est très bon, et ravira tous les inconditionnels du groupe. Moi, le premier.
LA chanson : "Sunday's Pretty Icons"

JEREMY JAY - Splash
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J'avais vanté tous les mérites de "Slow Dance" en 2008. 
Et c'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé Jeremy Jay qui nous a offert deux albums. 
Mon préféré c'est "Splash", à la tonalité enjoué. De la joie mêlé à de la froideur. Si, si, c'est possible. 
C'est un son moins 80's, moins noyé dans les synthés, plus classieux. De la pop classe, voilà. 
Il est plein de trouvailles et permet une nouvelle fois de danser. C'est bien ce qu'on demande à la pop classe, non ?
LA chanson : "Just Dial My Number"

THE TALLEST MAN ON EARTH - The Wild Hunt
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Alors d'abord, allez faire un tour ici : 
http://tascapotosina.blogspot.com/
En plus de découvrir un chouette blog d'érudit indé, vous apprendrez que mon camarade Joris boude cet album. 
Qu'il préférait "Shallow Grave", son prédécesseur. Bah moi, c'est l'inverse. 
Et pour décrire l'homme le plus grand de la terre, je vais utiliser une formule que je déteste et qui se montre rarement pertinante.
"C'est le nouveau Dylan". Alors attention, je ne compare pas, je dis juste que on tient là un gamin aussi attachant que le Dylan des tout débuts. 
Avec sa voix rocailleuse, ses accords de guitare marqué "Freewheelin", et sa poésie, et des images d'Amérique, de neige, de grands espaces. 
Ce type là est très talentueux et s'il devient connu, il l'aura pas volé. Même si ça veut dire que nous, bandes de snob, on l'aimera un peu moins. 
LA chanson : "King of Spain".  

ARCADE FIRE - The Suburbs
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J'ai jamais pu écrire sur Arcade Fire. Que pourrais-je bien en dire ?
Le premier album est mon préféré. J'adore le second. 
Mais j'avais un peu laissé tomber et n'écoutait plus depuis le lycée. 
Alors cet été, quand tout le monde a commencé à parler de "The Suburbs", j'y ai jeté une oreille. 
Une oreille trop distraite pour vraiment apprécier, à part le single, puissant. 
Et puis petit à petit, je suis replongé dedans, dans cet album trop long mais parcouru de génie. 
Mais voilà, impossible de vraiment en parler. 
Arcade Fire, ce sont des voix, des hymnes, de la puissance ("Rococo"), de l'ingéniosité, un mélange des genres. 
Il faut écouter. 
LA chanson : "Sprawl II (Mountains Beyond Mountains)

SUFJAN STEVENS - The Age of Adz
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C'est le bordel chez Sufjan. Les cartes postales des USA sont restés une ébauche, il y a des EP et des collaborations en pagaille. 
Et enfin un vrai album. Que j'ai découvert un peu tard, il y a quelques semaines et dont je n'ai pas encore saisi toute la grandeur. 
Mais déjà, malgré son statut de cathédrale sonore difficile d'accès, j'ai eu quelques frissons. 
Derrière tous ces sons étranges, derrière toutes ces trouvailles techniques et avant-gardiste, ce qui me plaît le plus chez Sufjan, c'est la voix. 
Elle est un puissant faiseur d'émotions et mes premières écoutes de "The Age of Adz" en sont parcourues, d'émotions. 
LA chanson : "All For Myself"

TROY VON BALTHAZAR - How To Live On Nothing
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De cet artiste, je ne connaissais qu'une chanson datant de son album éponyme de 2004. 
J'avais jamais entendu Chokebore, et j'avoue l'avoir oublié ce type. Et pourtant, son nouvel album m'a beaucoup plu. 
Il aura fallu que quelques écoutes pour tomber sous le charme de ces mélodies qui s'enchaînent avec beaucoup de grâce et de simplicité. 
C'est pourtant un travail d'orfèvre qui si on l'écoute en boucle, vous prend aux tripes et vous reste longtemps à l'esprit. 
C'est très varié, très personnel et parfois, beau à pleurer. Et il faut toujours l'écouter en entier. 
LA chanson : "Very Very Famous"

KATERINE - Philippe Katerine
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Mon ovni français favori a sorti son petit chef d'oeuvre personnel. 
24 chansons partant chacune d'un concept débile ou inventif et qui aboutissent à un résultat débile ou inventif. 
C'est en tout cas jouissif la plupart du temps, qu'on le prenne au sérieux ou pas. Drôle tout le temps. Régressif mais émouvant. 
C'est un gamin qui chante mais parfois, il se rend compte qu'il est devenu adulte et c'est touchant. 
Cet album, c'est pas juste une connerie à écouter une ou deux fois entre potes, c'est la petite symphonie pop d'un apprenti Brian Wilson vendéen. 
LA chanson : "Sac En Plastique"

LAURA VEIRS - July Flame
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Ambiance dépouillé, folk pastorale, voix douce comme la rosée du matin. 
"July Flame" est un grand petit album. Avec lui, vous n'aurez plus jamais froid. 
C'est ce que je racontais dans ma chronique : 
http://dylanesque.cowblog.fr/72-when-you-give-your-heart-2954182.html
LA chanson : "I Can See Your Tracks"

LEO 88MAN - From Speaking Parts To Blazing Rows
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C'était pendant mon stage à Radio Campus Angers que j'ai découvert ce jeune chanteur folk. 
Sa voix pure, ses mélodies de piano et da guitare chevrotantes. J'en suis tombé amoureux. 
Le folk français se porte bien. Parce qu'à l'occasion, il parvient à être authentique. Leo le prouve avec cet album intemporel. 
À noter également un très bon troisième essai du Delano Orchestra et un très beau deuxième album de Leopold Skin cette année.
Après ça, faudra pas venir m'emmerder avec Cocoon et Yodelice. Bordel.
LA chanson : "Naked"

Bon, j'ai pas de dixième album. Enfin, j'en avais un mais je l'ai oublié. Alors on pourra également citer quelques rééditions. Celle des premiers Dylan en mono, celle du "Band on the Run" de McCartney et de la discographie de Lennon. On pourra cita le dernier opus des "American Recordings" de Johnny Cash. Dire à quel point "The First Day of Spring" de Noah & The Whale fait toujours son effet plus d'un an après. 
On pourra dire plein de choses sur la musique en 2010 mais j'ai parfois été trop plongé dans le passé pour saisir toutes les perles de l'année. Donc on en reparlera, vous inquiétez pas. 

Moi je m'inquiète pas et j'attends déjà 2011 avec de l'impatience. Parce qu'il y aura un nouveau Strokes et même un nouvel Adam Green. Rien que ça, ça me remplit de joie !



Lundi 27 décembre 2010 à 15:38

Voici le bilan 2010. 
Un an jour pour jour après celui de l'an dernier. 
J'aimerais avoir le temps de préparer ça un peu mieux, d'écrire des commentaires pour chaque albums. 
De trouver des catégories originales, tout ça.
Mais comme je n'ai pas le temps, je vous propose mon traditionnel top 20. 
C'est même pas un Top d'ailleurs, parce que je l'ai pas rangé. Juste une liste. 
Avec des photos. Et quelques mots, pas plus. 
Alors voilà 20 albums, pas les meilleurs, mais ceux que j'ai le plus écoutés en 2010. 
Dix aujourd'hui, les dix autres demain. 
Et après demain, une compilation de chansons. 
On pourra alors enfin enterrer 2010.

ADAM GREEN - Minor Love
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C'est celui que j'ai le plus écouté. Ah, je me souviens que j'étais comme un fou à sa sortie, au tout début de l'année. 
Il faut dire qu'entre Adam et moi, c'est une grande histoire d'amour, que je vous ai raconté en long et en large dans ces pages. 
Ma chronique de l'album était longue, très longue et surtout très enthousiaste : 
http://dylanesque.cowblog.fr/68-cigarette-burns-forever-2953304.html
Et j'écoute toujours autant "Minor Love". Contrairement au reste de sa discographie, celui-ci me rend triste.
LA chanson : "Cigarette Burns Forever". 

GORILLAZ - Plastic Beach
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Celui-là, je l'ai rencontré par hasard. Je n'ai jamais vraiment écouté Blur, ni les premiers Gorillaz. 
Quand mon coloc l'a foutu dans l'autoradio lors de notre voyage estivale en Espagne, je m'en foutais un peu. 
Mais à force de l'écouter sur la route, entre  et Malaga, entre Valence et Barcelone, je suis tombé sous le charme. 
Je l'écoute comme si on me racontait une histoire, je m'imagine des scènes belles, tragiques. 
Lou Reed est un invité parfait. "On Melancholy Hill" est le single parfait. Et "To Binge" me ferait presque pleurer. 
Un mélange pop, hip-pop, rap, électro sensible et addictif.  
LA chanson : "To Binge".

VAMPIRE WEEKEND - Contra
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Malgré toute ma haine pour les hipsters, j'ai toujours adoré Vampire Weekend. 
Enfin surtout leurs chansons. Pourtant, si vous relisez ma chronique du début d'année, on dirait pas. 
Oui, il aura fallu plusieurs écoutes, et il aura fallu aller au delà des milliers de critiques pour apprécier "Contra". 
Qui m'aura fait chanter, taper du pied et sautiller toute l'année. 
LA chanson : "Diplomat's Son".

DAMIEN JURADO - Saint Bartlet
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J'aime tous les albums de Damien Jurado. J'en ai chroniqué quelques uns par le passé. 
Mais jamais celui-ci. Je me dis pourtant, avec le recul, que c'est l'un des meilleurs. 
Il possède un son plus ample, plus aéré, quelque chose de plus lumineux. 
Ca vient probablement de la production, d'orchestrations qui viennent accompagner la guitare et la voix chaleureuse. 
Pourtant, toujours pas de prétention, juste une belle sensibilité. 
Et comme l'indique la pochette, de beaux paysages américains. 
LA chanson : "Cloudy Shoes"

ALLO, DARLIN' - Allo, Darlin'
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J'aime parfois retrouver la simplicité, la pureté des premiers albums d'anti-folk. 
C'est ces émotions que j'ai entendu avec ce premier album d'Allo, Darlin'. 
Un duo de voix fragiles, des paroles malicieuses, du ukulélé et du synthé. 
Mais surtout de la consistance et pas une chanson qui ne dépareille sur l'ensemble. 
Une jolie découverte qui m'aura mis du baume au coeur. 
LA chanson : "My Heart is a Drummer"

TURNER CODY - Gangbusters
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J'ai déjà tout dit sur ma rencontre avec Turner Cody. 
Son concert de mars, brillant et ce nouvel album, le meileur. 
C'était ici : 
http://dylanesque.cowblog.fr/99-au-bord-de-l-atlantique-2978424.html
LA chanson : "Au Revoir"

THE BLACK ANGELS - Phosphene Dream
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Au milieu de toutes ces réjouissances folk, il m'a fallu ma dose de rock. Psyché de préférence. 
Je ne connaissais pas les Black Angels avant cet album, qui m'a vraiment foutu une grosse claque. 
Complètement hors du temps, cet album fout en transe et devient rapidement une obsession. 
Batteries hypnotiques et boucles de guitares à tous les étages.
LA chanson : "Haunting At 1300 McKinley"

SHE & HIM - Volume Two
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La plus jolie et le plus doué des artistes indés ont fait un deuxième bébé cette année. 
Il est léger, sucré, plein de ritournelles faciles à fredonner. 
Une production et des arrangements éblouissants. 
Certains n'y verront là qu'une babiole, moi je jouis à chaque écoute. 
Merci Matt, mais surtout, merci Zoey. 
LA chanson : "If You Can't Sleep"

NANA GRIZOL - Ruth
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Après avoir tourné sur la toile dès 2009, "Ruth" est sorti pour de vrai en début d'année. 
Je l'ai découvert sur Spotify, complétement par hasard. 
Nana Grizol parvient à être arty sans être prétentieux. 
Parce que leurs chansons respirent la simplicité, que leurs textes sont sincères. 
Et que leurs chansons sont belles, surtout l'hiver. 
LA chanson : "Galaxies"

NEIL YOUNG - Le Noise
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Quand Neil Young fait du bruit, c'est radical, violent. 
Mais c'est encore plus bouleversant quand il glisse quelques perles folk au milieu de son explosion sonique. 
Produit par Daniel Lanois, ce nouvel album où le canadien est vraiment tout seul, s'est emparé de moi après de longues écoutes. 
Le temps que les saturations, les échos et les mots me collent aux oreilles. 
LA chanson : "Love & War". 

Vendredi 24 décembre 2010 à 17:46

Vous connaissez sans doute mon adoration pour Noël. Je vais célébrer mon vingtième Noël demain et la magie n'a pas entièrement disparu. Je pense même que je vais encore me lever plus tôt pour aller veiller devant le sapin. Je me souviens d'être dans le sous-sol de mes grands-parents pour ne pas voir le Père Noël, je me souviens de ces emballages avec lesquelles on s'amuse jusqu'à deux heures du matin (ce qui est très tard quand tu es un gosse, une éternité), je me souviens des émissions de variétés minables qui offre un fond sonore alors qu'on s'endort sur le fauteuil après avoir trop mangé et je me souviens aussi de la neige l'an dernier, la neige et la tristesse. Malgré tout, Noël remplit toujours sa mission de machine à générer de la joie et qu'on soit chrétien ou païen ou autre, c'est un moment essentiel. Bah oui, il fait froid, l'année a été rude, humainement, tout le monde a besoin d'être entouré ou de voir son quotidien illuminé. Que ce soit par la famille, les amis, la musique ou les cadeaux. C'est le jour de l'année où les cyniques peuvent aller se faire foutre. 

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Au fait, demain, je vous offre un cadeau !

En attendant, et de manière à se distraire pendant les repas interminables du réveillon, je vous propose comme tous les ans ma playlist consacré aux chansons de Noël. 24 chansons, comme un Calendrier de l'Avant à dévorer immédiatement.Comme d'habitude, vous cliquez sur la photo et vous pourrez écouter tout ça sur Spotify !

1) O Come, O Come Emmanuel (Sufjan Stevens)
2) Santa Claus Is Back In Town (Elvis Presley)
3) Rockin' Around the Christmas Tree (Brenda Lee)
4) She Whispers In the Winter Snow (The Autumns)
5) Little Saint Nick (The Beach Boys)
6) Father Christmas (The Kinks)
7) Honky Tonk Angels (Dolly Parton)
8) Christmas All Over Again (Tom Petty & The Heartbreakers)
9) The First Noel (Sufjan Stevens)
10) Merry Christmas, I Don't Want to Fight Tonight (Ramones)
11) No Christmas For Me (Zee Avi)
12) Wonderful Christmastime (Paul McCartney)
13) Christmas Is Going to the Dogs (Eels)
14) I Wish It Was Christmas Today (Julian Casablancas) 
15) Angels We Have Heard On High (Sufjan Stevens)
16) Christmas Card From A Hooker In Minneapolis (Tom Waits)
17) Space Christmas (Allo, Darlin')
18) Little Drummer Boy (The Dandy Warhols)
19) Have Yourself A Merry Little Christmas (Judy Garland)
20) Jingle Bells (Sufjan Stevens)
21) Child's Christmas In Wales (John Cale)
22) I'll Be Home For Christmas (Elvis Presley)
23) Sister Winter (Sufjan Stevens)
24) Happy Xmas / War Is Over (John Lennon & Yoko Ono)

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Je vous souhaite un bon réveillon et je vous donne donc rendez-vous ici demain pour déballer les cadeaux !

Mercredi 22 décembre 2010 à 19:38

Un questionnaire qui circule sur Internet et que j'ai eu grand plaisir à remplir. Cet exercice amusant vous permettra peut-être d'en savoir plus sur ma relation avec les Beatles parce que j'ai du mal à écrire de longs articles à leur sujet. Je n'ai pas traduit les questions, ça vous fera réviser votre anglais. Sinon, il neige et mon sapin me remplit de joie à chaque fois qu'il s'allume !

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Do you remember when John was shot: 
 Non, je n'étais pas né. Pour tout vous dire, je ne me souviens pas non plus de la mort de George car à l'époque, j'avais onze ans et ne m'intéressait pas encore au groupe. 

What Beatle song is your favorite: Vraiment ? Comment répondre à cette question ? Bon, ma favorite de John : "Happiness is a Warm Gun". Ma favorite de Paul : "I've Just Seen A Face". Favorite de George : "Long, Long, Long". Favorite de Ringo : "Octopus Garden". Et en général ? "Rain". 

Is there ANYTHING you dislike about the Beatles?: Hmmm….Quelques chansons peut-être. 
 
Do you like Yoko: Elle chante mal, n'a jamais produit quelque chose d'intéressant à mes yeux, mais c'était le grand amour de John et on ne peut pas lui reprocher tous les malheurs du monde, la pauvre. 

Have you ever seen the Beatles perform:  Non. Sauf une fois, en rêve. 

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What album was your first one: La compilation Bleue (1967-1970) que j'avais volé au CDI de mon collège. Mais le premier véritable album, on me l'a offert à Noël 2005, c'était "Rubber Soul".

Do you only listen to Beatle music: Non mais en ce moment oui. 

What other music do you listen to?:  Si vous lisez ce blog depuis plus d'une semaine, vous le savez. Dylan est un bon exemple je pense. Pour le reste, je vous renvoie sur mon profil Last.Fm : http://www.lastfm.fr/user/magicjim

If you could meet Paul and could ask one question, what would it be: Tu peux venir jouer l'intégralité de "Ram" dans mon appartement ? Et après je te payerais un thé et on discutera de tes projets d'avenir. Un concert à Angers par exemple ?

Do you still miss/mourn John & George: Oui. C'est étrange d'être en deuil de quelqu'un qui est mort avant ta naissance ou que tu ne connaissais pas. Mais c'est ça les Beatles. C'est ça le pouvoir de la bonne musique populaire.

Have you ever written stories about the Beatles: Oui. Quelques chroniques, quelques souvenirs personnels liés à leur chanson. Mais aussi de la fiction. En fait, j'ai toujours rêvé d'écrire une mini-série qui retracerais en douze épisodes leur parcours. Ou un bon scénario de film sur l'année 1966 et la dernière tournée ou bien sur 1969 et l'explosion du groupe. 

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Have you ever gone to sleep listening to the Beatles: "Julia" est une magnifique berçeuse. 

Which is your favorite, the early Beatles or later Beatles: Middle Beatles! Entre 65 et 66.

How many books have you read about the Beatles: Beaucoup. Mon premier, c'était l'Anthology, qui est toujours le plus beaux joyau de ma bibliothèque. Celui de Geoff Emmerick est également l'un de mes favoris. 

Who is your favourite, and why: George, on en a déjà parlé la dernière fois. Mais je préfère ne pas me poser la question car je les adore tous, ils ont chacun leur univers et il est important d'en négliger aucun. 

Is there a fifth Beatle, in your opinion: eIl y a plusieurs prétendants à ce titre idiot. L'histoire de Stu Stucliffe est touchante, la mort de Brian Epstein tragique et le travail de George Martin fabuleux. Geoff Emmerick a joué un rôle important dans l'élaboration de leur son. Mais mes deux favoris sont Mal Evans et Neil Aspinnal, les deux roadies qui ont accompagné le groupe du début à la fin avec une belle loyauté.

Favourite Beatle wife: Linda McCartney artistiquement mais la plus belle, c'était Patti Harrison..

Favourite character from a Beatles song: Rocky Raccoon. 

Do you know the words to most of them by heart: Presque oui. Même si je ne suis pas sûr de pouvoir réciter "Revolution 9" en vérité...

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Favourite album: Ca dépend des jours bien sûr. "Rubber Soul" est celui auquel je suis le plus attaché car c'était le premier mais je dirais "Abbey Road", le plus abouti selon moi, celui que j'ai le plus écouté également. Cela dit, il suffit de remplaçer "Yellow Submarine" par "Rain" et "Good Day Sunshine" par "Paperback Writer" pour que "Revolver" soit le plus grand album jamais produit. 

Do you own all of their albums:
 Of course!
Records or CDs: J'ai les vieilles éditions de "Rubber Soul", "Revolver", l'album blanc et "Abbey Road" en CD et j'ai racheté les version remasterisés de ces deux derniers. Mais j'ai l'intégrale en vinyle, neuf ou d'occasions. 

Best album cover: 
Je les aiment toutes les couvertures d'albums mais si je devais en choisir une, la plus obsédante : "Rubber Soul". 

Favourite Beatles movie: Bon, c'est plus un documentaire, mais il est sorti au cinéma donc : "Let It Be". La photographie est somptueuse, la tension palpable, le look des Beatles au top, les chansons saisissantes et puis il y a le fameux concert sur le toit. Ma scène favorite est probablement celle où John et Yoko improvisent une valse tandis que George joue "I, Me, Mine". 
 
Best Beatles year for music: 1963-1970. Mais si je dois en choisir une seule... 1965.

Best Beatles year for looks: J'hésite entre le look "Rubber Soul" ou le look "Let It Be". J'hésite entre la classe des vestes en daims et la coolitude des barbes en fait. Les moustaches de 67 sont plutôt chouettes également.

How many posters of the Beatles are in your room: Beaucoup trop. 
How many Beatles shirts do you have: 1. 

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Ringo Starr or Pete Best: Ringo. 
Linda McCartney or Heather Mills: LINDA. Quel fan des Beatles répondrait Heather, honnêtement ?
Yellow Submarine or Octupus’s Garden: La seconde. La meilleure de Ringo, mélodie parfaites et effets jouissifs. 
Hey Jude or Julia: 
Julia.

Mardi 21 décembre 2010 à 19:06

Chacun son tour. Et c'est au tour d'Harrison, mon Beatle de prédilection. Je ne pourrais pas vraiment expliquer pourquoi d'ailleurs. J'aime beaucoup Lennon et son univers, McCartney est selon moi le plus grand génie pop du siècle dernier mais quand on me demande qui c'est mon préféré, je réponds toujours Harrison. Il y a dans le parcours de cet homme quelque chose de touchant, et il y a dans ses chansons, avec les scarabées ou en solo, une pureté rarement égalé (à part par ces collègues finalement). 

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Commençons donc avec les Beatles. Au début, George n'avait rien d'un guitariste étincelant, il était juste capable d'accompagner dignement les chansons des autres, de caler un ou deux solos sans prétention et sans grande inventivité. Mais dès la reprise de "Roll Over Beethoven" sur le premier album, il y a une douce fragilité dans sa voix, quelque chose qui le rend attachant. Et puis c'est toujours lui qui a les répliques les plus drôles en interview, lorsqu'il daigne adresser la parole aux journalistes qui le surnomment bêtement le "Beatle discret". Son attitude renfrogné et un peu blasé lui donne une place à part dans le groupe. Dans son superbe ouvrage, l'ingénieur du son Geoff Emmerick parle d'Harrison comme d'une personne mal dans sa peau, ayant peu confiance en lui, s'exprimant peu et ne laissant personne briser sa carapace. Bien avant Lennon, c'est le premier a trouvé une alternative au groupe plus célèbre que le Christ, en partant jouir des merveilles de l'Inde et de la sitar de Ravi Shankar. 

Cette différence s'entend et se chérit lorsqu'on écoute les chansons de George. "I Need You" et "You Like Me Too Much" sur l'album "Help!" sont deux bijoux plein de tendresse, qui se savoure avec les images du guitariste dans le film du même nom, où il troque son air blasé pour un regard distant. Même chose pour "If I Needed Someone", où chaque syllabe est prononcé comme un enfant timide réciterait un poème. Sur "Revolver", que j'écoute toujours au casque avec un grand sourire, c'est l'intro de "I Want To Tell You" qui me rend fou à tout les coups. La manière dont l'intensité monte, accompagné du piano, des guitares et enfin de la voix d'Harrison qui murmure, qui a gardé toute son innocence. Et maintenant que la sitar n'est plus un secret, la guitare peut enfin se lâcher, sur "Taxman" par exemple, où elle prend une ampleur nouvelle. L'influence indienne place George au même niveau que ses compagnons et sur un terrain tout à fait différent : "Love You To", "The Inner Light" mais surtout "Within You Without You" ne sont pas de l'orientalisme cliché, de l'exotisme bourgeois , ce sont des oeuvres d'arts qui te foutent en transe et sont transpercé par la voix de plus en plus mystique de George. Plus méconnu, c'est "Blue Jay Way" qui me fait planer une fois la lumière éteinte et les bougies allumées : "Please don't be long, please don't you be very long, or I may be asleep..."

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Les deux plus belles chansons d'Harrison se trouvent sur l'Album Blanc. "While My Guitar Gently Weeps", dont la beauté est indescriptible. Et "Long, Long, Long", une perle de trois minutes, qui apporte calme et sérennité après l'ouragan "Helter Skelter". C'est ma favorite d'Harrison et elle est dans mon panthéon du groupe. Cette atmosphère embrumée, cette tristesse dans la voix et les paroles, l'écho qui bouleverse et le cri final qui me brise le coeur et me glace le sang en même temps. Pas de sitar et pourtant, le morceau le plus mystique de l'artiste. À contrario, je n'écoute quasiment jamais "Piggies" et "Savoy Truffle". Tout comme "Only A Northern Song", où Harrison ne fait visiblement aucun effort et rappelle son caractère détaché. Il faut pourtant réhabiliter "It's All Too Much" égaré sur la malheureuse bande originale de "Yellow Submarine", avec sa guitare qui sature, la trompette qui débarque au milieu de ses sept minutes jouissives, psychédéliques, parfaites. 

"I Me Mine" mêle la délicatesse d'une voix avec la brutalité d'une guitare et je ne peux m'empêcher de gueuler le refrain dès que je l'entends. C'est l'un des sommets de l'album maudit "Let It Be", avec la plus humble et délicieuse ballade country "For Your Blue". Si on aime le Harrison sentimental, il faudra attendre "Something" pour le voir enregistré l'une des plus belles chansons d'amour du siècle, même Sinatra est d'accord avec moi. Oui, c'est sublime, rien à redire. Tout comme "Here Comes the Sun", un hymne magique qui, vous ferais l'essai, ne manque pas de ramener le soleil lors des jours pluvieux. Et me fait sourire dès les premiers accords. 

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Quasiment que des merveilles lors de la période Beatles, que George sera plutôt heureux de laisser derrière lui pour se consacrer à sa guitare, son sitar et ses propres envies. "All Thing Must Pass" sort en 1970 et s'impose encore aujourd'hui comme l'album solo le plus réussi d'un ex-scarabée. Il y a tout ce qui fait le charme de l'artiste. Une guitare flamboyante, de belles harmonies, une voix fragile et des textes mystiques, bouleversants. La chanson titre bien sûr, mais également le tube "My Sweet Lord" ou la complainte belle à pleurer "Isn't It A Pity". "If Not For You", la reprise du Dylan country ou "I Live For You", pas un faux pas sur ce double album touché par la grâce. 

Je connais moins la carrière solo d'Harrison par la suite. J'ai savouré son concert pour le Bangladesh surtout à cause de la présence de son ami Dylan et j'aime bien la fraîcheur du tube qui marqua son grand retour dans les années 80, "Got My Mind Set On You". Je noterais également un tas de perles égrenées jusqu'à sa mort en 2001 : "Here Comes the Moon", "Not Guilty", "This Is Love", "Rising Sun" ou encore "Blown Away", toutes à redécouvrir. Enfin voilà, Harrison est mon Beatle préféré et je ne peux pas vraiment l'expliquer. Je chéris chacune de ses chansons, j'aime bien l'expression de son visage, son côté mystérieux, distant. Sa sincérité.

Un court article donc, pour vous dévoiler tout mon amour pour le troisième Beatle. Peut-être qu'il faudra que je vous parle de Ringo également mais je pense que prochainement, c'est encore Macca qui va être passer à la loupe alors que je revisite certains de ses albums les plus réussi. Vous l'avez compris, la folie Beatles m'a repris et n'est pas prête de s'arrêter. 

Vendredi 17 décembre 2010 à 15:48

 Aujourd'hui, révisons nos classiques. Après un hommage à John Lennon, je voudrais revenir sur la carrière discographique de Paul McCartney, bien plus solide et intéressante, et beaucoup moins consensuelle que l'on pourrait se l'imaginer. Elle est remplie de merveilles, qu'il est toujours bon de redécouvrir, surtout lorsqu'il fait froid et qu'on a besoin de sa dose de pop-songs. Je ne sais pas si j'aurais le temps et la motivation de vous proposer mon avis sur chacun des albums de Macca, mais je veux absolument commencer par mon préféré. Pas seulement mon album préféré de McCartney, l'un de mes albums préféré tout court. 

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Rappel des faits : les Beatles se séparent officiellement en 1970, et tandis que John est sur le devant de la scène grâce à quelques tubes efficaces et une prise de conscience politique qui fait beaucoup parler, Paul se retrouve reclus dans sa ferme en Ecosse en compagnie de sa femme Linda et de leur famille. Il publie timidement un premier album touchant, écrit beaucoup de chansons, mais il se fait discret. Il faut dire que les critiques ne sont pas tendres et que la pression est grande pour celui qui a porté sur ses épaules le groupe le plus populaire du monde durant la dernière décennie. Il faudra attendre le printemps 1971 pour le voir publier dans une indifférence polie son premier chef d'oeuvre post-Beatles, "RAM". 

C'est un album dont on tombe amoureux et dont l'écoute est de plus en plus savoureuse à chaque fois qu'on le pose sur sa platine. J'ai du l'écouter un millier de fois sans jamais m'en lasser. Et constamment, j'y trouve quelque chose de nouveau, une trouvaille à chaque chanson. La force de cet album enregistré à la campagne par le couple McCartney, ce sont les mélodies. Elles sont très complexes tout en sonnant simple, efficaces tout en dévoilant leur subtilité au fil des écoutes. On va le découvrir une première fois sans être entièrement convaincu, on va lui donner une seconde chance, puis une troisième, jusqu'à ce que ces chansons s'impriment dans nos esprits et qu'on les fredonnent sans s'en apercevoir, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus vivre sans notre dose au moins une fois de temps en temps. C'est d'ailleurs tout le génie de McCartney ça, ce talent incroyable pour la pop-song parfaite. Et bien cet album, c'est la quintessence de ce génie. 

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Pas une chanson ne se ressemble et pourtant, elles forment un tout parfaitement homogène. McCartney va au delà des refrains et des couplets et dès "Too Many People", il donne le ton et impose une fraicheur nouvelle. Alternant voix rugueuse et voix douche, confrontant guitares accusatrices et notes de piano chaloupé, il construit une petite cathédrale pop qui monte en puissance à chaque étages et qui ne s'écroule jamais. "3 Legs" est un blues d'apparence plus classique, mais quand la guitare s'emballe en même temps que les harmonies vocales, c'est magique. Tout comme l'intro au piano de "Ram On", la courte pièce maîtresse de l'album, qui débute comme une mini-symphonie avant de retourner à un son primal, guitare acoustique et voix apaisé, qui fredonne et sifflote les paroles les plus pures qui soit : "give your heart to somebody, right away". Je crois que ces deux minutes trente sont les plus belles choses jamais enregistré par McCartney, sincèrement. Majestueuse, "Dear Boy" est elle aussi un mélange de tout ce que le gaucher fait de mieux : une voix pure, des choeurs magnifiques, une mélodie qui ne cesse de surprendre, un piano délicat. 

Et puis on arrive au single américain de l'album, le medley "Uncle Albert/Admiral Halsey". Deux morceaux de chansons qui explosent en se rencontrant alors qu'on entend l'orage gronder dès l'introduction. La voix passe dans une chambre d'écho, les bruitages deviennent fous, on passe de la mélancolie à la joie constamment et les choeurs sont beaux à pleurer. Comment ne pas adorer chaque détail de ce soigneux ouvrage, où le climat évolue avec toute la beauté et la force qu'une pop-song peut engendrer. "Smile Away" et "Monkberry Moon Delight" sont des titres à écouter en montant le son, pour mieux gueuler avec McCartney, pour mieux savourer ces mélodies rugueuses et incisifs, baignés dans des choeurs angéliques. Glissé entre les deux, "Heart of the Country" est une ballade entêtante, celle qui fait le plus d'effet lors d'une première écoute. La mélodie et les rimes sont simples, le texte parle d'un retour à la nature et on ne peut s'empêcher d'être projeter sur une route de campagne, à siffloter, à ne plus jamais vouloir retrouver la ville et son vacarme. "Eat At Home" est un rock plus classique mais entraînant, surtout lorsque les choeurs dérapent à 1mn20, avant que la ligne de basse ne les ramènent sur le bon chemin. Même chose pour "Long Haired Lady", que l'on apprécie surtout pour ces petits détails qui rendent le morceau imprévisible. L'intro rappelle Lennon, la voix de Linda McCartney est toujours à la limite du mauvais goût sans jamais y tomber et les pirouettes vocales et musicales de Macca sont illimités. Ma préféré reste la dernière partie, qui commence à la quatrième minute et se répète avec grâce jusqu'au coda final : "Oh, love is long, love is long, love is long so sing your song". 

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Mécanisme inauguré lors de Sgt Pepper, la reprise de la chanson titre avant la clôture du disque est un délicieux moyen de donner de la cohérence à l'ensemble, sans que l'on tombe dans les écueils du concept album. La transition est merveilleuse avec la chanson précédente et c'est avec plaisir que l'on entend au loin les accords de "Ram On", qui traversent le brouillard jusqu'à partir dans tous les sens et disparaître pour laisser place au dessert. "The Back Seat of My Car", une invitation au voyage plaqué sur un piano qui décolle et me fait planer à tout les coups. 

Là où Lennon à tendance à s'embourber en solitaire, McCartney est un producteur talentueux. Même le single et la face B de l'album sont des pépites. "Another Day" est la chanson pop parfaite qui se fredonne en une seule écoute et "Oh Woman, Oh Why" est un rock où Macca s'époumone comme à la grande époque "Helter Skelter". Il y a également la pochette de l'album, bucolique, avec ses scarabées qui copulent, ses images de prairies et d'un couple heureux. Un artiste apaisé qui livre un album quasi-parfait, ou jouissif dans ses moments imparfaits. On ne retrouvera pas un album aussi abouti avant 2005 et "Chaos & Creation On the Backyard", et à quelques morceaux près, "Band On The Run", enregistré avec les Wings en 1973. 

Il est de bon ton de réhabiliter des albums qui avaient fait peu d'impression à leur sortie ou sont négligés encore aujourd'hui. RAM, quarante plus tard, est toujours resté dans l'ombre et fait le bonheur de ceux qui, par hasard, le découvre et tombe sous le charme de sa beauté. C'est un album inépuisable, plein de pureté, plein de refrains à fredonner et où les bonnes idées s'enchaînent sans aucune faute de mauvais goût. C'est l'un de mes albums de chevet et à moins d'être allergique à la pop ou à la voix de McCartney, il n'y aucune raison qu'il ne devienne pas le votre. 

 

Mercredi 8 décembre 2010 à 15:45

Je me souviens que ma passion pour les Beatles a commencé le 8 décembre 2005. Le jour des 25 ans de la mort de John Lennon. La radio était allumée dans ma chambre alors que je faisais mes leçons, et ils ont passés cette chanson étrange, A Day In The Life. Pas la version de l’album, celle des Anthology, celle qui commence par le décompte de John, qui murmure d’une voix fragile : « Sugarplum fairy, sugarplum fairy ». Et puis le piano et la voix de Mal Evans qui résonne avant que l’orchestre ne monte crescendo jusqu'au passage de Paul. Une chute de studio magique qui m’a collé des frissons. J’ai d’autres souvenirs des Beatles avant ça (quand j’avais volé le double best-of bleu au CDI du collège ou bien « Help ! » qui résonnait dans la voiture pendant les vacances), mais c’est vraiment là où l’histoire d’amour a commencé.  M’enfin je suis pas là pour vous parler des Beatles. Il y aurait tellement à dire, tellement de choses ont déjà été dites, je ne saurais pas par où commencer.

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Non, je voulais juste rendre mon petit hommage à John Lennon. C’est marrant, il y a deux ans, j’avais commencé ce blog en écrivant un article à la gloire de Paul McCartney mais j’ai rarement évoqué son camarade. Plus étrange encore, je vénère George Harrison, et j’ai pas écrit une ligne à son sujet. Autant je suis capable de tout sur l’ami Dylan, mais les Beatles ne me rendent pas vraiment prolifiques. Il faudrait juste que je me laisse aller et je pourrais pourtant vous pondre une centaine d’articles très personnels à leur sujet.

John, donc. Le hasard du calendrier a voulu que l’on fête à quelques mois d’intervalles les 70 ans de sa naissance et les 30 ans de sa tragique disparition. Je n’étais pas né en 1980 mais en 2005, en écoutant la radio, j’ai eu l’impression de revivre l’émotion originelle de cette annonce terrible, d’entendre ces coups de feu et de partager la tristesse du monde. Dès les premières notes d’Imagine ou avec ce « sugarplum fairy » qui encore aujourd’hui me rend tout triste. Je ne reviendrais pas sur son travail avec les Beatles, sur sa jeunesse (le film « Nowhere Boy » qui sort enfin en France en parle pas trop mal) mais je voulais revenir sur ces deux magnifiques premiers albums solo.

Pas tellement solo d’ailleurs parce que bien sûr, il y a Yoko, mais aussi un tas d’autres musiciens, et même George Harrison qui vient faire chialer sa guitare sur quelques chansons. Je possède « Plastic Ono Band » et « Imagine » en 33 tours et aujourd’hui, ils tournent en boucle sur ma platine. « Isolation » belle à pleurer, « Look At Me » une ballade qui me réchauffe le cœur à tous les coups (surtout dans la BO de « The Royal Tenenbaums ») et « God » à la puissance évocatrice incroyable, aussi simple qu’elle est saisissante. Parce qu’elle est là la force et la faiblesse de Lennon : l’équilibre entre la simplicité universelle et la complaisance trop naïve. Equilibre parfait sur « Imagine » quoi qu’en diront certains. « Crippled Inside » est une ritournelle country adorable tandis que le rock « Gimme Some Truth » est comme une lame de couteau. Et merci à Yoko, oui merci Yoko, pour avoir inspiré les chansons « Love », « Oh My Love » et « Oh Yoko », pleine de tendresses et de sincérité sans jamais tomber dans la tarte à la crème.   

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Le reste est moins glorieux. « Some Time In New York City » est quasiment inécoutable, gâché par la même Yoko, par l’engagement artificiel d’un Lennon qui n’est plus crédible et joue les sous-Dylan sur « John Sinclair ». « Rock &Roll » est magnifié par Phil Spector, « Stand By Me » fait encore de l’effet, mais c’est tout de même anecdotique. Même chose pour « Wall & Bridges » qui, à part pour sa pochette inventive, n’a pas grand-chose à offrir. Je sauve quand même « Nobody Loves You (When You’re Down and Out) », que j’ai toujours aimé écouter en marchant tard le soir dans la rue, comme un mal-aimé, avec un saxo qui résonne au loin. « Double Fantasy » est touchant car c’est un testament malgré lui, parce que « Just Like Starting Over » est bouleversante si on la replace dans son contexte, mais on pouvait attendre mieux avec le recul du come-back de Lennon. Je garde tout de même « Mind Games », un album à redécouvrir, perdu au milieu des années 70. La production sauve parfois des choix un peu douteux, mais comment ne pas être séduit par la chanson titre, par « Bring On the Lucie » qui ressemble à du grand Lou Reed ou bien « Tight As », un blues déchainé.

Inégale, c’est le moins que l’on puisse dire de la carrière post-Beatles de Lennon. J’ai tout de même beaucoup d’affection pour le personnage, pour son aspect lunaire, pour son univers où chacun peut y trouver son compte, et tous les ans, en décembre, je reviens faire un tour dans sa discographie.

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Si vous cliquez sur la photo ci-dessus, vous trouverez compilé sur Spotify les chansons que je viens de citer et quelques autres, ce que Lennon a gravé de mieux sur disque entre 1970 et 1980, selon moi. Et je vous invite à redécouvrir sa collection « Anthology » qui réunit des chutes de studio souvent plus convaincantes et dépouillés que les versions officielles.

Un jour, j’irais déposer une gerbe au pied du Dakota Hotel.  Parce que 30 ans après, le monde et moi, moi qui aurait presque les larmes aux yeux en écoutant « Jealous Guy » alors qu’il neige dehors, 30 après, on se sent orphelin et on remercie John de nous avoir fait rêver avec ses amis scarabées, avec sa bien aimé Yoko ou seul face à son piano immaculé. 

Dimanche 24 octobre 2010 à 19:24

Mon 150ème article sera une déclaration d'amour à Belle & Sebastian ou ne sera pas !

Belle & Sebastian. Pas le livre, ni le feuilleton avec le petit garçon et le chien, hein ! Je parle bien sûr du groupe écossais formé au beau milieu des années 90 par Stuart Murdoch, un jeune étudiant timide et ses amis. Belle & Sebastian, c'était à l'origine une série de nouvelles que Stuart avait écrit, où il racontait l'histoire d'un couple de musiciens. Quinze ans après, son rêve est devenu réalité et le groupe, mainte fois remanié autour de la personnalité de son créateur, vient de publier "Write About Love", leur huitième album studio. Une discographie unique, un quasi sans-fautes qui a accompagné ma décennie sans jamais me faire faux bond. Rétrospective. 

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Belle & Sebastian est pour moi un groupe d'automne. Je veux dire que c'est surtout durant l'automne que je me replonge dedans. Ils sont la bande son originale des ballades dans la grisaille, des premiers jours de froid et des derniers jours de soleil. Leurs chansons sont toujours mélancoliques, sans jamais être tout à fait tristes, ou tout à fait joyeuses. Comme l'automne, quoi. Et puis c'est peut-être aussi parce que j'ai acheté mon premier album du groupe un jour d'octobre, alors que je venais d'entrer au lycée. À la même période, je venais de découvrir Dylan et j'écoutais "The Freewheelin'" toute la journée. Mais en me promenant chez le disquaire, je suis tombé sous le charme de cette pochette, aux tons verts, avec cette photo d'un homme transperçé par une flèche, "The Boy With the Arab Strap". Je n'ai compris que bien plus tard le sens grivois de l'expression et la référence à Arab Strap. Comme j'avais eu des bons échos de ce groupe au nom amusant et que le disque était en promo, je l'ai acheté sur un coup de tête.  
 
"The Boy With the Arab Strap" est le troisième album du groupe et leur premier à rencontrer le succès aux USA. Le premier à m'avoir conquit. Pas du premier coup, je dois l'avouer. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour l'apprécier. D'abord, c'était d'une oreille distraite. Puis, avec le livret des paroles où je me suis entraîné à lire l'anglais. Enfin, je connaissais toutes les paroles par coeur et je me passais l'album tous les soirs, en rentrant me réfugier dans un chocolat chaud, dans ma chambre d'adolescent, après des journées sous la pluie. J'adorais et j'adore toujours "Seymour Stein", j'ai l'impression de décoller moi aussi à la fin, lorsqu'on entend l'avion. L'enchaînement entre "A Space Boy Dream" et "Dirty Dream Number Two" me fait toujours un effet fou. Quand j'ai besoin d'une jolie berceuse, je pense souvent à "The Rollercoaster Ride". Et je reviens à cet album tous les automnes et même parfois l'hiver, lorsque j'entre en hibernation. 

Mais s'il s'agit de mon premier coup de coeur, "If You're Feeling Sinister", l'album précédent, est mon véritable amour. La plus douce des pochettes, des chansons incroyablement belles, bavardes sans jamais être trop longues, intelligentes et ultra-référencés sans jamais tomber dans l'expérience arty rasoir, un délice. Comment ne pas fondre en écoutant "The Fox in the Snow" ou ne pas sourire dès les premières notes de "Get Me Away From Here, I'm Dying". La chanson titre est celle du groupe que j'ai le plus écouté. Elle parle de l'église, des livres, de la solitude, de l'enfance, de l'innocence, de la pureté. Elle est triste, drôle et originale, tout ça à la fois. Et puis il y a des notes de piano et des nappes de violons qui viennent se poser tout en douceur tout au long de l'album et en font un classieux compagnon de spleen. Oh et une référence à Dylan pour achever le tout. 

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Le reste de la discographie, je vais le découvrir au compte-goutte. Et ce sera monts et merveilles, du touchant "Tigermilk", premier essai chevrotant (mais contenant déjà des classiques comme "Expectations" ou la quasi-électro "Electronic Renaissance") jusqu'à "The Life Pursuit", sorti justement en 2006, à l'époque où j'ai découvert le groupe, et qui contient un lot de pop-songs ensoleillés, légères et acidulées, sans jamais être niaises. Sans jamais qu'on se lasse de les réecouter. Il suffit de trouver un bon contexte. Etre seul près de son radiateur avec son chocolat, vouloir séduire une demoiselle un peu indé ou se promener sous les premières neiges, ça suffit pour aimer Belle & Sebastian à la folie. 

Le dernier album est un nouveau trésor. Avec dix chansons à apprendre par coeur et garder près de soi pour affronter l'hiver prochain. Pour ceux qui veulent tomber amoureux, je vous ai concocté une sélection de mes 60 chansons favorites du groupe. Trois heures de bonheur. Il suffit de cliquer sur la pochette ci-dessus. Ah oui, j'oubliais. Belle & Sebastian ont les plus belles pochettes au monde. 

Je voulais écrire cet article depuis longtemps. Aujourd'hui, c'était le bon moment. Je me suis un peu précipité, j'ai eu du mal à exprimer clairement mes sentiments. Mais voilà, c'est dit. 




 

Dimanche 29 août 2010 à 13:57

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Je profite de ma semaine nostalgie où je revisite les classiques de mon adolescence pour vous pondre un long article sur les Libertines. J'avais déjà beaucoup parlé des Strokes, et j'en reparlerai prochainement si leur quatrième album voit finalement le jour. Mais pour l'instant, les Libertines, qui se sont reformés cet été pour quelques concerts. Une reformation qui m'a rappelé à quel point j'ai adoré ce groupe. Je l'adore toujours. Leurs deux albums, achetés à quelques jours d'intervalle alors que j'entrais en seconde, sont deux madelaines de Proust, qui me ramène directement au bon vieux temps, le temps de l'innocence, où tout était possible. Quoi qu'on en dise, ils resteront toujours pour moi deux monuments rock des années 2000, mes années. 

Ma relation avec les Libertines est simple. Dès le premier riff de "Vertigo", j'étais addict. Et encore aujourd'hui, lorsque j'entends les derniers accords de "What Became of the Likely Lads", je suis un peu triste parce que c'est la fin. J'étais un fan. Du genre à collectionner les articles et les posters, à me passer les disques en boucle du matin au soir, du bus qui m'amenait au lycée à celui qui me ramenait à la maison. Ecouter les Libertines à quinze ans, c'est avoir l'impression d'être un type cool, que rien ne peut atteindre, à qui il ne manque qu'un passeport pour la perfide Albion. Quand je pense que j'ai fumé ma première cigarette sur "Death on the Stairs"...

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J'ai découvert le groupe juste au moment de leur séparation, alors je n'étais pas non plus bouleversés. Juste content d'avoir deux albums inusables à écouter. Et alors que je commencais doucement à passer à autre chose, il y a eu la vague Pete Doherty. Qui a révolutionné, pour le meilleur ou pour le pire, l'image du rock indé, et le look d'une génération. Tout cela m'a toujours mis très mal à l'aise et je m'en suis tenu à l'écart, détestant Pete Doherty et son premier album avec les Babyshambles (même si "Killamangiro", c'est un putain de tube). J'ai rejoint la team Carl Barât, et acheté le premier album des Dirty Pretty Things, certes inégale, mais une belle consolation pour prolonger l'aventure. "Bang Bang You're Dead" et "Deadwood" ont rythmée mon été 2006. Seulement, deux ans après, "Romance at Short Notice" a été une déception, malgré quelques belles ballades comme "Come Closer" ou "Truth Begins". Lors d'une escapade à Paris, je suis tombé sur le deuxième effort des Babyshambles, "Shotter's Nation". Il ne m'en fallait pas plus pour renouer avec Doherty et lui redonner toute l'attention qu'il méritait. Parce que cet album est une vraie réussite, ranimant en moi la flamme Libertines. Son album solo acoustique m'a beaucoup moins passionné, mais me voilà désormais réconcilié avec Pete et Carl. 

Cette histoire de reformation touche ma fibre nostalgique certes, mais je préfère garder les Libertines dans le passé. Quoiqu'on peut toujours imaginer, en mélangeant le meilleur du post-Libertines, un troisième album majestueux. Que j'appellerais "Albion" et qui ressemblerait à la playlist ci-dessous, que vous pouvez aller écouter sur Spotify, en cliquant sur l'image. 

Pour conclure, j'adore les Libertines, je parle d'eux comme si j'avais quinze ans, parce que j'aurais toujours quinze ans en les réécoutant. 

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THE LIBERTINES, "Albion"
1) Deadwood
2) Carry Up on the Morning
3) I Wish
4) Tired of England
5) Come Closer
6) Killamangiro
7) Blood Thirsty Bastards
8) There She Goes
9) Bang Bang You're Dead
10) Beg, Steal or Borrow
11) The Enemy
12) Baddies Boogie
13) Chinese Dogs
14) Truth Begins
15) Last of the Small Town Playboys (+Hidden Track : Lost Art of Murder)


Samedi 28 août 2010 à 22:19

Enfin j'ai le temps de replonger dans toute ma discographie, empilée sur une étagère pleine à craquer, dans un grand appartement vide. Comme je m'ennuie et que j'attends sans grande impatience le retour aux choses sérieuses, je m'en donne à coeur joie, je m'en fous plein les oreilles, je chante toute la journée et ça résonne dans la pièce parce que c'est encore tout vide. J'en profite pour faire le ménage en musique, pour décorer en accrochant mes plus beaux posters, certains datant de ma chambre d'adolescent (les Strokes, inusables, aussi bien sur ma platine que sur mes murs). 

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D'ailleurs les gars, je vois que vous aussi vous glandez rien de vos journées, mais vous le sortez bientôt ce nouvel album ? Ma patience a des limites. Et sincèrement, vous me manquez. 

Donc voilà, en ce moment, je vis de la plus simple des manières. Je me lève quand j'ai plus sommeil, j'écoute mes disques, je sors mes poubelles, je fais ma vaisselle, je pars faire quelques courses, les cigarettes, j'écris un peu (parce que j'ai un autre grand projet du genre de ceux que je ne termine pas mais ça on en reparlera en temps voulu), je prends l'air sur le balcon, je mange quand j'ai faim et je me couche lorsque j'ai sommeil, tard dans la nuit en général, sauf quand je dois me lever le lendemain. Des journées pas inoubliables, un peu d'ennui parfois, mais je dois avouer que c'est très agréable.

Dans ma sérénité retrouvée, je ne me suis pas emmerder à vous pondre de belles chroniques. Pourtant, il y a un sacré paquet de bons disques qui sont sortis récemment. Arcade Fire bien sûr, mais aussi Isobel Campbell et Mark Lanegan, qui nous ont refais un petit miracle, Sufjan Stevens qui s'active dans un coin ou bien Phosphorescent et The Coral. Bob Dylan, j'aimerais bien en reparler un peu aussi, surtout qu'il sera très présent à l'automne, vous saurez bientôt pourquoi. Donc oui, j'ai la flemme, alors je vais plutôt vous proposer une playlist, ça devrait vous suffir pour le weekend. 

Une sélection de reprises. Pas n'importe lesquelles. Des artistes que j'adorent qui reprennent des titres que j'adorent. Des titres d'îles désertes dans de nouvelles versions. On a les Black Keys qui rendent les Beatles encore plus psychédéliques, Adam Green qui met toute sa sensualité au service d'une reprise de Nico, Iggy Pop qui croone sur "Sea of Love", Calexico qui mexicanise le plus beau titre du groupe Love, The Shivers qui sont plus joliment déprimant que Leonard Cohen ou bien Nouvelle Vague, qui s'y connait en reprise, et transforme le morceau le plus fameux des Talking Heads en ballade folk savoureuse. J'ai gardé le meilleur pour la fin, comme d'habitude, avec une reprise de Daniel Johnston, tout simplement la plus belle chanson sur l'amour et l'espoir, "True Love Will Find You In the End". Je connais pas beaucoup ce Richard Walters, mais je l'adore déjà !

Et bien entendu, c'est sûr Spotify, il suffit de cliquer sur l'image-ci dessous. Une image des Beatles, toujours en vacances...

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1) The Only Living Boy in New York de Simon & Garfunkel (une reprise de Everything But the Girl)
2) She Said, She Said des Beatles (une reprise des Black Keys)
3) These Days de Nico (une reprise de St.Vincent)
4) Alone Again Or de Love (une reprise de Calexico)
5) I'll Be Your Mirror du Velvet Underground & Nico (une reprise de Adam Green)
6) Streets of Philadelphia de Bruce Springsteen (une reprise de Butcher Boy)
7) Me & Julio Down By the Schoolyard de Paul Simon (une reprise de Jesse Malin)
8) Waiting Around to Die de Townes Van Zandt (une reprise des Be Good Tanyas)
9) End of the World de Skeeter Davis (une reprise du groupe Girls)
10) Road to Nowhere des Talking Heads (une reprise de Nouvelle Vague)
11) Sea of Love de Phil Phillips (une reprise d'Iggy Pop)
12) Chelsea Hotel N°2 de Leonard Cohen (une reprise du groupe The Shivers)
13) Just Like Honey des Jesus & Mary Chain (une reprise de Findlay Brown)
14) True Love Will Find You In the End de Daniel Johnston (une reprise de Richard Walters)

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