Dylanesque

Don'tLookBack

Vendredi 25 juin 2010 à 19:43

Jamais dans ma (courte) vie je ne me suis trouvé à une telle croisée des chemins. C'est étourdissant, et j'ai vraiment besoin d'en parler, si vous le permettez....

http://dylanesque.cowblog.fr/images/tumblrl3wwr5H4MH1qbyji1o1500.jpg

Il fait beau, et normalement à cette période de l'année, je suis détendue, à l'abri de tous dangers. Sauf que là, ça rigole plus, les vingts approchent et de grandes choses se préparent. D'abord, je vous en avait déjà parlé, les études, savoir s'il faut continuer ou pas, attendre les résultats en saturant complètement parce que deux mois d'examens, c'est très long. Puis l'été en lui-même, qu'il s'agirait pas de louper. Ca, je m'en occupe très sérieusement, un vagabondage au Portugal est en train de se préparer tranquillement, une parenthèse bienvenue qui me fera le plus grand bien. Et au delà de tout ça, il y a la grande question de ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie, comment je vais pouvoir utiliser ce potentiel que je sens en moi, qu'il faut que j'exploite à tout prix. Maintenant, parce qu'après, il sera trop tard. Faut que je fasse attention à prendre les bonnes décisions, sinon c'est les regrets à vie. Ca me fait très peur. Et il est dur de réfléchir à tête reposée en ce moment car un tas d'autres merdes gravitent autour de ce gigantesque merdier. Cela dit, depuis mon dernier article introspectif, j'ai déjà quelques pistes, et une certaine confiance en moi refait surface. Pourvu que ça dure et que ça se casse pas la gueule, et que ce ne soit pas de la poudre aux yeux. 

Bon, tout ça me préoccupe, vous l'avez bien compris, je l'ai assez répété. Ca évolue tous les jours, me rendant plus lunatique que jamais. Mais alors il y a un autre truc qui me trouble, c'est mon déménagement. Lundi, je pars vivre en colocation avec un très bon ami. Lui ne m'inquiète pas, ça devrait bien se passer. Non le truc, c'est de tourner une page. C'est pas évident de tourner une page. Et ici, la page, c'est mon vieil appartement d'étudiant solitaire que je quitte dans les jours qui viennent. Il est déjà presque vide et ça me fout un coup. Je repense à plein de choses, toutes ces soirées, tout ce que ces quatre murs ont bu abriter de rires, de pleurs, de tout. Il ressemble pas à grand chose, il est enfumé et sent un peu mauvais, mais je l'aime ce vieil appartement. Comme un con, j'ai tendance à trop m'attacher à ce genre de choses, alors que c'est rien, qu'il faut aller de l'avant. J'aurais une petite larme à l'oeil en lançant un dernier regard à travers la pièce et en fermant une dernière fois la porte, lundi prochain. Adieu Rue Bressigny, c'était une belle aventure. Après, ce sera différent et puis qui sait, ce sera peut-être encore mieux. L'occasion de repartir de zéro en tout cas. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/CIMG1633.jpg

J'en profite pour vous prévenir que le blog va bientôt partir en vacances. Il fermera ses portes de mi-juillet à mi-août, alors soyez pas trop tristes et surpris quand ça arrivera, je vous aurais prévenu. En attendant, quelques mots sur Dylan attendent encore d'être publiées, et puis un tas d'autres choses, parce que la situation va évoluer et qu'encore une fois, j'aurais besoin d'en parler. Merci de votre écoute !

(En souvenir, une photo du vieil appartement, il y a longtemps, quand on buvait du vin en écoutant les Beatles et qu'on se souciait pas de tout ça)


Mercredi 23 juin 2010 à 20:59

Que d'introspection aujourd'hui ! J'en oublierai presque que l'été est arrivé... 
Alors pour célébrer le retour de ce vieux pote qu'on attendait plus, une playlist s'impose. 
Une playlist qui sera à l'image d'un été que je veux chaud. Oui, je veux de la torpeur, des mains moites, de la sueur. 
Et de longues nuits à refaire le monde, quelque part au bord de la mer, des bains de minuits, d'interminables coucher de soleil. 
Je veux un été inoubliable, loin d'ici. 
Voici donc la bande-son idéal, de la torpeur avec quelques rafraichissements. 


http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/KingsofLeon.jpg

1) On the Beach (Neil Young)
2) That Summer Feeling (Jonathan Richman)
3) Watch the Sunrise (Big Star)
4) Shake Your Hips / Sweet Virginia (The Rolling Stones)
5) Brimful of Asha (Cornershop)
6) Long Hot Summer Night (Jimi Hendrix)
7) Romance in Durango (Bob Dylan)
8) San Franciscan Nights (Eric Burdon & The Animals)
9) Trani (Kings of Leon)
10) Cars Hiss By My Window / L.A. Woman (The Doors)
11) Time Will Tell (Bob Marley)
12) 4th of July, Asbury Park (Bruce Springsteen)
13) Frontera (Calexico)
 
http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/keith.jpg

That Summer Feeling (Dylanesque)
Et voici la playlist directement sur Spotify ! (Sans Jonathan Richman and Bob Dylan, hélas)

Dimanche 20 juin 2010 à 21:29

Une fin de soirée ensoleillée, la bande originale de "Pat Garret & Billy the Kid" sur la platine, une bière fraîche, voilà ma définition de la quiétude. Pour que ce soit un moment parfait, il faudrait que je sois à l'extérieur, pas dans mon appartement tout vide, tout triste. Il faudrait que je sois au bord de la mer probablement. Mais ça va venir, il faut juste que je sois patient. Pour la première fois depuis trop longtemps, je me suis remis à vivre au jour le jour. Comme si j'étais en vacances. J'en ai complètement oublié mes rattrapages, le monde extérieur, je vis l'instant et ça m'avait drôlement manqué. 

Je pense que je vais me coucher tard, savourer une dernière fois le printemps. Les journées les plus longues sont les meilleures. Je vais écrire, probablement quelque chose sur Dylan, ou bien dans ce vieux carnet quasiment vierge que j'ai retrouvé en faisant mes cartons. Je vais traîner devant l'ordinateur, à la fenêtre, me détendre. Profiter d'un peu de confort et que quiétude. Me coucher tard et m'endormir tout de suite. 

C'était vraiment un article pour rien, mais au cas où quelqu'un se demandait ce que pouvait bien ressentir Dylanesque aujourd'hui, et bien voilà. Je me suis bien, et je vous en souhaite autant. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/tumblrl4bv7sPaZk1qa1xh3o1500.jpg

Vendredi 18 juin 2010 à 18:47

Dylanesque a une réputation à tenir, alors Dylanesque a parlé de Dylan. Et maintenant, il est temps qu'il revienne à ses mauvais habitudes, parler de lui et de ses journées les plus belles, comme de ses périodes les plus sombres. 

Dylanesque parle à la troisième personne et il ne sait pas trop pourquoi. C'est sûrement la grandiloquence de Jim Morrison qui l'a contaminé. Oui, je sors à l'instant d'une projection de "When You're Strange", le documentaire sur les Doors. C'était impeccablement bien foutu, et j'ai vibré plusieurs fois sur mon siège. Concis, hypnotisant, je vous le conseille. Surtout que c'est l'occasion de voir et d'entendre les Doors sur grand écran, là où toutes leurs boursouflures sont vraiment à leur place. Les Doors, il faut les écouter à fond de toute façon, alors le cinéma, c'est l'idéal. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/jimmorrison19701.jpg

Dans la salle, j'ai remarqué une jolie jeune fille, avec de grands yeux ébahis. Elle avait du charme, et en sortant du film, j'ai voulu l'attendre pour lui demander du feu (je lui aurai sorti une blague du genre "Come on baby, light my fire") mais elle avait disparu. Comme ce que je venais de voir m'avait vachement donné envie d'écouter de la musique, et que bon je suis pas payé à être pion pour rien, j'ai décidé d'aller claquer un peu de thune au disquaire du coin. J'ai rien acheté des Doors, j'ai déjà tout ce qu'il me faut. De toute manière, je n'écoute que "L.A. Woman". Par contre, je suis tombé sur "Pink Moon" de Nick Drake, qu'il fallait que je rachète car le mien est porté disparu, et puis aussi "Love & Theft" de Dylan, l'une des rares pièces manquantes à ma collection. Et là, je tombe sur la jeune fille du cinéma, qui a l'air un peu perdu. Je tente une approche, parce que je me doute bien qu'elle cherche le rayon des Doors. Elle me regarde à peine et me dit que oui, alors je lui montre la voie, lui conseille "L.A. Woman". Elle ne m'écoute pas, me remercie à peine et déguerpit avec un pathétique best of. Garce. 

Je suis revenu chez moi, avec ce mal de crâne qui surgit à chaque fois que je sors du cinéma, et "Cars Hiss By My Window" en boucle sur le Mp3. J'ai croisé le regard de personne, j'ai foncé, pour aller m'écoute mes disques tranquillement dans mon appartement, enseveli sous les cartons. Voir Jim Morrison s'agiter sur scène m'a vraiment donné envie de foutre le bordel. Lundi, on a un concert de programmé avec mon groupe, on joue sur une scène pour la fête de la Musique. Je vais m'en donner à coeur joie. Mais là, il faut attendre, dans les cartons, et putain, c'est frustrant. 

Dylanesque a vidé son sac, Dylanesque vous souhaite une bonne soirée. 

Samedi 5 juin 2010 à 9:51

Si la menace de louper mes études et de me retrouver dépourvu à la rentrée prochaine ne planait pas au dessus de ma tête, et bien je me sentirais vachement bien. Parce que à part ça, oui, je vais bien. Soudainement. Après des semaines à broyer du gris. Le soleil joue son rôle dans l'équation, et puis je sais pas, ce matin je marchais, en revenant de mon épreuve de rattrapage, c'était sur le film criminel, je m'en suis plutôt bien sorti, et en marchant, je me sentais bien dans ma peau, j'étais droit, fier, j'avais envie de sourire aux gens, de leur rendre des services. Je me sentais un peu couillon mais apaisé, vraiment. Et là je repars à la mer donc, et ça va me faire du bien cette petite pause. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/tumblrl3i97eJ4kj1qaxb5uo1500.jpg

Il y a des cartons dans mon appart et ça me rend un peu triste, mais bon. C'est bien le changement aussi, c'est excitant. Une colocation bientôt et je dirais adieu à ce bon vieil appartement, avec tout ses souvenirs gravés entre ces quatre murs, ces soirées arrosés, ces rencontres, ces journées de merde, ces nuits mouvementés. Avec le recul, c'était pas si mal mes deux premières années d'étudiants. 

Donc oui, je suis prêt à affronter le changement, j'espère juste que tout le bordel avec mes études, ça va pas trop me freiner dans mon enthousiasme retrouvé. Et comme promis, une playlist. Une playlist pour le mois de juin, pour le soleil, pour une nouvelle vie, de nouvelles routes et de nouvelles couleurs. 

D'ailleurs moi, quand je suis content, je vous colle plein de photos ensoleillés, bucolique et cucul-la-fraise. J'adore ça !

1) In the Sun (She & Him)
2) Now I Lay Me Down (Have Gun, Will Travel)
3) Someday Somewhere (Jeremy Jay)
4) Cloudy Shoes (Damien Jurado)
5) The Calculation (Regina Spektor)
6) Sunshine City (Forest Fire)
7) You Or Your Memory (The Mountain Goats) 
8) A Walk on the Beach (The Strange Boys)
9) I'm Into Something Good (Herman's Hermits)
10) Troubles Will Be Gone (The Tallest Man on Heart)
11) Home (Edward Sharpe & The Magnetic Zeroes)
12) It's A Beautiful Day, Today (Moby Grape)

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/edward.jpg

Lundi 24 mai 2010 à 1:23

Je n'ai rien fait ce week-end. Rien de rien. Si, j'ai pris un coup de soleil, c'est tout. Forcément, à force de rester allongé au soleil, enchaînant les cigarettes, les disques, tout seul dans la maison de mes parents. Sur la terrasse. Le soir, il fait plus frais alors j'enfile un gilet et j'écoute les insectes grésiller, je regarde la Lune. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/tumblrl2w8vlqmB71qaglj3o1500.jpg

Ce soir, j'ai regardé "Adventureland". Pas un chef d'oeuvre mais un film avec un bon capital sympathie. Avec Jesse Eisenberg, le gamin de "The Squid & The Whale", j'aime bien sa tronche. Là, il tombe amoureux d'une fille dans un parc d'attractions et la suit jusqu'à New York. À la fin, ils s'embrassent sous la pluie. Et il y a cette chanson, "Pale Blue Eyes" du Velvet Underground. La plus belle des chansons. 

Je disais souvent que telle chanson est ma chanson favorite, que c'est la plus belle du monde. Mais pour celle-ci, c'est un peu plus vrai que pour les autres. La preuve, c'est que je l'écoute pas souvent. Je ne veux pas m'en lasser alors je la garde comme un trésor, et j'y reviens religieusement, quand je suis d'humeur. Elle est tellement belle cette chanson qu'elle marche aussi bien pour la sérénité que pour la dépression. Et comme en ce moment, je suis entre deux eaux, ça m'a fait du bien de la retrouver. De retrouver la voix de Lou Reed, qui murmure sur ces quelques accords, avec cette guitare qui est douce, incroyablement douce. J'aimerais que quelqu'un me la joue, et que je chante par dessus, car je sais la chanter celle-ci, je connais les paroles par coeur. 

Sometimes I feel so happy
Sometimes I feel so sad
Sometimes I feel so happy
But mostly you just make me mad
Baby you just make me mad

Linger on your pale blue eyes
Linger on your pale blue eyes

Thought of you as my mountain top
Thought of you as my peak
Thought of you as everything
I've had but couldn't keep
I've had but couldn't keep

Linger on your pale blue eyes
Linger on your pale blue eyes

If I could the world as pure
and strange as what I see 
I'd put you in the mirror 
I put in front of me
I put in front of me

Linger on your pale blue eyes
Linger on your pale blue eyes

Skip a life completely
Stuff it in a cup
She said money is like us in time
It lies but can't stand up
Down for you is up

Linger on your pale blue eyes
Linger on your pale blue eyes

It was good what we did yesterday
And I do it once again
The fact that you are married
Only proves you're my best friend
But it's truly truly a sin

Linger on your pale blue eyes
Linger on your pale blue eyes


Je suis amoureux de cette chanson d'amour. Je l'écoute ce soir, dehors, sur la terrasse, en regardant la Lune, emmitouflé dans mon gilet. Avec ma cigarette. Elle me manque.

http://dylanesque.cowblog.fr/images/tumblrl2elqc1Un51qzwaddo1500.jpg

Mercredi 19 mai 2010 à 11:03

Alors Dylanesque, et ces examens ? 

Oh et bien ça va, je fais de mon mieux. Ce n'est pas parce que je n'ai assisté à aucun cours du semestre que je ne peux pas pondre quelques jolies phrases sur ma copie. De longues introductions, des plans parce qu'on a la flemme de rédiger et pas assez de connaissances, et une conclusion de la mort qui tue. C'est mon nouveau système depuis la semaine dernière. Arrivé quasiment à la fin de cette nouvelle session, je dois dire que ça fonctionne. Je limite la casse, et comme ça, aux rattrapages, je n'aurais pas trop de boulot. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/manwho.jpg

Ce matin, c'était analyse filmique. Je me suis retrouvé face à un vieux western de John Ford. Un classique : "L'homme qui tua Liberty Valence". Avec John Wayne dans toute sa splendeur : "This is my steak !". Une réplique qui m'est resté dans la tête. Je suis plutôt content de ma dissertation. Là du coup, j'ai vraiment bossé. Je suis resté deux heures, c'est pour dire. Après, j'avais un peu faim, alors bon...

Donc oui, ces examens, je les vis bien. Faut juste pas que je pense au dossier de littérature médiévale qui m'attend, et à ce mois de juin chargé en rattrapages de toutes sortes. Je pense que je m'en sortirais au final. Et si c'est pas le cas, j'ai réfléchi à des alternatives. Des trucs à faire sans diplôme mais avec la hargne du passionné. Animateur radio, scénariste télé, blogueur professionnel, disquaire, président d'une asso. Et on revient encore au même : partir aux USA dès que possible. Et pourquoi pas, y rester. 

En attendant, je me réjouis en écoutant le nouvel album des Wave Pictures, en redécouvrant les merveilles de Fleetwood Mac, et en rêvant de la voix de Karen Dalton. Faudrait que je révise aussi, demain c'est littérature comparée. 

La bonne blague... 


Samedi 8 mai 2010 à 21:10

Aujourd'hui, je devais réviser. Finalement, je noie mon mal-être dans un océan de dream-pop.

La dream-pop, c'est quoi ? De sombres nuages, traversés par un vent de mélancolie, de la douceur qui ressemble à un cri. 
Inspiré plus ou moins par le Velvet Underground, ce sont des groupes comme Red House Painters ou The Delgados. 
Des chansons comme "I Fought The Angels", ou "Moments", qui m'emmènent loin de mon clic-clac poussiéreux, vers mes souvenirs, vers mes projets d'avenir. J'aimerais tout oublier et écouter ça toute la nuit, mais Ronsard, les figures de style et tout le reste me ramènent à la réalité. Des choses qui me passionnaient à une époque, mais sont devenus très lointain. Je ne m'y retrouve plus. Et j'ai peur de foirer de nouveau ces examens. Je fais des efforts, je vais me pointer lundi matin et tenter de noircir ces pages blanches. Mais le coeur n'y sera pas et ça, c'est vraiment dommage. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/postmarksbythenumberscovers.jpg

J'en suis exactement au même point qu'en janvier dernier. Le même deuil, les mêmes illusions, la même solitude. Et je me morfonds. 
C'est un triste week-end de révisions, pluvieux. Et si seulement j'arrivais à voir plus loin que le bout de mon nez, je saurais que ce n'est pas si grave, qu'il y a pire, et que c'est juste un mauvais moment à passer. Tout ira mieux cet été, je serais libre, mais oui, mais oui... 
C'est toujours pareil. Peut-être qu'il faudrait penser à tout foutre en l'air et changer, pour de vrai. Ne pas faire semblant, pour une fois. 


Un autre groupe qui m'obsède en ce moment, c'est Mojave 3. Mon esprit tordu appelerait ça de la dream pop. Neil Halstead, le songwriter en question, a un putain de talent pour retranscrire la mélancolie. À côté, Connor Oberst, c'est du pipi de chat. Leur reprise de "Girl From the North Country" est à pleurer.  "Love Songs on the Radio" est belle, belle, belle. Une douce voix féminine qui apaise, te dit que tout ira mieux, qu'il faut croire au bonheur. J'aimerais tellement la croire, et la suivre vers de jours meilleurs


http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/OutOfTunebyMojave3jkClr9SRIg4xfull.jpg

Jeudi 29 avril 2010 à 21:44

Aujourd'hui, en plus d'avoir commencé mes révisions, de m'être balladé au soleil, d'avoir acheté un disque de Television et d'avoir couru sous les giboulées d'avril, je suis allé au cinéma. Ca faisait longtemps, je ne vais plus beaucoup au cinéma. La faute au porte-monnaie, à ma fermeture d'esprit, au téléchargement, au fait que je supporte pas de regarder un film avec d'autres personnes. Mais là, je ne pouvais pas passer à côté de "Greenberg", le nouveau film écrit et réalisé par Noah Baumbach. Je vous en avais déjà parler, il était responsable de mon film de chevet, "The Squid & The Whale", et avait scénarisé les merveilles de Wes Anderson. Pour çà, il a toute ma bénédiction. Avoir Ben Stiller à l'affiche, dans un rôle dramatique est également une très bonne idée. Alors me voilà plongé dans le noir, juste mon pote Romain et moi dans la salle, et un couple qui se bécote, et "Greenberg" donc.

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/greenberg.jpg

Je suis sorti de la salle tout troublé. Je ne vais pas m'étendre sur le film en lui-même, il est très sympathique, dans la lignée de ce que Baumbach fait de mieux, à savoir un habile mélange entre feel-good movie et chronique dépressive, c'était vraiment charmant, porté par un bon cast, traversé de scènes très belles. Une bonne bande-son aussi (Galaxie 500, LCD Soundsystem, The Sonics, etc..). Non, ce qui m'a vraiment fasciné, et troublé, c'est le personnage principal, Roger Greenberg, porté par un Ben Stiller magnifique. Je ne m'étais jamais autant identifié à un personnage. 

Dans "La Science des Rêves" de Gondry, j'avais reconnu un peu de moi dans la relation de Stéphane Miroux avec Stéphanie. Dans "The Squid & the Whale", j'ai aperçu un bout de mon enfance à travers les gamins Berkman. Mais avec Roger Greenberg, c'est encore plus fort. Je me suis carrément vu à l'écran. Comme un flash-forward m'amenant directement à mes quarantes ans. Parfois, c'était subtile, parfois c'était évident. Troublant.

J'espère ne pas tomber comme Greenberg dans la dépression et me retrouver dans un asile, mais il y a de quoi avoir peur. Les souvenirs de son ex, qu'il croyait être la femme de sa vie, son meilleur ami et le groupe dont ils faisaient partie, ses défauts... Hypocondriaque, maladroit, se prenant trop au sérieux, vivant dans un passé qu'il aurait aimé connaître aussi bien musicalement que dans ses relations avec les autres, sa manière de s'attacher aux filles un peu fragile qui lui font pourtant très peur, son arrogance, son impression d'être unique, ses illusions qui le poursuivent. Un tas de choses que moi seul peut comprendre, reconnaître. Un très beau portrait qui m'a touché, dans une période de totale remise en question pour moi. Oui je change, enfin je crois changer. Et si je n'y arrive pas, je finirais comme Greenberg. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/6a00e5510fd95888330120a89b15df970b800wi.jpg

Noah Baumbach a encore vu juste. Je ne dois pas être le seul, mais jamais un scénariste n'avait autant réussi à me parler, de films en films. Comme si on se connaissait, comme si on avait vécu les mêmes choses. C'est étrange, mais c'est la plus belle chose qui peut m'arriver au cinéma. En tout cas, je vous conseille ce film. Greenberg. Moi. Greenberg. Troublant.

Une réplique du film, une réplique que je peux utiliser pour me justifier, pour comprendre mes conneries, pour me faire pardonner : "hurt people hurts people". 




Vendredi 9 avril 2010 à 20:23


La bonne impression s'est confirmée. Et cette semaine était vraiment chouette. Un bilan s'impose !
LUNDI : Je me souviens plus vraiment. Ah si, c'était Pâques. Et j'ai regardé "Fantastic M.Fox" en mangeant des Chocobons. 
MARDI : Ca aussi, je vous ai déjà raconté. Je me souviens surtout du soleil. 
MERCREDI : J'étais beau dans mon costume. J'ai beaucoup bu et j'ai bien rigolé. 
JEUDI : J'ai rencontré un type géniale alors qu'on jouaient un peu de guitare au Château. Et je me sens léger. 
VENDREDI : Dans la continuité : ensoleillée, léger, tout sauf angoissé. 

J'en entends au fond qui s'énervent. "Wow l'autre, on s'en fout de sa semaine, qu'il nous rabache, avec le soleil et tout, ta gueule, nous on veut de la musique et du Bob Dylan, on a signé pour ça !". Alors déjà, vous avez rien signé du tout. Ensuite, je vous avais prévenu. Le printemps, ça me rend fleur bleu. Et si je dresse des bilans de bonnes semaines, c'est parce que c'était devenu un truc rare, je passais toujours à côté d'habitude. Là, non, j'ai vraiment savouré chaque minutes et j'ai envie de le crier haut et fort : "Dylanesque est serein". 
Alors ça va pas durer. Après les vacances, il faudra réviser et faire des choix, tout ça tout ça.
Mais pour l'instant, tout va bien. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/foolsgoldalbumcover.jpg

Sinon, je vous conseille Fools Gold et leur album éponyme. C'est de l'afro-pop. Oh, le gros mot ! Un concentré de clichés pour bobos ? J'en sais rien. Le truc, c'est que j'adore la chanson "Surprise Hotel", sept minutes de fraîcheur parfaitement de saison. En ce moment, je me remets dans les Clash, et je (re)découvre Blondie et Morrissey. Ah, et il y a "Gorilla Manor", le petit dernier des Local Natives dans la vitrine du disquaire. Il va pas y rester longtemps, demain je le ramène chez moi et je ferais mon ménage de printemps en sifflotant. 

Et vous, ça va ?
  

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast