Dylanesque

Don'tLookBack

Vendredi 21 mai 2010 à 20:58

C'est presque comme si j'étais en vacances. 
Disons que j'ai une semaine pour souffler avant les rattrapages, que le soleil est de retour, que les journées sont plus longues, plus détendues. Ce n'est peut-être que de la poudre aux yeux, mais ça fait du bien. Et en même temps, je suis un peu perdu. 
Voilà, c'est dit. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/DonovanSunshineSuperman.jpg

En ce moment, j'écoute beaucoup Donovan. Celui qui ai souvent considéré comme un Dylan chewing-gum et anglais, a quand même signé de très belles chansons. Il faudra attendre un peu pour "Mellow Yellow" ou "Sunshine Superman", je ne suis pas encore dans ma phase bucolique. Je ne suis pas encore à boire des citronnades dans l'herbe fraichement coupé (mais ça viendra). Non, pour l'instant, je me contente de "Turquoise", "Atlantis", "Colours", des ritournelles inoffensives, mièvres, mais parfaite pour accompagner ces cigarettes à la fenêtre, cette attente paisible, pour ce mois de mai où je fais parfois l'inverse de ce qu'il me plaît, mais je le fais pour mon bien. La tronche d'elfe de Donovan, son harmonica chevrotant, c'est un vrai confort, un cocon dans lequel on se sent vachement bien. 

Même chose avec Paul Simon. Quand il est avec Garfunkel, je l'aime beaucoup. "The Only Living Boy In New York" et "Bookends" sont parmis mes chansons favorites de tous les temps. Mais en solo, il a signé de bien belles choses lui aussi. Son premier essai, qui porte son nom, et sa tête encapuchée, est un délice. De la pop comme on en fait plus (mais on sait bien la recycler), un mélange de world music et de folk délicate. Du reggae sur "Mother & Child Reunion", une flûte de pan sur "Duncan". Et "Me & Julio Down at the Schoolyard", juvénile, sautillant. Tout cela trouvera dix ans plus tard son paroxysme sur "Graceland", acte de naissance de l'afro-pop si chère à Vampire Weekend et compagnie. 

Plein de choses réconfortantes tournent tranquillement sur ma platine, plein de choses inquiétantes tournent méchamment dans mon esprit, mais je sais que je vais aller mieux, je le sais.   

Jeudi 6 mai 2010 à 23:31

La mort, elle a encore frappée. C'est la deuxième fois cette année. 
Et pour la deuxième fois, je réalise pas. Je suis perdu. 

Je pensais passer mon week-end à me forcer à réviser. Je pensais me concentrer sur mes examens. 
Je pensais que je serais libre dans quelques semaines. 
Ce que je pense importe peu maintenant. Et mes choix n'ont plus vraiment d'importance. 
Il faudra bien me contenter à tout ça bientôt, mais pour le moment, pas question d'être égoïste. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/dylan/1.jpg

J'ai froid, j'ai peur, je me réfugie dans la voix de Nico, dans les chansons du Velvet Underground. 
Comme si c'était l'hiver.
Comme s'il fallait tout recommencer.

"These Day"s de Nico, encore et encore. 
Mes doutes, mes choix, mes impasses. 
Et la mort, putain de mort. 

I've been out walking
I don't do too much talking
These days, these days.
These days I seem to think a lot
About the things that I forgot to do
And all the times I had the chance to.

I've stopped my rambling,
I don't do too much gambling
These days, these days.
These days I seem to think about
How all the changes came about my ways
And I wonder if I'll see another highway.

I had a lover,
I don't think I'll risk another
These days, these days.
And if I seem to be afraid
To live the life that I have made in song
It's just that I've been losing so long.
La la la la la, la la.

I've stopped my dreaming,
I won't do too much scheming
These days, these days.
These days I sit on corner stones
And count the time in quarter tones to ten.
Please don't confront me with my failures,
I had not forgotten them.


http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/nico1.jpg
 

Dimanche 25 avril 2010 à 18:28

Des lamas, des dossiers et du soleil. 
Bref, un weekend sympathique. 
Je vous raconte ? 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/tumblrkuyyjsC9dp1qzx6imo1500.jpg

Des lamas
En me levant samedi matin, je ne pensais pas me retrouver face à des lamas et des kangourous. Et pourtant...
Comme il fait beau et que travailler c'est mal, on s'est retrouvé au parc animalier du coin, à faire une randonnée de 5 kilomètres, entourés d'animaux exotiques. Allongés sur l'herbe fraîche à se dire que la vie est belle. 

Des dossiers
Un rapport de stage, une dissertation sur Molière, une chronique littéraire... Et tout ça à rendre pour mardi matin. Alors forcément, j'ai tout repoussé au lendemain et je me suis retrouvé bloqué aujourd'hui avec une pile de boulot. Pour le stage, c'est (baclé) bouclé. Pour le reste, ça attendra encore un peu. Ma deuxième année de fac touche à sa fin. Je me sens comme un vétéran. Qui a vu ses camarades tombés et qui a survécu malgré tout, un peu par hasard, par chance. La route est encore longue jusqu'au diplôme libérateur et il faudra accomplir des miracles de procrastination pour mettre tout ça derrière mon dos. Courage. 

Du soleil
Des cigarettes au balcon avec les Kinks en bande-son. Des ballades au bureau de tabac avec Devendra. 
Une rencontre. Des adieux. 
Tout va très vite.
J'évite les balles. 
Advienne que pourra. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/skybirdl3.jpg 

 

 

Dimanche 18 avril 2010 à 11:03

"I laid on a dune, I looked at the sky, (...) 
Sleepin' in the woods by a fire in the night,
Drinkin' white rum in the sand"
("Sara", Bob Dylan)

http://dylanesque.cowblog.fr/images/zAMMbtLabqe7dkb7tBgV2buoo1500.jpg

La Rochelle, la nuit, sur les remparts. 
Le magasin de musiques où l'on pose nos mains sur tous les pianos. 
La route, avec une K7 de Dylan dans l'auto-radio et du Carambar dans les dents. 
La marche autour de l'ile d'Oléron, le long de l'Océan, à travers champs. 
La nuit sur la plage, le campement de fortune, le grand feu de joie qui réchauffe les pieds.
Les dunes majestueuses, le rhum, les cigarettes, le bruit des vagues. 
Le soleil levant par dessus les pommes de pins, la ballade dans la forêt, le vent frais. 
La sieste au bord de l'étang, les ampoules au pied, la guitare qui perd ses cordes. 
L'amitié, le soleil, l'Océan. 
Le bonheur. 


Vendredi 2 avril 2010 à 20:37

Des sentiments, des impressions, et bien en voilà, je vous avais prévenu. J'ai décidé de me la jouer introspectif, autocentré, et puis merde. M'enfin pas d'inquiétudes, la musique que j'aime n'est jamais loin. 

Je sais pas trop quoi penser de cette semaine. C'était un peu fou. La clôture d'un festival de théâtre qu'on a passé des mois à mettre en place, une soirée un peu trop alcoolisé, un apéro au soleil sur le campus, de la pluie, beaucoup de pluie et toujours la même chanson en tête. Toujours la même. On se souvient des paroles, de la mélodie, la douce mélodie, mais impossible de s'en défaire et à force, ça devient étouffant. 

Alors je cours me réfugier auprès de Dylan. J'ai ma place pour Nantes, le 1er juillet. Tiens bon jusque là, mon pote. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/dylan/img144955ceo7k.jpg

Demain, je rentre chez moi, chez mes parents, après un mois à dégueulasser mon appartement. Je la voulais cette indépendance, et depuis bientôt deux ans, je la savoure. Mais parfois, ça fait du bien de rentrer, vraiment. J'ai besoin de ce long week-end agenouillé sur mon lit, dans ma chambre d'adolescent, où tout est propre et bien rangé, où il y a des posters des Strokes sur le mur, où rien ne peut m'atteindre. Besoin de ses dialogues de sourds avec ma mère, de la télé en bruit de fond alors qu'on déguste le repas du dimanche, un rayon de soleil passe dans la cuisine et j'étends mes jambes sous la table. Lundi soir, il faudra reprendre le train, le même train avec les mêmes paysages, les mêmes arrêts, et tout recommencer. Culpabiliser parce qu'on a dit qu'on irait en cours mais en fait non, courir après quelque chose qu'on ne pourra jamais récupérer, faire semblant de ne pas perdre notre temps, être jeune, être con, mélancolique sous la pluie, fuyant l'ennui, ivres toutes les nuits.

Je vous laisse avec une playlist, des chansons qui vont bien avec tout ces sentiments, toutes ces impressions du moments. Des chansons pour les giboulées d'avril. Je vais m'en graver une K7 et écouter ça sagement dans ma chambre d'adolescent. 

1) When I Grow Up to Be a Man (The Beach Boys)
2) Ride Into the Sun (Luna)
3) Somewhere Along the Way (Alex Chilton)
4) A Place Called Home (The Orchids)
5) No Distance Left to Run (Blur)
6) Friday, I'm In Love (The Cure)
7) Ahprahan (The Sugargliders)
8) Good for No One (Herman Düne)
9) I'm In Love With a Girl Who Doesn't Know I Exist (Another Sunny Day)
10) Lost Cause (Beck)

Tiens, les jours se rallongent...


Dimanche 28 mars 2010 à 19:52

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/NickDrakecolour.jpg

Je me suis couché à 4h du matin, je me suis levé à 15h. 
La fatigue accumulée, le changement d'horaire, les cigarettes froides, l'appartement en bordel. Je suis une épave. 
Des mois de travail pour accoucher d'une pièce de théâtre, jouée deux fois seulement. Une adaptation libre de la série "Six Feet Under". 
Et bien voilà, c'est terminé, on peut enterrer tout ça et recommencer l'an prochain. Une belle aventure, éprouvante surtout. 
Au lieu de me reposer, j'ai enchaîné avec un tas d'autres trucs et me voilà comme un zombie, un dimanche après-midi. 

Un dimanche après-midi sous la pluie, fouillant dans mes poches pour acheter des clopes. Regardant les trains passer. 
Quand je suis dans cet état là, le seul qui arrive à me calmer, à coller à mon humeur, c'est Nick Drake. 
Nick Drake et "Wich Will", alors que je suis à ma fenêtre, que j'ai le regard perdu dans la grisaille. 
En me disant que les vacances c'est bientôt, mais qu'avant ça, il faudra se replonger dans le travail et ne pas tout foirer. 
Je suis mort de fatigue, mais je garde un soupçon d'optimisme. 

Le 1er juillet, j'irais voir Bob Dylan à Nantes. Ce sera la deuxième fois. Tout près de chez moi. 
Et puis après j'irais en Espagne. Non vraiment, la suite s'annonce délicieuse, il suffit d'être patient. 
Vous verrez, je vous raconterais. 

Ouais, je crois que je vais retourner me coucher. Dormir, débrancher mes neurones. 
Une longue sieste avec la fenêtre ouverte, le bruit d'une averse comme berçeuse. 
Et Nick Drake, pas trop fort, comme une voix lointaine, un murmure. 


 

Vendredi 12 mars 2010 à 22:32

http://dylanesque.cowblog.fr/images/zAMMbtLabohh3smrs9mhY93Zo1500.jpg

Un mois plus tard, Dylanesque refait surface. 
Un mois plus tard, Dylanesque ne va pas beaucoup mieux, pas beaucoup pire.
Dylanesque ne sait plus trop bien où il en est. 
Alors ça le renvoie immanquablement vers son clavier, et ce blog qui commençait à prendre la poussière.

Et vous ça va comment ?
Après la neige, la pluie et la tempête, je crache pas sur un peu de soleil, ça fait du bien. 
Le printemps sera là dans quelques jours et je compte en profiter.
M'enfin je suis pas revenu pour faire la météo. 

Quoi de neuf ?
Moi, j'ai beaucoup de choses à faire. Ca m'évite de trop penser.
Seulement, on est vendredi soir, et justement je pense. 
Et c'est toujours la même chose. Je vais pas me répéter. 
J'ai résolu quelques problèmes, j'en ai laissé pourrir d'autres, et certains sont venus s'ajouter à mon quotidien. 
On en est tous plus ou moins là, non ?

Beaucoup de choses à faire donc. 
Un festival de théâtre à diriger, une pièce à mettre en scène et un rôle à interprêter.
Des cours auxquels il va bien falloir se pointer pour ne pas reproduire le suicide organisé du premier semestre.
Un travail peu fatiguant mais où la routine s'est trop bien installée. 
Une émission de radio qui est toujours un plaisir à animer.
Des gens que j'aiment beaucoup, d'autres moins. 
Cela dit, c'est toujours moi qui me dégoute le plus. 

Et des découvertes musicales de tous les côtés.
Je vais vous en balancer quelqu'unes à la gueule, vous irez faire vos recherches et la prochaine fois, promis, j'en parlerais plus en détail.
Teenage Fanclub, Royal City, Broken Social Scene, Nana Grizol, Luna, The Mumlers, Fountains of Wayne, Lou Barlow...
Sparklehorse, juste avant le suicide du chanteur, étrange comme sensation. 
Et puis les nouveaux albums de mes héros : Josh Rouse, Tunng, Johnny Cash (et un dernier souffle beau à pleurer). 
Dylan est toujours dans le coin, plus discret. "Street Legal" ces derniers temps.
J'ai vu "Fantastic M.Fox" et Wes Anderson ne m'a pas déçu. 
Je me suis gavé de séries TV, cf mon forum séries pour en savoir plus. 
J'ai bu, j'ai fumé, j'ai grandi de quelques millièmes de millimètres.

Un mois plus tard, Dylanesque est toujours là, avec de nouveaux tracas, mais un coeur gros comme ça. 
Et plein de choses à raconter. 
Si je trouve le temps, je vous tiens au courant. 
Alors en attendant (comme l'annonçait le titre de mon article précédent), rendez-vous au printemps !

Lundi 8 février 2010 à 0:00

Toujours la même rengaine. Oh, 2010, tu commences à me gaver. J'ai une grosse envie de claquer la porte. Je ne rejette pas la faute sur les autres, je ne me cherche pas d'excuses, mais franchement, ça va pas du tout. Grosse fatigue, coup de vieux, je sais pas. Il y a trop de choses, trop de choses, il y a trop de gens. Pas assez de temps. Je suis pas seul à être dans la merde, mais je suis tout seul dans ma merde. Des erreurs que j'ai faites, des choses que je contrôlent pas, et un mauvais pressentiment, comme si ça ne se terminera jamais. Des chaînes de tous les côtés, des obligations, des engagements et un tas de nuages à l'horizon. Alors parfois, je retrouve le sourire, je suis optimiste. Je pense à l'avenir, je me dis que de belles choses m'attendent, que je suis capable de m'accomplir, au final, plus tard, quand il fera beau, quand tout ira mieux, au printemps, l'été prochain, oh oui, tout ira mieux. Et puis la pluie retombe. Tout est gris. Des gens meurent autour de moi. Des gens ont des problèmes, et je suis impuissant. Je perds mon temps et j'accumule un gros tas de merde dans un coin de mon esprit. Alors j'écris, j'écris. Et ce doit être fatiguant pour vous de lire tout ça, comme si vous tombiez par hasard sur le journal intime d'une adolescente qui se plaint tout le temps. Veuillez me pardonner. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/zAMMbtLabqv6ksswcLs3GLQFo1500.jpg

Dimanche soir. Je me repose. C'est devenu tellement rare ces moments de calme, où je peux écrire, et projeter ma mélancolie dans de jolies chansons, triste comme il faut, pleines de larmes et d'histoires tragiques. Ma période Dylan et rien que Dylan s'est achevé pour le moment, elle reviendra. Pour le moment, je découvre, je reviens à d'autres vieux compagnons. Mick Jagger et sa clique sont de la partie ce soir, et je me réecoute toutes leurs ballades, leurs slows, de "As Tear Goes By" à "Wild Horses", en passant par quelques perles dissumulés sur leur album les plus médiocres, comme ce "Memory Motel" long de sept minutes, ou la dégoulinante "Till the Next Goodbye". Karen Dalton regarde timidement le spectacle, Tom Rush chatouille sa guitare dans un coin de la pièce, tandis que Phil Ochs fixe le ciel à travers la fenêtre. Tout le monde est venu me réconforter, ça fait chaud au coeur. Mais demain, ils ont auront tous disparu et il faudra recommencer, se forcer, affronter le froid et la pluie, trouver le courage, remettre à plus tard, la joie, la légereté, le bonheur. 

Bonne nuit. 

Samedi 30 janvier 2010 à 23:17

Bilan du mois, bilan d’un moi, bilan du froid.


2010 n’a pas commencé dans la joie et la bonne humeur. Les mauvaises nouvelles n’ont cessé de tomber, s’effaçant les unes derrières les autres, prêtes à revenir nous hanter un de ces jours. Vu la mort de Super Nanny sur la couv’ du canard régionale alors que le séisme d’Haïti tenait sur une ligne, en bas de page. Vu que la grippe A c’était pas loin de la grosse blague. N’a pas vu arriver un hiver glacial qui a encore des jours gris et pluvieux devant lui.

http://dylanesque.cowblog.fr/images/NSLandy25.jpg


Alors l’hibernation. L’absentéisme aux examens. J’ai trouvé refuge dans mes vieux disques. De bons compagnons qui m’ont tenu chaud et ont gardé mon esprit éveillé. Ils m’ont permis de continuer à écrire, parce que parfois, c’est la seule chose qui fait du bien, vomir sur le papier, « Sad-Eyed Lady of the Lowlands » en boucle, ses douze minutes de tristesse allant se tapir dans tous les recoins de mon appartement d’étudiant. Où tout prend la poussière.


Des sourires quand même. Les responsables se reconnaitront. Merci, c’était chouette. Se dire tout les jours que « vivement le printemps », « vivement plus tard » et voir des regrets frapper à la porte quand on s’y attend plus, quand on croyait avoir tourné le dos à tout ça. S’enfermer dans une indifférence qui vous rend con, antipathique, seul.


Je me suis plongé dans l’œuvre de Dylan de tout mon cœur, et je n’en dors plus la nuit. Je n’écoute que ça, c’est ce qui me guide, ces chansons qui me prennent par la main et m’aident à affronter le froid. Alors parfois il faut savoir sortir la tête de l’eau, mais la rechute n’est jamais loin. C’est beau et effrayant à la fois, c’est un amour, c’est une passion. Je crois avoir trouvé ma voie à travers tout ça, mais je ne sais pas par où commencer. Je ne sais même pas si  j’en suis capable. Seule certitude : je ne veux plus aller à l’école.

http://dylanesque.cowblog.fr/images/NSLandy27b.jpg


C’était ça janvier. C’était pas toujours la joie, mais c’est comme ça, et il faut l’accepter. Il faut se forcer parfois. Alors je vais me forcer. Je vais rester. Et partir quand je serais prêt et que les beaux jours reviendront.


P.S. : Il faut que j’écrive, sinon je culpabilise, je me ronge les ongles. Alors pour évitez que je ne vous parle que de moi, que de Dylan, donnez moi un thème. Une phrase, quelqu’un, quelque chose, un début, une piste pour écrire. Je vous en serais reconnaissant.


Tiens, c’est la pleine Lune, je vais la savourer le temps d’une cigarette…
Rendez-vous en février.

Samedi 16 janvier 2010 à 9:55

Et voilà, fin de la première session. 
Je me suis levé à sept heures ce matin. 
Ma convocation en poche et un stylo sur le coin de l'oreille. 
Il pleuvait, il faisait un peu froid. J'ai plus l'habitude de me lever aussi tôt. 
J'avais oublié à quel point c'était calme une ville le matin. 
J'avais oublié à quel point j'aimais me lever avant tout le monde.
Je me suis assis, on m'a donné une copie. 
J'ai griffoné des dessins sur mon brouillon, des papillons. 
Des paroles de chansons. 
J'ai attendu. Et puis au bout d'une heure, je suis parti.
J'ai rendu une feuille blanche. 
Avec juste mon numéro dans un coin. 
Mon numéro d'étudiant. 
J'ai saborder mon semestre.
Et je ne ressentais rien en sortant de la salle. 
Pas de culpabilité, rien. 
Juste envie de fuir. 
Et de tout recommencer plus tard. 
Parce que j'aurais pas le choix.

http://dylanesque.cowblog.fr/images/dylan/BobDylanbdnyc.jpg

"You know, some people got no choice
And they can never find a voice
To talk with that they can even call their own
So the first thing that they see
That allows them the right to be
Why they follow it, you know, it's called bad luck."

 
J'ai choisi une chanson dans mon mp3. 
Je sais pas pourquoi, je suis tombé sur "Street Hassle". De Lou Reed. 
Je l'ai mis à fond dans mes oreilles. 
Il pleuvait toujours. Le soleil dormait encore. 
Et tout était aussi calme. 
Alors j'ai couru. 
J'ai pris mes jambes à mon cou. 
J'avais cet image du gamin dans "The Squid and the Whale". 
Ce gamin qui coure à la fin du film. 
Je courais moi aussi, je sautais dans les flaques d'eau. 
C'était pas un sprint de joie parce que tout ça est fini. 
C'était pas un sprint de rage parce que tout ça n'en finit plus. 
C'était un sprint innoçent, neutre, qui n'en finit pas. 
Jusqu'à mon appartement. 
J'ai repris mon souffle. 
Et je me suis allongé. 
La chanson était terminée. 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/Lou20Reed.jpg

"Love is gone away
Took the rings off my fingers
And there's nothing left to say
But, oh how, oh how I need him, baby
Come on, baby, I need you baby
Oh, please don't slip away
I need your loving so bad, babe
Please don't slip away"


Le souffle court, emmitouflé sous ma couette, je me sentais bien. 
Alors j'ai mis "Oh Sweet Nothin" du Velvet Underground. 
Toujours Lou Reed. Qui murmurait à mon oreille. Qui me calmait. 
Et me disait que tout ira bien. 
Que je ne le regrettera pas. 
Qu'on verra. 
On verra. 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast