Dylanesque

Don'tLookBack

Vendredi 8 octobre 2010 à 17:49

Je me fais rare sur Cowblog. Vous me pardonnerez et comprendrez bien que je n'ai pas que ça à faire. Mes différents projets me prennent du temps et me privent des moments d'introspections que je vous fais partager d'habitude à un rythme régulier. Je n'ai même plus le temps d'écouter passionnément mes disques préférés, et les nouveautés. Le nouveau Belle & Sebastian, que j'ai aimé d'une oreille distraite, Sufjan Stevens, Neil Young et son "Noise". Mais je reviendrais bientôt avec des playlists et tout le reste. Quand je me serais épuisé à la tâche et que j'irais me réfugier dans mes problèmes. 

Comme je n'ai pas le courage de livrer une véritable chronique, voici une playlist qui résumé mon état d'esprit en cette mi-octobre partagé entre douceur et averses. Et aussi une vidéo.



Cliquez ici pour les chansons, et à bientôt.


1) Sunny Sunny Cold Cold Day (Herman Düne)
2) This Is Why You Love Me (The Brian Jonestown Massacre)
3) You Deserve More Than A Maybe (St. Christopher)
4) The Loneliness of Cowardice (Tim Keegan)
5) Inbetween Days (The Cure)
6) Mr.Bojangles (Jerry Jeff Walker)
7) I Like The Way This Is Going (Eels)
8) Beechwood Park (The Zombies)
9) Half Of You (Cat Power)
10) If I Could Shine (The Sweetest Ache) 






Lundi 23 août 2010 à 22:18

J'ai pleuré au cinéma aujourd'hui. Pas devant un film indé à tendance doux-amer, pas devant un drame oscarisable. Non, devant Toy Story 3. 
Quand j'avais six ans, mon papa m'a amené voir le premier volet de la trilogie. Ca m'avait beaucoup remué à l'époque. Je pensais vraiment que mes jouets allaient prendre vie au moment où je quittais ma chambre. Quand j'avais six ans, je passais mon temps à inventer des histoires rocambolesques avec mes jouets préférés. J'étais comme Andy, sauf qu'à la place de Woody, j'avais un renard en peluche : Rouquin. 

Avant de quitter l'enfance pour l'adolescence, je suis retourné au cinéma avec mon papa, pour voir le deuxième volet des aventures de Buzz et Woody. Une nouvelle merveille, moins bouleversante, mais encore plus drôle et bien foutu. Seulement, c'était l'époque où j'ai commencé à délaisser mes jouets pour passer plus de temps avec mes amis, ma console vidéo et mes livres. Rouquin était toujours là, mais un peu dans l'ombre. 

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Aujourd'hui, j'ai vingt ans, et comme Andy, me voilà à l'université (bon d'accord, ça fait déjà deux ans). Aujourd'hui, j'ai amené mes petits frères voir l'ultime volet de la trilogie, avec une vraie excitation en entrant dans la salle. Malgré la 3D qui n'est rien d'autre qu'un gadget mercantile dont je me serais passé, j'ai passé un moment magique. Je suis retourné en enfance, tout en prenant conscience que ça y est, je n'étais plus un enfant. Tous mes souvenirs, toute ma mélancolie de jeune adulte est projeté dans ce film d'animation à la technique visuelle irréprochable et au scénario maitrisé du début à la fin, sombre et contemplatif. J'ai un amour immense pour ces personnages, une passion immense pour cette simple histoire de jouets. 

Dès le départ, dès que j'ai entendu "You've Got a Friend in Me" par Randy Newman, un hymne gravé dans ma mémoire de gamin, j'étais ému. Après une heure d'éblouissement, de rires et d'aventures, me voilà à pleurer à chaudes larmes. Lorsque les jouets se donnent la main face à un mort certaine et lorsque finalement, Andy replonge en enfance et redonne vie une dernière fois à ses vieux compagnons, en passant la chandelle à une petite fille. Cette photo d'Andy gamin entouré de ses jouets, j'ai la même quelque part dans un vieux carton. Et j'ai repensé à toutes ces années, à mes vieux jouets qui désormais sont éparpillés au grenier, dans la chambre de mes petits frères, aux bonnes oeuvres. Tout ces vieux compagnons que je n'oublierais jamais. 

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Toy Story 3 est l'un des plus beaux films que j'ai vu cette année sur le grand écran. L'un des plus émouvants. Il m'a rappelé que mon âme d'enfant n'était pas qu'un souvenir et il a conclu un long passage à l'âge adulte. Entre le premier volet où j'avais six ans et le dernier, où me voilà à l'aube de la vingtaine et d'une nouvelle vie. De nouvelles ambitions, un nouvel appartement. Et toujours Rouquin, qui a fièrement repris sa place sur l'oreiller, vieux et fidèle compagnon qui s'occupera toujours de maintenir en vie mon âme d'enfant. Et continuer de me voir grandir, vers l'infini, et au-delà...

Jeudi 19 août 2010 à 1:10

Je fume une cigarette dans mon garage en regardant le tambour de la machine à laver tourbillonner. 
Il est tard et je pense à tous mes amis qui sont loin d'ici. En Mongolie, dans le Missouri, au Portugal, en Angleterre, à Paris.
Et moi dans mon garage. Je me sens bien seul.

Chanson de la nuit : "Take This Waltz" de Leonard Cohen. Oui, c'est ma semaine Cohen.
Si on me donnait une caméra tout de suite maintenant, je réaliserais un film avec tout plein de chansons de Cohen dedans. 
Un film sur un type qui se morfond dans son garage de longues nuits d'été. Un soir d'orage, il part danser avec une inconnue sous la pluie.
"Take This Waltz".
Bonne nuit. 

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Mercredi 18 août 2010 à 21:24

Le coucher de soleil du 18 août est magnifique.
Il joue son rôle de coucher de soleil à fond : avec beaucoup d'arrogance, il vient faire ressurgir toute la mélancolie de ces journées au ralenti et me laisse orphelin d'une journée que j'ai à peine connu, que je ne reverrais jamais, que j'ai perdu. 
Il disparaît dans son coin, derrière la maison du voisin et me laisse patauger dans mon chagrin. 

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Je n'ai pas sommeil. 
Hé, monsieur l'homme au tambourin, chante moi une chanson..


"Perhaps it's the color of the sun cut flat
An' cov'rin' the crossroads I'm standing at,
Or maybe it's the weather or something like that,
But mama, you been on my mind.

I don't mean trouble, please don't put me down or get upset,
I am not pleadin' or sayin', "I can't forget."
I do not walk the floor bowed down an' bent, but yet,
Mama, you been on my mind.

Even though my mind is hazy an' my thoughts they might be narrow,
Where you been don't bother me nor bring me down in sorrow.
It don't even matter to me where you're wakin' up tomorrow,
But mama, you're just on my mind.

I am not askin' you to say words like "yes" or "no,"
Please understand me, I got no place for you t' go.
I'm just breathin' to myself, pretendin' not that I don't know,
Mama, you been on my mind.

When you wake up in the mornin', baby, look inside your mirror.
You know I won't be next to you, you know I won't be near.
I'd just be curious to know if you can see yourself as clear
As someone who has had you on his mind."

("Mama You Been On My Mind", Bob Dylan)


Mardi 17 août 2010 à 22:58

Voilà donc un article maladroit sur l’Amour.

L’Amour, j’y crois, je l’ai vécu. Je ne sais pas si je peux me considérer comme romantique, en tout cas, j’idéalise beaucoup de choses. Des choses qui me hantent, qui m’obsèdent, autant que la musique ou la fiction. Tout se mélange chez moi, et la plupart du temps, j’en ressors très malheureux. Malheureux parce que l’instant présent est la plus belle des choses et que lorsqu’il se termine, je n’ai que du passé et que le passé me rend triste.

"You know what’s the worst thing about somebody breaking up with you? It’s when you remember how little you thought about the people you broke up with and you realize that is how little they’re thinking of you. You know, you’d like to think you’re both in all this pain but they’re just like “Hey, I’m glad you’re gone"



Récemment, j’ai vu le plus beau des films d’amours. Celui auquel je me suis le plus identifié en tout cas. Avant, c’était « La Science des Rêves » ou « Annie Hall ». Mais celui-ci est encore plus fort, plus vrai, plus saisissant. Il s’agit de « Before Sunrise », un film de 1995, avec Julie Delpy et Ethan Hawke. L’histoire de deux voyageurs qui sautent d’un train ensemble et s’offrent une nuit pour apprendre à se connaître et s’aimer dans Vienne. Au lever du soleil, c’est terminé. Je le raconte mal le film, ça sonne comme un énorme cliché, mais c’est l’opposé de ça. C’est pur, c’est beau, c’est à pleurer. La suite, dix ans plus tard, s’appelle « Before Sunset » et est tout aussi réussie. Tout aussi poignante. 

Ces deux films ont eu un effet dévastateur sur moi. J’ai eu l’impression que cet amour que l’on cherche, je l’ai déjà trouvé et qu’il m’a échappé. « I Threw It All Away » comme dirait Dylan. Et en meme temps, cette belle histoire m’a redonné un peu espoir. J'ai très mal parlé de ces deux films, je ne leur rend pas un très bel hommage. Juste, regardez-les, c'est bouleversant. 

"Sometimes I dream about being a good father and a good husband. And sometimes it feels really close. But then other times it seems silly like it would ruin my whole life. And it’s not just a fear of commitment or that I’m incapable of caring or loving because… I can. It’s just that, if I’m totally honest with myself I think I’d rather die knowing that I was really good at something. That I had excelled in some way than that I’d just been in a nice, caring relationship."



Vous voyez, quand je parle de l’Amour, je parle comme une gamine de quinze ans. C’est très médiocre. Vous moquez pas, j’ai un peu honte de moi et en même temps, j’ai besoin d’écrire ça, de partager ça.

Quand je suis comme ça, j’aime bien me réfugier toujours dans les mêmes chansons. Des chansons qui me rappellent à son souvenir, qui me réchauffent le cœur ou me font chialer. Je ne les commente pas, je vous les donnent comme ça. Des chansons de thérapie. Des chansons qui m’évoquent l’Amour.

1) Turquoise (Donovan)

2) I’ll Keep It With Mine (Nico) 

3) Which Will (Nick Drake)

4) Pale Blue Eyes (The Velvet Underground)

5) Oh Sister / Shelter From the Storm (Bob Dylan)

6) Only Love Can Break Your Heart (Neil Young)

7) Chelsea Hotel #2 (Leonard Cohen)

8) The Rollercoaster Ride (Belle & Sebastian)

9) La Javanaise / La Chanson de Prévert (Serge Gainsbourg)

10) True Love Will Find You In the End (Daniel Johnston/Beck)

11) I'm In Love With a Girl (Big Star)
 

12) Sara / Sad Eyed Lady of the Lowlands (Bob Dylan)



I think I’m always so much more happy with books and movies and stuff. I think I get more excited about well-done representations of life than life itself. And I kind of see love, as this escape, for two people who don’t know how to be alone. It’s funny people always talk about how love is this totally unselfish, giving thing but if you think about it there’s nothing more selfish."


Mardi 17 août 2010 à 12:29

 Avant de vous resservir une grosse louchée de playlists en tout genre et de vous parler de mes albums du moments (il est bien le nouvel Arcade Fire, hein ?), j'aimerais revenir un peu sur mon escapade en Espagne. Juste quelques anecdotes que j'aimerais partager. 

Si comme moi, vous collectionnez des disques, Madrid vous ravira. J'y ai trouvé les plus fantastiques disquaires. J'ai pu compléter ma collection Dylan qui est désormais quasi-complète (il me manque que "Time Out of Mind" et "Love & Theft", à bon entendeur...). J'ai aussi acheté une K7, oui une K7, de l'Album Bleu des Beatles, le best of des années 67 à 70, qui m'a ouvert les portes de la musique lorsque j'étais gamin. Maintenant, je peux l'écouter dans n'importe quelle voiture, avec "Here Comes the Sun" pour braver cette maudite pluie estivale qui me déprime beaucoup. 

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Le soir des mes 20 ans, j'étais à Barcelone, et je me suis payé une méchante cuite. Sur la plage, jusqu'au lever du soleil. Tout a commencé dans un bar avec un sangria gigantesque. Pour me faire plaisir, mon compagnon de route a commandé en plus des boissons un petit Dylan dans la bande-son. Et Leonard Cohen chantait "Take This Waltz" en boucle, je me suis senti vieillir d'un coup, mais vieux comme un vieux sage.

C'est moi ou Leonard Cohen jeune ressemble à Dustin Hoffman ?

Chaque été, lorsque je pars en vadrouille, j'amène un Kerouac. L'an dernier à travers l'Europe, j'avais relu "Sur la Route" pour la millième fois. Cette année, je voulais un voyage plus serein, je voulais m'isoler, méditer un peu. Alors j'ai embarqué "Les Clochards Célèstes" qui m'a une fois de plus bouleversé. Complètement renversé. Hier, je suis allé faire mes courses pour la rentrée. Une troisième année en Lettres Modernes, c'est du lourd : Beaumarchais, Rousseau, Montesquieu, Balzac... Il n'y a qu'en France que l'on a écrit des livres et la production s'est arrêté il y a 150 ans. Pour me venger de cette sélection déprimante, je me suis racheté "Les Anges Vagabonds" de l'ami Kerouac, que j'avais lu un peu trop vite au lycée. Dès les premières pages, je suis de nouveau ému. Et j'ai la folle envie de retourner m'isoler quelque part dans une cabane bretonne pour écrire mes mémoires. 

"Une bougie dans une chambre solitaire et écrire sur le monde". 

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La prochaine fois, je vous parlerais de l'Amour. Parce que c'est ma nouvelle obsession (rires). 

Mercredi 23 juin 2010 à 16:12

Parenthèse journal intime.

Il y a une frustration que j'évoque depuis un moment, et enfin, j'ai réussi à trouver les bons mots pour l'expliquer. Et j'ai besoin de l'expliquer, surtout s'il y en a parmi vous qui me comprennent ou ressentent la même chose. 

Ma frustration, qui est plus lourde que jamais ces jours-ci, c'est le sentiment de ne pas pouvoir exploiter mon potentiel. J'ai le sentiment d'avoir un potentiel, vous comprenez, d'avoir un rôle à jouer, quelque part, dans un domaine bien particulier. Mais je ne peux pas. Soit parce que certains jours je suis trop feignant et j'ai laissé passer quelques occasions. Soit parce que je suis freiné par un manque de moyen. Oui l'argent, putain, l'argent. 

Le truc, c'est que mon potentiel, qu'il existe ou non, est vraiment très compliqué à cerner. Parce qu'un tas de choses m'intéresse et que je suis bien incapable de choisir et de tout faire correctement. Avant, c'était le théâtre, la scène, faire le con, amuser. Il y a l'écriture aussi, j'aime bien écrire. Maintenant, c'est principalement la musique. Celle que j'écoute, celle que j'aimerais partager, celle qui me titille la plume. Et au dessus de tout ça, il y a un véritable besoin de partir, de voyager, dont je ne me suis pas vraiment remis depuis l'été dernier. S'il existait un diplôme ou un métier qui permette d'écrire sur la musique tout en voyageant, ce serait parfait. Mais là non. Je suis bloqué dans des études de lettres qui ne me passionnent plus, et je suis bloqué avec quasiment plus un rond dans une ville certes sympathique, mais qui ne m'apporte plus grand chose. Reste la musique, mon émission de radio, mes amis et ce blog. Je vais avoir 20 ans dans deux mois, et il va me falloir quelque chose de plus ambitieux. 

J'ai déjà commencé un peu à exploiter mon potentiel, et je peux continuer. Mais là, j'arrive au maximum de ce que je peux faire avec les moyens du bord, et la frustration grandit, grandit, me rend blasé et un peu déprimé parfois. Surtout quand je vois d'autres personnes qui parviennent à s'accomplir. Je suis heureux pour eux, mais au fond, oui, ça me déprime. Si seulement j'étais un peu plus rigoureux. Un peu moins égocentrique. Un peu plus riche. 

Voilà, c'était mon coup de gueule, mon pavé autocentré hebdomadaire. La chronique d'un lunatique. C'est comme ça que je devrais renommer ce blog, tiens. Parce que à part ça, le retour du soleil me ravit. Et j'essaye d'oublier tout ça, de vivre au jour le jour, de penser à mon déménagement, à mes rattrapages, à Dylan que je retrouve sur scène la semaine prochaine. Mais quand je suis tout seul, que j'ai rien à faire, je repense à tout ça, à cette frustration, et ça me tue. Je veux pas passer à côté de mes rêves, je veux faire de ma vie un destin. 

On en est tous là, pas vrai ?

Lundi 21 juin 2010 à 1:47

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 You say you love me
And you're thinkin' of me,
But you know you could be wrong.
You say you told me
That you wanna hold me,
But you know you're not that strong.
I just can't do what I done before,
I just can't beg you any more.
I'm gonna let you pass
And I'll go last.
Then time will tell just who fell
And who's been left behind,
When you go your way and I go mine.

Samedi 12 juin 2010 à 22:01

Les temps qui changent, parlons en justement. 
Pas l'album de Dylan hein, non celui-là je le garde pour une autre chronique. Je veux juste vous parler encore un peu de moi dans un élan d'égocentrisme qui depuis déjà un moment, n'est plus un gros mot sur son blog, n'en déplaise à certains. 

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Les temps changent et je me sens tout triste. C'est pas que je déprime mais presque. Le truc, c'est que je me sens complètement impuissant face à ça, c'est pas comme si je pouvais y faire quelque chose. Mes amis vont partir, je ne vais plus les revoir avant longtemps. L'été va passer trop vite et du jour au lendemain j'aurais vingt ans. Et puis dans quelques semaines, lorsque j'aurais les résultats de mes rattrapages, je risque d'être le cul entre deux chaises. Soit je passe en troisième année et je sais même pas si ça m'enchante de rester dans le coin, seul, à se forcer, à combattre la routine, à commencer des choses que je ne finis jamais. Soit je n'ai pas ma deuxième année et j'arrête mes études, je trouve un boulot, j'attends d'avoir assez d'argent pour m'en aller. Aux Etats-Unis, probablement. Je sais même plus. Je me sens bien incapable de prendre la moindre décision. 

Alors en attendant, vous l'avez vu, je suis retombé dans les chansons de Dylan. Des chroniques suivront, probablement. Me faîtes pas confiance, je suis d'une inconsistance en ce moment... 

Les temps changent et moi, je reste là comme un con, et putain oui, ça me rend tout triste. 

Vendredi 4 juin 2010 à 17:23

Dylanesque, tu vas bien ? Ouais, pas pire. 
Alors, je vous explique. Le truc c'est que j'ai voulu un écrire un article il y a une semaine et à cause d'une mauvaise manip, il a disparu. Du coup, j'étais pas content et j'avais pas envie de recommencer. Donc j'ai laissé mon blog de côté. Et il a fallu que je me chope une vilaine angine. 

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Je l'ai bien cherché en même temps. C'est que le week-end dernier, j'étais à la mer. Notre-Dame-de-Monts pour tout vous dire, un village d'enfance, j'y ai passé tous mes étés depuis que je suis gamin, dans la caravane de mes grands-parents. Sauf que là on était pas l'été, et c'était dans une vieille baraque qui craque, à l'occasion d'une réunion de famille. Vous savez, ces longs repas qui durent des heures, où il y a peu d'échappatoires si ce n'est la clope de la digestion et les coups de téléphone aux copains. Comme si c'était Noël. En plus, il a plu tout le temps, alors pas simple de sortir de table et de prendre l'air. Pourtant, têtu comme je suis, il a fallu que j'aille dire bonjour à mon vieux pote l'Océan. Il a fallu que je me promène dans les bois, que je revienne trempé et que je subisse la partie de palet. Pour m'évader un peu, je me suis replongé dans l'"Attrape-Coeurs", de Salinger, l'un de mes bouquins de chevets. Holden Caufield m'a bien amusé, il m'a ému aussi le bougre. Au grenier, j'ai trouvé une vieille collection de disques. Beaucoup de cantiques, de la variété française, mais aussi "A Whiter Shade of Pale", le classique pop dégoulinant de Procol Harum. Un 45 tours d'origine avec sa pochette rétro, que je me suis passé en boucle sur une chaîne grésillante. Et puis je suis rentrée à Angers et voilà que l'angine se déclare, que ma gorge s'enflamme, que je me sens faible et que je suis cloué au lit trois jours durant. La poisse. 

Mais bon, ça va mieux, je suis quasiment guéri. Juste le nez qui coule un peu. Il faut bien parce que j'ai commencé mes rattrapages. Et j'en ai encore pour un bon moment avant d'en être débarassé. Faut que je m'applique un minimum tout de même, faudrait pas déconner. Le problème, c'est que maintenant que le beau temps est revenu, j'ai envie de tout faire sauf de réviser. Aujourd'hui, je me suis promené et j'ai claqué ma paye dans quelques disques. J'ai racheté "L.A. Woman" des Doors, dans sa version remasterisé (vivement que le documentaire sorte, depuis que je vous en ai parlé, je suis à fond dans les Doors). Le deuxième album des Kings of Leon que j'écoutais en boucle à la mer justement, quand j'étais un adolescent rock'n roll nourri aux Strokes et aux Libertines, un bon album. Le premier Oasis aussi, alors celui là, c'est du culte pour moi (et pour d'autres j'imagine). Je vous explique : la K7 audio traînait dans la voiture d'un grand cousin quand j'étais gamin, et je lui ai piqué (faut pas lui dire). Alors pendant tous les trajets en bagnole, je passais en boucle ces chansons, de "Rock'n Roll Star" à "Married With Children" et forcément, ça marque, ça colle à la peau. C'est chouette de l'avoir en CD parce que la K7 marche plus trop bien et j'aimerais bien revivre ces moments, mentalement du moins. Et pour finir, j'ai acheté le dernier album des Kings of Convenience, l'un des plus beaux morceaux de folk de l'an dernier. 

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Demain, je repars à la mer, et cette fois, je compte bien en profiter un peu, sans choper une putain d'angine. Le mois de mai était un désastre, j'attends mieux du mois de juin, parce que c'est mon mois de prédilection. Me déçois pas juin, fais gaffe ! La prochaine fois, je reviens avec une playlist, des nouvelles de Dylan, des chroniques parce que y a tout plein de nouveautés sympas (Jeremy Jay et Damien Jurado pour ne citer qu'eux) et puis d'autres paragraphes à rallonges sur ma vie. 

Donc ouais, pas pire, et si tout va bien, ça ira bientôt mieux. Les affaires reprennent...

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