Dylanesque

Don'tLookBack

Dimanche 29 août 2010 à 13:57

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Je profite de ma semaine nostalgie où je revisite les classiques de mon adolescence pour vous pondre un long article sur les Libertines. J'avais déjà beaucoup parlé des Strokes, et j'en reparlerai prochainement si leur quatrième album voit finalement le jour. Mais pour l'instant, les Libertines, qui se sont reformés cet été pour quelques concerts. Une reformation qui m'a rappelé à quel point j'ai adoré ce groupe. Je l'adore toujours. Leurs deux albums, achetés à quelques jours d'intervalle alors que j'entrais en seconde, sont deux madelaines de Proust, qui me ramène directement au bon vieux temps, le temps de l'innocence, où tout était possible. Quoi qu'on en dise, ils resteront toujours pour moi deux monuments rock des années 2000, mes années. 

Ma relation avec les Libertines est simple. Dès le premier riff de "Vertigo", j'étais addict. Et encore aujourd'hui, lorsque j'entends les derniers accords de "What Became of the Likely Lads", je suis un peu triste parce que c'est la fin. J'étais un fan. Du genre à collectionner les articles et les posters, à me passer les disques en boucle du matin au soir, du bus qui m'amenait au lycée à celui qui me ramenait à la maison. Ecouter les Libertines à quinze ans, c'est avoir l'impression d'être un type cool, que rien ne peut atteindre, à qui il ne manque qu'un passeport pour la perfide Albion. Quand je pense que j'ai fumé ma première cigarette sur "Death on the Stairs"...

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J'ai découvert le groupe juste au moment de leur séparation, alors je n'étais pas non plus bouleversés. Juste content d'avoir deux albums inusables à écouter. Et alors que je commencais doucement à passer à autre chose, il y a eu la vague Pete Doherty. Qui a révolutionné, pour le meilleur ou pour le pire, l'image du rock indé, et le look d'une génération. Tout cela m'a toujours mis très mal à l'aise et je m'en suis tenu à l'écart, détestant Pete Doherty et son premier album avec les Babyshambles (même si "Killamangiro", c'est un putain de tube). J'ai rejoint la team Carl Barât, et acheté le premier album des Dirty Pretty Things, certes inégale, mais une belle consolation pour prolonger l'aventure. "Bang Bang You're Dead" et "Deadwood" ont rythmée mon été 2006. Seulement, deux ans après, "Romance at Short Notice" a été une déception, malgré quelques belles ballades comme "Come Closer" ou "Truth Begins". Lors d'une escapade à Paris, je suis tombé sur le deuxième effort des Babyshambles, "Shotter's Nation". Il ne m'en fallait pas plus pour renouer avec Doherty et lui redonner toute l'attention qu'il méritait. Parce que cet album est une vraie réussite, ranimant en moi la flamme Libertines. Son album solo acoustique m'a beaucoup moins passionné, mais me voilà désormais réconcilié avec Pete et Carl. 

Cette histoire de reformation touche ma fibre nostalgique certes, mais je préfère garder les Libertines dans le passé. Quoiqu'on peut toujours imaginer, en mélangeant le meilleur du post-Libertines, un troisième album majestueux. Que j'appellerais "Albion" et qui ressemblerait à la playlist ci-dessous, que vous pouvez aller écouter sur Spotify, en cliquant sur l'image. 

Pour conclure, j'adore les Libertines, je parle d'eux comme si j'avais quinze ans, parce que j'aurais toujours quinze ans en les réécoutant. 

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THE LIBERTINES, "Albion"
1) Deadwood
2) Carry Up on the Morning
3) I Wish
4) Tired of England
5) Come Closer
6) Killamangiro
7) Blood Thirsty Bastards
8) There She Goes
9) Bang Bang You're Dead
10) Beg, Steal or Borrow
11) The Enemy
12) Baddies Boogie
13) Chinese Dogs
14) Truth Begins
15) Last of the Small Town Playboys (+Hidden Track : Lost Art of Murder)


Samedi 28 août 2010 à 22:19

Enfin j'ai le temps de replonger dans toute ma discographie, empilée sur une étagère pleine à craquer, dans un grand appartement vide. Comme je m'ennuie et que j'attends sans grande impatience le retour aux choses sérieuses, je m'en donne à coeur joie, je m'en fous plein les oreilles, je chante toute la journée et ça résonne dans la pièce parce que c'est encore tout vide. J'en profite pour faire le ménage en musique, pour décorer en accrochant mes plus beaux posters, certains datant de ma chambre d'adolescent (les Strokes, inusables, aussi bien sur ma platine que sur mes murs). 

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D'ailleurs les gars, je vois que vous aussi vous glandez rien de vos journées, mais vous le sortez bientôt ce nouvel album ? Ma patience a des limites. Et sincèrement, vous me manquez. 

Donc voilà, en ce moment, je vis de la plus simple des manières. Je me lève quand j'ai plus sommeil, j'écoute mes disques, je sors mes poubelles, je fais ma vaisselle, je pars faire quelques courses, les cigarettes, j'écris un peu (parce que j'ai un autre grand projet du genre de ceux que je ne termine pas mais ça on en reparlera en temps voulu), je prends l'air sur le balcon, je mange quand j'ai faim et je me couche lorsque j'ai sommeil, tard dans la nuit en général, sauf quand je dois me lever le lendemain. Des journées pas inoubliables, un peu d'ennui parfois, mais je dois avouer que c'est très agréable.

Dans ma sérénité retrouvée, je ne me suis pas emmerder à vous pondre de belles chroniques. Pourtant, il y a un sacré paquet de bons disques qui sont sortis récemment. Arcade Fire bien sûr, mais aussi Isobel Campbell et Mark Lanegan, qui nous ont refais un petit miracle, Sufjan Stevens qui s'active dans un coin ou bien Phosphorescent et The Coral. Bob Dylan, j'aimerais bien en reparler un peu aussi, surtout qu'il sera très présent à l'automne, vous saurez bientôt pourquoi. Donc oui, j'ai la flemme, alors je vais plutôt vous proposer une playlist, ça devrait vous suffir pour le weekend. 

Une sélection de reprises. Pas n'importe lesquelles. Des artistes que j'adorent qui reprennent des titres que j'adorent. Des titres d'îles désertes dans de nouvelles versions. On a les Black Keys qui rendent les Beatles encore plus psychédéliques, Adam Green qui met toute sa sensualité au service d'une reprise de Nico, Iggy Pop qui croone sur "Sea of Love", Calexico qui mexicanise le plus beau titre du groupe Love, The Shivers qui sont plus joliment déprimant que Leonard Cohen ou bien Nouvelle Vague, qui s'y connait en reprise, et transforme le morceau le plus fameux des Talking Heads en ballade folk savoureuse. J'ai gardé le meilleur pour la fin, comme d'habitude, avec une reprise de Daniel Johnston, tout simplement la plus belle chanson sur l'amour et l'espoir, "True Love Will Find You In the End". Je connais pas beaucoup ce Richard Walters, mais je l'adore déjà !

Et bien entendu, c'est sûr Spotify, il suffit de cliquer sur l'image-ci dessous. Une image des Beatles, toujours en vacances...

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1) The Only Living Boy in New York de Simon & Garfunkel (une reprise de Everything But the Girl)
2) She Said, She Said des Beatles (une reprise des Black Keys)
3) These Days de Nico (une reprise de St.Vincent)
4) Alone Again Or de Love (une reprise de Calexico)
5) I'll Be Your Mirror du Velvet Underground & Nico (une reprise de Adam Green)
6) Streets of Philadelphia de Bruce Springsteen (une reprise de Butcher Boy)
7) Me & Julio Down By the Schoolyard de Paul Simon (une reprise de Jesse Malin)
8) Waiting Around to Die de Townes Van Zandt (une reprise des Be Good Tanyas)
9) End of the World de Skeeter Davis (une reprise du groupe Girls)
10) Road to Nowhere des Talking Heads (une reprise de Nouvelle Vague)
11) Sea of Love de Phil Phillips (une reprise d'Iggy Pop)
12) Chelsea Hotel N°2 de Leonard Cohen (une reprise du groupe The Shivers)
13) Just Like Honey des Jesus & Mary Chain (une reprise de Findlay Brown)
14) True Love Will Find You In the End de Daniel Johnston (une reprise de Richard Walters)

Vendredi 27 août 2010 à 17:11

En fouillant dans une brocante, j'ai trouvé le premier album de Paul Simon. Un 33 tours un peu usée mais qui s'est retrouvée aussitôt sur ma platine. La pochette est géniale. Sous sa cagoule polaire, le génie de la mélodie, le McCartney new-yorkais, a un air malicieux qui en dit long sur la bonne humeur qui se dégage des chansons. Comme avec son pote Garfunkel, on retrouve cette fraicheur intemporel, ces harmonies vocales délicates et cette océan de mélancolie camouflé sous des titres accrocheurs, inoubliables. 

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Tout commence avec un reggae sautillant, "Mother & Child Reunion" qui s'occupe d'emplir la pièce de soleil. "Me & Julio Down By the Schoolyard" est un classique, un tube pop qui déboule à toute allure, nous ramène en enfant. Les fans de Wes Anderson se souviendront des jumeaux qui font les 400 coups avec leur grand-père dans une scène inoubliable de "La Famille Tenenbaum". Une chanson qui donne envie de courir et sauter dans les flaques d'eau. Siffler de joie et toujours retomber sur ses pattes. Il y a aussi un blues, "Peace Like A River". Enfin ça commence comme un blues mais ça se transforme très vite en ballade très tendre. Même chose pour "Hobo's Blues", qui est un jazz manouche plein d'allégresse. Seul "Paranoia Blues" porte bien son nom, il sonne comme si Paul Simon avait passé un séjour dans le Sud et revenait à New York avec un rythme entêtant et une voix de bluesman. Pleins de chansons magiques et bien produites, dans un album très varié, annonçant déjà l'afro-pop génial de "Graceland", un autre bijou du monsieur. 

Mais avant de retourner écouter cette merveille (en faisant ma vaisselle en rythme), il faut que je vous parle de mon titre favori, que j'ai garder pour la fin. C'est "Duncan", le plus mélancolique de l'album, qui rappelle un peu "El Condor Pasa (If I Could)", à cause de la flûte de pan. Et je crois bien que ce qui me plais tant et m'émeut autant sur ce titre, c'est la flûte de pan. Dès que j'ai entendu "Ducan" pour la première fois, flash-back immédiat. Je me souviens quand j'étais gamin, ces longues semaines passées sur le littoral vendéen avec mes grands parents. On se levait tôt pour marcher jusqu'au bourg, acheter du pain, faire un tour du marché et parfois, je réclamais une bande-dessinée. Tous les dimanches, un cirque s'installait en ville et moi ça me terrifiant tous ces animaux sur la grande place, ces singes qui gueulaient en cage. Près du chapiteau, il y avait toujours un groupe venu du Pérou. Ils jouaient de la flûte de pan et je faisais de grands yeux devant cet instrument exotique. Mon grand-père leur avait acheté une K7 qu'on écoutait dans la vieille R5, sur la triste route du retour. Je dois l'avoir quelque part cette K7, ça me fendrait le coeur de l'avoir perdu. En tout cas, depuis ces vacances, je retombe en enfance dès que j'entends de la flûte de pan. C'est un instrument qui invoque de vieux fantômes, un instrument majestueux qui fait de "Duncan", un bouleversant morceau de pop comme seul Paul Simon sait les fabriquer. Je vous invite donc à redécouvrir cet album et à savourer la fin des vacances en sa compagnie. 

Mercredi 25 août 2010 à 21:41

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"Rabbit Fur Coat" est un album que j'ai trouvé dans un bac à soldes. Il date de 2006, une année fondatrice dans ma relation avec la musique. Une année parsemé de petits chef d'oeuvres, d'albums de chevets. Une année où j'achetais un tas de magazines musicaux avec des samplers plein de merveilles dedans. C'est comme ça que j'avais découvert Jenny Lewis. Avec le titre "Rise Up With Fists", un morceau saisissant offert par Rolling Stone si je me souviens bien. La chanson m'a accompagné depuis, jusqu'à ce que l'album rejoigne ma discothèque il y a peu. 

Jenny Lewis a un groupe qui s'appelle Rilo Kiley, dont je ne connais pas grand chose. Non, j'ai juste écouter cet album enregistré en compagnie des Watson Twins et de quelques guest star de luxe. Un projet resté très discret et qui ressurgit complètement par hasard en cet fin d'été pluvieuse, alors que je suis seul dans un grand appartement, à fumer mes cigarettes au balcon, mes disques comme seul compagnie. Et depuis hier, je l'écoute en boucle "Rabbit Fur Coat". Les titres s'enchainent et je les adorent tous un peu plus à chaque écoute. Ils sont simple, souvent acoustique et enrobés par la douce voix de Jenny, aussi jolie qu'elle chante bien. Les textes ne sont pas d'une véritable profondeur, la musique n'a rien d'original, mais le tout est bien produit, interprêté avec beaucoup de charme. "Rise Up With Fists!" est là, et je la connais par coeur. On retrouve une reprise des Travelling Wilburys, ce super-groupe très bancal mené par George Harrison dans les années 80, avec de vieilles gloires comme Roy Orbison ou l'ami Dylan. Ici, mademoiselle Lewis convie Matt Ward, Connor Oberst et Ben Gibbard, la fine crème de la scène indie pour une version entêtante de "Handle With Care". 

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L'ombre d'Harrison plane d'ailleurs sur d'autres titres. Comme si le fou de spiritualité s'était réincarné dans le coeur de cette petite chanteuse attachante, qui nous parle de Dieu dans "The Charging Sky" avec une belle conviction : "It's a surefire bet I'm gonna die / So I'm takin'up praying on Sunday nights". Les thèmes de la solitude et de la foi habitent un album qui colle parfaitement à mon humeur. Oui, chaque titre est somptueux. Je vais probablement aller écouter Rilo Kiley, chercher à en savoir plus sur Jenny Lewis, mais pour l'instant, "Rabbit Fur Coat" va accompagner mes lentes journées jusqu'à la rentrée. 

Lundi 23 août 2010 à 22:18

J'ai pleuré au cinéma aujourd'hui. Pas devant un film indé à tendance doux-amer, pas devant un drame oscarisable. Non, devant Toy Story 3. 
Quand j'avais six ans, mon papa m'a amené voir le premier volet de la trilogie. Ca m'avait beaucoup remué à l'époque. Je pensais vraiment que mes jouets allaient prendre vie au moment où je quittais ma chambre. Quand j'avais six ans, je passais mon temps à inventer des histoires rocambolesques avec mes jouets préférés. J'étais comme Andy, sauf qu'à la place de Woody, j'avais un renard en peluche : Rouquin. 

Avant de quitter l'enfance pour l'adolescence, je suis retourné au cinéma avec mon papa, pour voir le deuxième volet des aventures de Buzz et Woody. Une nouvelle merveille, moins bouleversante, mais encore plus drôle et bien foutu. Seulement, c'était l'époque où j'ai commencé à délaisser mes jouets pour passer plus de temps avec mes amis, ma console vidéo et mes livres. Rouquin était toujours là, mais un peu dans l'ombre. 

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Aujourd'hui, j'ai vingt ans, et comme Andy, me voilà à l'université (bon d'accord, ça fait déjà deux ans). Aujourd'hui, j'ai amené mes petits frères voir l'ultime volet de la trilogie, avec une vraie excitation en entrant dans la salle. Malgré la 3D qui n'est rien d'autre qu'un gadget mercantile dont je me serais passé, j'ai passé un moment magique. Je suis retourné en enfance, tout en prenant conscience que ça y est, je n'étais plus un enfant. Tous mes souvenirs, toute ma mélancolie de jeune adulte est projeté dans ce film d'animation à la technique visuelle irréprochable et au scénario maitrisé du début à la fin, sombre et contemplatif. J'ai un amour immense pour ces personnages, une passion immense pour cette simple histoire de jouets. 

Dès le départ, dès que j'ai entendu "You've Got a Friend in Me" par Randy Newman, un hymne gravé dans ma mémoire de gamin, j'étais ému. Après une heure d'éblouissement, de rires et d'aventures, me voilà à pleurer à chaudes larmes. Lorsque les jouets se donnent la main face à un mort certaine et lorsque finalement, Andy replonge en enfance et redonne vie une dernière fois à ses vieux compagnons, en passant la chandelle à une petite fille. Cette photo d'Andy gamin entouré de ses jouets, j'ai la même quelque part dans un vieux carton. Et j'ai repensé à toutes ces années, à mes vieux jouets qui désormais sont éparpillés au grenier, dans la chambre de mes petits frères, aux bonnes oeuvres. Tout ces vieux compagnons que je n'oublierais jamais. 

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Toy Story 3 est l'un des plus beaux films que j'ai vu cette année sur le grand écran. L'un des plus émouvants. Il m'a rappelé que mon âme d'enfant n'était pas qu'un souvenir et il a conclu un long passage à l'âge adulte. Entre le premier volet où j'avais six ans et le dernier, où me voilà à l'aube de la vingtaine et d'une nouvelle vie. De nouvelles ambitions, un nouvel appartement. Et toujours Rouquin, qui a fièrement repris sa place sur l'oreiller, vieux et fidèle compagnon qui s'occupera toujours de maintenir en vie mon âme d'enfant. Et continuer de me voir grandir, vers l'infini, et au-delà...

Jeudi 19 août 2010 à 14:12

Grâce au merveilleux outil qu'est Spotify, je vous ai concocté un tas de playlists. Que je vais dévoiler au compte-goutte. 
Testé et approuvé lors de caniculaires nuits d'été sous le soleil espagnol, celle-ci est dédié aux nuits blanches torrides, à la sueur et à ceux qui aiment danser ivres morts jusqu'au petit matin. Invitez vos amis, quelques filles faciles et faites monter la température. 

1. The Magnificent Seven (The Clash)
2. Black is Black (Los Bravos)
3. Search & Destroy (Iggy & The Stooges)
4. I Don't Know What You've Got But It's Got Me (Little Richard)
5. Queen Bitch, live in Santa Monica 72 (David Bowie)
6. Prove It (Television)
7. Shelter From the Storm, live Hard Rain (Bob Dylan)
8. I Just Want to See His Face (The Rolling Stones)
9. Born to Run, live in London 75 (Bruce Springsteen)
10. Heartbreak Hotel, the 68 Comeback Show (Elvis Presley)
11. Fear of Sleep (The Strokes)
12. Death of a Ladies' Man (Leonard Cohen)

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Ou alors vous passez "Miss You" des Stones en boucle...

Jeudi 19 août 2010 à 1:10

Je fume une cigarette dans mon garage en regardant le tambour de la machine à laver tourbillonner. 
Il est tard et je pense à tous mes amis qui sont loin d'ici. En Mongolie, dans le Missouri, au Portugal, en Angleterre, à Paris.
Et moi dans mon garage. Je me sens bien seul.

Chanson de la nuit : "Take This Waltz" de Leonard Cohen. Oui, c'est ma semaine Cohen.
Si on me donnait une caméra tout de suite maintenant, je réaliserais un film avec tout plein de chansons de Cohen dedans. 
Un film sur un type qui se morfond dans son garage de longues nuits d'été. Un soir d'orage, il part danser avec une inconnue sous la pluie.
"Take This Waltz".
Bonne nuit. 

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Mercredi 18 août 2010 à 21:24

Le coucher de soleil du 18 août est magnifique.
Il joue son rôle de coucher de soleil à fond : avec beaucoup d'arrogance, il vient faire ressurgir toute la mélancolie de ces journées au ralenti et me laisse orphelin d'une journée que j'ai à peine connu, que je ne reverrais jamais, que j'ai perdu. 
Il disparaît dans son coin, derrière la maison du voisin et me laisse patauger dans mon chagrin. 

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Je n'ai pas sommeil. 
Hé, monsieur l'homme au tambourin, chante moi une chanson..


"Perhaps it's the color of the sun cut flat
An' cov'rin' the crossroads I'm standing at,
Or maybe it's the weather or something like that,
But mama, you been on my mind.

I don't mean trouble, please don't put me down or get upset,
I am not pleadin' or sayin', "I can't forget."
I do not walk the floor bowed down an' bent, but yet,
Mama, you been on my mind.

Even though my mind is hazy an' my thoughts they might be narrow,
Where you been don't bother me nor bring me down in sorrow.
It don't even matter to me where you're wakin' up tomorrow,
But mama, you're just on my mind.

I am not askin' you to say words like "yes" or "no,"
Please understand me, I got no place for you t' go.
I'm just breathin' to myself, pretendin' not that I don't know,
Mama, you been on my mind.

When you wake up in the mornin', baby, look inside your mirror.
You know I won't be next to you, you know I won't be near.
I'd just be curious to know if you can see yourself as clear
As someone who has had you on his mind."

("Mama You Been On My Mind", Bob Dylan)


Mercredi 18 août 2010 à 21:14

Dylanesque revient de vacances, et il a pris des couleurs. Visez un peu cette nouvelle décoration. C'est un beau bleu, non ?
À l'origine, Jane m'avait préparé une jolie mosaïque avec tous mes albums favoris pour mettre en toile de fond mais Cowblog a pas voulu parce que je donne pas d'argent à Cowblog. Alors la mosaïque, la voilà, et la nouvelle décoration restera sobre, mais un peu plus lumineuse. 
Espérons que les jours qui viennent se teinteront eux aussi de couleurs moins sombres. 


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Mardi 17 août 2010 à 22:58

Voilà donc un article maladroit sur l’Amour.

L’Amour, j’y crois, je l’ai vécu. Je ne sais pas si je peux me considérer comme romantique, en tout cas, j’idéalise beaucoup de choses. Des choses qui me hantent, qui m’obsèdent, autant que la musique ou la fiction. Tout se mélange chez moi, et la plupart du temps, j’en ressors très malheureux. Malheureux parce que l’instant présent est la plus belle des choses et que lorsqu’il se termine, je n’ai que du passé et que le passé me rend triste.

"You know what’s the worst thing about somebody breaking up with you? It’s when you remember how little you thought about the people you broke up with and you realize that is how little they’re thinking of you. You know, you’d like to think you’re both in all this pain but they’re just like “Hey, I’m glad you’re gone"



Récemment, j’ai vu le plus beau des films d’amours. Celui auquel je me suis le plus identifié en tout cas. Avant, c’était « La Science des Rêves » ou « Annie Hall ». Mais celui-ci est encore plus fort, plus vrai, plus saisissant. Il s’agit de « Before Sunrise », un film de 1995, avec Julie Delpy et Ethan Hawke. L’histoire de deux voyageurs qui sautent d’un train ensemble et s’offrent une nuit pour apprendre à se connaître et s’aimer dans Vienne. Au lever du soleil, c’est terminé. Je le raconte mal le film, ça sonne comme un énorme cliché, mais c’est l’opposé de ça. C’est pur, c’est beau, c’est à pleurer. La suite, dix ans plus tard, s’appelle « Before Sunset » et est tout aussi réussie. Tout aussi poignante. 

Ces deux films ont eu un effet dévastateur sur moi. J’ai eu l’impression que cet amour que l’on cherche, je l’ai déjà trouvé et qu’il m’a échappé. « I Threw It All Away » comme dirait Dylan. Et en meme temps, cette belle histoire m’a redonné un peu espoir. J'ai très mal parlé de ces deux films, je ne leur rend pas un très bel hommage. Juste, regardez-les, c'est bouleversant. 

"Sometimes I dream about being a good father and a good husband. And sometimes it feels really close. But then other times it seems silly like it would ruin my whole life. And it’s not just a fear of commitment or that I’m incapable of caring or loving because… I can. It’s just that, if I’m totally honest with myself I think I’d rather die knowing that I was really good at something. That I had excelled in some way than that I’d just been in a nice, caring relationship."



Vous voyez, quand je parle de l’Amour, je parle comme une gamine de quinze ans. C’est très médiocre. Vous moquez pas, j’ai un peu honte de moi et en même temps, j’ai besoin d’écrire ça, de partager ça.

Quand je suis comme ça, j’aime bien me réfugier toujours dans les mêmes chansons. Des chansons qui me rappellent à son souvenir, qui me réchauffent le cœur ou me font chialer. Je ne les commente pas, je vous les donnent comme ça. Des chansons de thérapie. Des chansons qui m’évoquent l’Amour.

1) Turquoise (Donovan)

2) I’ll Keep It With Mine (Nico) 

3) Which Will (Nick Drake)

4) Pale Blue Eyes (The Velvet Underground)

5) Oh Sister / Shelter From the Storm (Bob Dylan)

6) Only Love Can Break Your Heart (Neil Young)

7) Chelsea Hotel #2 (Leonard Cohen)

8) The Rollercoaster Ride (Belle & Sebastian)

9) La Javanaise / La Chanson de Prévert (Serge Gainsbourg)

10) True Love Will Find You In the End (Daniel Johnston/Beck)

11) I'm In Love With a Girl (Big Star)
 

12) Sara / Sad Eyed Lady of the Lowlands (Bob Dylan)



I think I’m always so much more happy with books and movies and stuff. I think I get more excited about well-done representations of life than life itself. And I kind of see love, as this escape, for two people who don’t know how to be alone. It’s funny people always talk about how love is this totally unselfish, giving thing but if you think about it there’s nothing more selfish."


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