Dylanesque

Don'tLookBack

Vendredi 30 janvier 2009 à 13:26

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/andrewbirdnoblebeast.jpgAndrew Bird est un véritable oiseau rare, un artiste unique comme on en trouve trop peu. Seulement deux ans après le miraculeux Armchair Apocryphia (injustement boudé par les puristes) le voilà qui réapparaît avec plus d'un tour dans son sac. Un album classieux, avec une pochette qui ne l'est pas moins, qui pourrait bien mettre tout le monde d'accord. Pas parfait cependant, mais je n'en suis qu'à la trentième écoute, je n'ai peut-être pas assez de recul.

Pas de révolution à signaler dans la musique d'Andrew Bird, il fait ce qu'il sait faire, et il le fait très bien. C'est aussi un peu le problème, l'aspect répétitif. Certains chansons sont tellement longues ("Souverian", et "Masterswarn" approchent les sept minutes) qu'on perd un peu notre souffle, qu'on patine un peu dans la semoule arrivé au milieu de la galette. Mais il faut s'accrocher et ne jamais baisser les bras, parce qu'une trouvaille nous attend à chaque fois qu'on ne s'y attend pas. Un exemple, "Effigy" qui se transforme sans prévenir et prend des allures de western enchanteur, en compagnie de la toujours bienvenue Lucinda Williams.

Tout Andrew Bird est là. Les débuts instrumentaux avec des arrangements soignés, l'aspect plus folk-pop (la délicieuse comptine "Natural Disaster", le délicat et entêtant single "Oh No"). Des textes à la poésie renversante, aussi improbables que "The seemingly innocuous plecostomus plecostomus though posthumous" sur la chanson "Anonanimal". Plus loin, "The Confession", datant de la belle époque des Bowls of Fire est entièrement revisité sur "The Privateers", démontrant avec subtilité l'évolution de l'artiste. Un parcours sans faute, c'en est étourdissant (écoutez "The Souverian" parfaite de bout en bout, à la limite du surnaturel). Mes deux coups de cœur : la magnifique "Tenuousness" et "Fitz And The Dizzyspells". Entraînante, une perle. Je ne m'en lasse pas.

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/andrewbirdviolin.jpgOn pourrait se demander "rien de nouveau à l'ouest" ? M.Bird réussit pourtant à nous surprendre en insufflant un souffle nouveau dans certaines de ses compositions, comme ce "Not A Robot, But A Ghost", qui ressemble à s'y méprendre à du Radiohead (et oui !), comme s'il s'appropriait les tics de chant de Thom Yorke. Y a de l'électricité dans l'air, la formule change et ça fonctionne. "Masterswarn", malgré sa longueur, est un nouveau morceau de bravoure, génialement construit, avec des clappements de main auxquels on ne peut résister. "Nomenclature" m'agaçait au départ avec son côté pompeux et surfait, mais son final lui donne une ampleur insoupçonnée. Il y a de la magie chez Andrew Bird, et ses sifflements angéliques, et une véritable atmosphère s'installe avec une multitude de transitions, de petits trésors déposés soigneusement sur le chemin. Rien que le triptyque "Oh No", "Ouo" et "On Ho" m'a amusé.

Noble Beast est un pot-pourri de la diversité de son talent, mais est moins cohérent que l'album précédent, trop ankylosé, il demande plus de concentration, un plus grand nombre d'écoutes. Cela dit, je suis sûr qu'il va dévoiler toute son ampleur au fil du temps, et que les chansons auront de la gueule en live. Parce qu'Andrew, c'est génial en live. Avec tous ses instruments, il a la classe ce type. Humble et sincère, généreux avec son public. Il nous gratifie d'une édition limitée avec un CD bonus réunissant des compositions instrumentales, aux sonorités proches des débuts. Pas indispensable, un peu trop experimental parfois, mais des merveilles comme "Carrion Suite" ou "You Woke Me Up !" font du bien aux oreilles.

Je suis peut-être passé à côté de pas mal de choses mais tout cela est tellement vaste. Je vous l'accorde, ma chronique est un peu laborieuse, mais j'avoue que l'écoute le fut également. Mais putain ça valait le coup. Noble Beast est imposant, un peu dur à escalader, mais quand on arrive aux sommets de l'album, c'est l'extase. J'en ai encore des frissons...


Mercredi 7 janvier 2009 à 21:19

Comment oublier mon quatrième rendez-vous avec Adam ? Le premier, c'était la première découverte, et le coup de foudre immédiat, en première partie des Strokes, durant l'été 2006. Le deuxième, chaleureux, durant la tournée acoustique de l'automne 2007, à la Maroquinerie. Le troisième était jouissif, la fusion des corps, dans la douceur du printemps dernier, je vous avais déjà raconté tout ça. Et on se retrouve, avec joie, lors de son passage à l'Alhambra, pour une rencontre fusionnelle entre un artiste et son public.

Longue attente, fans de plus en plus jeunes et de plus en plus nombreux, suite au succès du formidable "Sixes & Sevens". Il a fallu se taper une première partie navrante : Not So Frenchy. Un parisien à peine sorti du lycée, qui a malmené un ukulélé (sic) pendant une demi-heure. Les compositions s'enchaînent maladroitement, la voix chevrotante est crispante (et c'est un passioné de Dylan qui vous dit ça). Un Cocoon juvénile au niveau de la musique, un Adam Green du pauvre au niveau des paroles. Qui se la joue Moldy Peaches en accompagnant une débutante jouer à la guitare sur une reprise des Ramones et de Daniel Johnston (merci quand même). Bref, j'imagine que les programmateurs de l'Alhambra sont allé se promener dans la rue, sont tombés sur ce gamin et lui ont offert la chance de sa vie. Maintenant, va falloir rentrer faire ses devoirs et laisser la place au grand.



Au grand Adam Green. L'artiste est un fou furieux, un taré de la pire espèce, qui ne crache pas sur la bouteille et qui débarque complétement ivre pour un show démentiel. Il a pris du bide, s'est coupé les cheveux, et continue de se la jouer Elvis dernière période, avec son décorum Las Vegas et ses choristes afro-américaines en minijupes. Pourtant, tout ce petit monde fonctionne à merveille et Adam revisite toute sa discographie avec générosité (deux rappels). En sueur derrière sa veste en cuir rouge, Adam est infatiguable, bouge dans tous les sens, saute plusieurs fois dans le public, détruit un pied de micro désobéissant, gaspille de l'eau minérale à foison et manque à plusieurs fois de trébucher. Les titres du dernier album sont magiques et même si le son n'est pas toujours à la hauteur, Adam s'en sort toujours avec fougue et une classe déglingué (c'est pas comme ça qu'on dit ?). Iggy Pop est de retour ladies and gentleman !

"Festival Song" est un hymne sautillant qui inspire quelques pirouettes à l'idiot de service qui se dandine dans tous les recoins de la salle. "White Woman" sonne comme du hard-rock dégueulasse tandis que "Dance With Me" et "Emily" déchaînent toujours les foules. La partie acoustique est un peu trop courte, et toujours aussi délicieuse : "Can You See Me", "My Shadows Tags on Behind", plus toutes jeunes, mais qui n'ont aucunement perdus de leur charme.

La voix d'Adam est chaude, suave et traversé d'hurlements proches de l'orgasme. Jouant les comédiens de stand-up, il nous raconte ce que sa grand-mère pense de son addiction au whisky, son mariage avec Devandra Banhart, puis il part peloter ses choristes et embrasser ses musiciens. Foutraque semble le mot d'ordre d'un concert qui avoisine bientôt les deux heures !



Les éclairages ajoutent à l'ambiance cabaret et le public (qui a peut-être découvert Adam à travers "Anyone Else But You" sur la BO de Juno ?) semble parfois perplexe face à tant d'agitation. Moi, je prends mon pied et je joue les acrobates pour toucher avec des yeux brillants la santiag gauche de mon amoureux. L'idole des jeunes, une rock-star illuminée, un poète du n'importe quoi, qui m'a entraîné ce soir là dans son grand théâtre de l'absurde. Je ne m'en lasserais jamais...

Mercredi 31 décembre 2008 à 14:49

LA SUITE DU CLASSEMENT !!!

Mes deux découvertes sympathoches ! 
Priscilla Ahn / Vanveer


Mes trois grosses déceptions !
Kings of Leon / Cat Power / The Kooks
Only by the Night

LES COMES BACKS AVEC DU BON ET DU MOINS BON DEDANS
Oasis / The Cure / ACDC



LES ALBUMS QU'ON ECOUTE AVEC PLAISIR MAIS A PETITES DOSES PARCE QUE SINON C'EST UN PEU CHIANT JE TROUVE
Vampire Weekend / Death Cab for Cutie


LES ALBUMS SURESTIMES PAR LE PUBLIC (et même par la critique parfois) QUI M'EN ONT EFFLEURE UNE SANS FAIRE BOUGER L'AUTRE
Coldplay / MGMT / The Do


LES GROS CACAS DE L'ANNEE
The Killers / Scarlett Johansson
Day & Age

LES ALBUMS QUE JE SUIS COMPLETEMENT PASSE A COTE
Beck / Portishead / Nick Cave


LES BANDES ORIGINALES DE FILMS
Juno / The Darjeeling Limited / Be Kind Rewind


ET EN BONUS
Bob Dylan, the Bootleg Series Vol.8

 
RIP 2008
 

Mercredi 31 décembre 2008 à 14:02

NE PERDEZ PAS VOTRE TEMPS A LIRE CET ARTICLE, ALLEZ ECOUTEZ N'IMPORTE QUEL ALBUM DE CETTE LISTE 
AVANT QUE 2008 NE SE TERMINE !

De toute façon, comme vous allez le remarquez, je n'ai pas fait de commentaires. 
1) Absolument pas de temps, je dois profiter de cette dernière journée de l'année pour faire tout ce que j'ai pas eu le temps de faire : faire du deltaplane au dessus de l'Océan Indien, escalader le Killidmanjaro déguisé en pénis géant, ce genre de choses...
2) Le mieux c'est toujours d'écouter. 

Bref, voici un classement totalement subjectif et superficiel des albums qui ont illuminés mon année 2008. Bon allez, va crever 2008. T'étais bien gentille, mais on commence à se lasser là, va falloir laisser la place. Sans rancune !

Nous, on se retrouve l'an prochain (demain je pense). Alors n'hésitez pas à vous saoûler jusqu'à la mort pour enterrer 365 jours de caca. Allez, je vous laisse, y a une montagne qui m'attends !


1. ADAM GREEN "Sixes & Sevens"


2. GIRLS IN HAWAÏ "Plan Your Escape"


3. OKKERVIL RIVER "The Stands In"


4. ALBERT HAMMOND JR "Como te Llama?"


5. BON IVER "For Emma, Forever Ago" 


6. NOAH AND THE WHALE "Peaceful, The Word Lay me Down"

 
7. FLIGHT OF THE CONCHORDS "Flight of the Conchords"


8. THE DODOS "Visiter"


9. CHRIS GARNEAU "Music for the Tourists"


10. I'M FROM BARCELONA "Who Killed Harry Houdini?"


11. JIM NOIR "Jim Noir"


12. FLEET FOXES "Fleet Foxes" 


13. VETIVER "Thing of the Past"


14. RAY LA MONTAGNE "Gossip in the Grain"


15. SYD MATTERS "Ghost Days"


16. JOAN AS POLICE WOMAN "Survive"


17. HERMAN DUNE "Next Year in Zion"


18. CALEXICO "Carried to Dust"


19. BRIAN WILSON "That Lucky Old Sun"


20. SHE & HIM "Volume One"

Vendredi 26 décembre 2008 à 23:15

26 décembre. Jour d'embouteillages dans les services après-ventes, crise de foie en séries, débuts d'épidémies de grippes, bilan d'une année pas très glorieuse... Si on veut attaquer 2009 de manière positive, c'est pas gagné ! Encore une fois, c'est la musique qui vous sauvera. Voici dont une sélection d'albums pour vous remettre sur les rails et terminer l'année en beauté. 
Voici donc pour vous la bande des trois J...


1. Jim Noir - Jim Noir

Lui, je l'ai découvert cet été : Jim Noir. Un monsieur qui vient tout droit de Manchester, et qui écrit de drôles de chansons. Certains appelleront ça de la pop électronique psychédélique, moi j'appelle ça de drôles de chansons. Et tout comme mon chouchou Andrew Bird, il joue de tous les instruments et il a une classe pas possible.

Ce premier album sorti il y a deux ans, est une suite de trouvailles, teintées de lumière et de nostalgie, qui réussissent l'exploit de nous surprendre du début à la fin. Le tout est saupoudré de transitions soignées. De l'ensoleillée "I'm Me You I'm Your" à l'entraînante "Eanie Meany", on découvre un nouvel univers, construit avec des mains d'orfèvres. Mention spéciale pour "The Only Way", une ballade somptueuse pleine de mélancolie, mais jamais plombante, car pleine de légèreté. C'est aussi la force de cet album, allier le génie à la légèreté et l'humour, pour ne jamais tomber dans le complaisant et le pompier. Arcade Fire, pour ne pas les citer, devrait en prendre de la graine. A noter également que la pochette est de toute beauté.

Ce Jim n'a de noir que le nom et ses mélodies sont à déguster sans modération, pour transformer la pluie en soleil. Avec un bon jus de pomme, ça passe tout seul !



2. Josh Rouse - 1972


Avis aux mélomanes amateurs de mélodies accrocheuses, aux nostalgiques obsédés par les 70's, ce disque est pour vous. Laissez-vous porter par cette voix douce et sensuelle, par cette basse entraînante, par ces mélodies faussement rétro mais véritablement ensoleillées...

Le soleil entre chez vous d'abord par l'intermédiaire de cette pochette aux tons chaleureux, puis par ces chansons sucrées, mais plus légères qu'elles n'en ont l'air. Car il faudra peut-être plusieurs écoutes pour en saisir toute la subtilité, pour fondre tout au long de ces dix morceaux. Certains donnent envie de taper du pied ("Slaveship"), d'autres de vous lover près d'une belle demoiselle ("Love Vibrations"). La voix de l'américain fait des merveilles sur des titres comme "Under Your Charms", charmeur, sensuelle, réconfortant. Cuivres, pianos, guitare, choeurs, tout est réuni pour nous envoûter, sans laisser aucune fioritures. "Sparrows Over Birmingham" est le sommet de l'album, une douce berceuse qui fait glisser doucement l'album vers la nuit, avec mélancolie bien sûr. Et puis on s'endort paisiblement sur un "Rise" qui comme ne l'indique pas son titre, est apaisé. Apaisant.

Josh Rouse a un talent fou et le monde doit le savoir. Il arrive à nous plonger dans le passé sans sonner rétro, dans un hommage ultime à une période qui l'influence beaucoup. Et il lui rend bien. Mieux que beaucoup en tout cas. Un petit bijou à déguster lors de longues soirées estivales. Avec petite amie, compagne, femme ou amante de préférence.



3. Josh Ritter - The Animal Years

L'amateur de séries télé aura peut-être déjà entendu la voix de monsieur Ritter dans le season final de la saison 3 du Docteur House. Avec la chanson "Good Man". Originaire de l'Idaho, Josh Ritter est un petit génie de la chanson, pratiquant une pop-folk inspirée et facile d'accès. Des mélodies qui enchantent dès la première écoute, et une voix chaleureuse.

"Monsters Ballads" est, comme son nom l'indique, une ballade délicate, qui se déroule tranquillement, tandis que "Lillian Egypt" est un morceau pop sautillant. L'ovni de l'album, c'est "Thin Blue Flame", long de neuf minutes, qui évoque l'"Heroin" du Velvet Underground, version soft... et qui nous amène à "Here at the Right Time", ballade qui clôt l'album, un atterissage en douceur. Le must, c'est "Idaho", chanté en partie a-cappella, qui hérisse les poils de mes bras à chaque écoute. Envie d'allumer un feu de bois...
Bref, des chansons intimistes et généreuses, auxquelles on s'attache très vite...

Josh Ritter n'a pas inventé l'eau chaude et ne révolutionne pas le genre avec cet album, mais a le mérite de nous offrir onze chansons sans réelles faiblesses, qui s'écoutent sans modération.



Voilà, manque plus qu'un petit bilan de l'année 2008, au niveau musical et cinématographique. Bah quoi, tout le monde le fait, pourquoi pas moi ? La prochaine fois si tout va bien. En attendant, bonne crise de foie !

Mercredi 24 décembre 2008 à 14:07

Tiens, c'est Noël. Faut que je vous offre un cadeau. Merde, j'aurais du m'y prendre plus tôt, je suis pris de court là... Bon je vais faire simple, m'en voulez-pas : une liste bien superficiel comme je les aime. Pas de papier cadeau par contre, faut pas pousser non plus... 
Ce soir ou demain, y a forcément un moment où vous aller vous faire royalement chier. Entre l'oncle qui postillonne et le petit cousin qui aime pas les huitres, vous aurez besoin de quelque chose pour vous calmer, pour pas exploser et balancer la dinde par la fenêtre. Parce que Noël c'est bien sympa pour les cadeaux, mais alors la famille, non merci ! J'ai la solution, l'échappatoire ultime : la playlist de Noël idéale ! Je vous l'accorde, y a au moins une centaine de personnes qui se sont amusés à ce genre d'exercice avant moi, mais j'espère que ça pourra tout de même vous servir. Remplissez votre tout nouveau I-pod ou votre ancestral mp3, courez acheter les disques (ou les téléchargez, bandits!), écoutez moi ces merveilles par tous les moyens, ce soir ou demain !



10. Christmas With Jesus (Josh Rouse)
Bah oui, Noël c'est aussi l'anniversaire de Jesus. Le pauvre, un milliers d'années qu'il est ridiculisé sous la forme d'un mioche en couche culottes qu'on s'amuse à coller entre un âne et un boeuf dans une crèche. Heureusement, Josh Rouse est là pour lui rendre justice. Merci Josh, parce que moi, j'ai autre chose à foutre que d'aller à la messe ce soir... 

9.  Christmas Time is Here (The Beatles)
Bah oui, si vou avez bonne mémoire, je vous ai déjà dit que les Scarabées était le groupe qui m'évoquait le plus Noël. Alors, cette chanson, forcément... Elle même pas une minute trente, mais c'est toujours mieux que "Petit Papa Noël". Pour les bootlegeurs, n'hésitez pas à vous lancer à la recherche des enregistrements de Noël du groupe, de pures délices !

8. Mele Kalikimaka (Bing Crosby)
Pour un Noël hawaïen, kitch et ensoleillé par le grand Bing Crosby ! Revoyez également son "White Christmas" à l'occasion.

7. Christmas Day (The Beach Boys)
Avoir Brian Wilson et sa bande au pied du sapin, c'est encore mieux qu'une boite de Ferrerro Rocher ! Avec de si belles harmonies, des coeurs qui réchauffent le coeur (facile, je vous l'accorde) et cette compilation de chansons de Noël, que demande le peuple ?

6. Why Can't It Be Christmastime All Year (Rosie Thomas)
Jeune chanteuse folk venue de Seattle et découverte par Sufjan Stevens, Rosie Thomas a du charme et du talent. Et sa douce voix habille à merveille cette comptine pop sautillante. 

5. O Come. O Come Emmanuel (Belle & Sebastien)
Ce somptueux traditionnel est repris ici par Belle & Sebastian, et c'est à l'image du groupe : soigné, délicat et pure comme de l'eau de roche. Reste plus qu'à allumer un cierge à la gloire des écossais !

4. I'll Be Home for Christmas (Frank Sinatra)
Le plus grand crooner de tous les temps avec un traditionnel à écouter devant la cheminée. 

3. Listening to Otis Redding at Home During Christmas (Okkervil River)
Okkervil River a réussi à garder une qualité constante tout au long de sa riche discographie et c'est pour moi l'un des groupes pop les plus talentueux du moment. Ce Noël solitaire en est un parfait exemple. 

2. It's a Cool Cool Christmas (Various Artists)
Une compilation sorti en 2000 regroupant les artistes du label Jeepster autour du sapin. Belle & Sebastian, Calexico, Eels, les Flaming Lips, The Dandy Wharols, Giant Sand, Low, Snow Patrol... La pochette est immonde mais le contenu est chaleureux et généreux. 

1. Christmas Songs (Sufjan Stevens)
Je ne pouvais pas vous proposer une playlist de Noël sans l'inévitable coffret Christmas Songs, publié par Sufjan Stevens il y a deux ans. Regroupant tous les albums que le génie de la pop enregistrait pour ses proches à l'approche de Noël, ce coffret est un florilège de traditionnels revisités, de compositions inspirés et de nombreux petits posters car il regroupe également un DVD, des autocollants et un beau livret avec toutes les paroles. On retiendra surtout les compositions "Sister Winter", "Get Behind Me, Santa!" (clin d'oeil amusant aux White Stripes) et "Did I Make You Cry On Christmas Day? (Well You Deserved It!)". Sufjan Stevens, le père Noël pop-folk dont on rêvait tous !

Voilà, je ne saurais donc que vous conseillez d'embarquer cette sélection avec vous avant d'affronter la famille et les repas à rallonge. Cela dit, je retourne regarder "Le Roi Lion" (film indispensable à tout enfant de ma génération) et je vous souhaite un joyeux Noël !

(oui je le pense)



"Since its christmas lets be glad.
even if your lifes been bad.
they're presents to be had.

Take a walk out in the snow.
and hear santas, ho ho ho.
hes got a million miles to go.

La la la la la la ah"


("It's Christmas! Let's Be Glad!", Sufjan Stevens)

 

Dimanche 21 décembre 2008 à 1:50

M'inspirant de la fameuse rubrique du vieillissant Rock & Folk, voici mon Juke Box Mental personnalisé. Du name-dropping qui sert à rien, mais qui à le mérite d'être un exercice amusant et ludique. Avec une photo du grand Andrew Bird, histoire d'attendre la sortie de son nouvel album en janvier. 

Chanson pour la route
Le dernier Dylan, "Modern Times" fonctionne bien lors de promenades en campagne, un dimanche après-midi pluvieux. Pour l'autostop, le blues est également conseillé mais allez plutôt voir du côté de Robert Johnson. 

Chanson pour faire danser les filles
D'accord on en a trop fait avec les Vampire Weekend. Mais des hymnes sautillants et teintés de percussions africaines à la "Cape Cod Kwassa Kwassa" et "Oxfort Comma" sont très efficaces pour faire danser les indies girls. Pour les autres, le prochain album de Franz Ferdinand sera indispensable. Quand à moi, Michael Jackson, et je ne sens plus mes jambes.

http://dylanesque.cowblog.fr/images/others/andrewbird.jpg

Chanson pour déclencher une baston
Du rockabilly à la "Teddy Boy" ou bien du punk à la "Anarchy in the U.K." "Beat on the Brat" et ses paroles débiles font leur petit effet également. 

Chanson pour calmer une baston
"All You Need is Love" - le cliché parfait, mais vous voyez plus efficace, vous ?

Chanson décrivant un lieu
"Penny Lane" des Beatles, où l'ami Macca retranscrit avec mélancolie le Liverpool de son enfance, teinté d'une pointe de surréalisme grâce au Sgt Peppers. "A Mansion on the Hill" par Hank Williams, fera la joie des amoureux de la country (j'avoue que ça me réchauffe le coeur de temps en temps, le tout est de ne pas en abuser)

Chanson de rupture
"Blood on the Tracks" de Dylan (1974). En entier. De quoi pleurer toutes les larmes de son corps et commencer en même temps une thérapie. L'un des plus beaux albums du Zim, qui saura à la fois vous conforter dans votre tristesse et vous apporter la touche d'espoir nécessaire. Ce cher Bob avait également écrit une dizaine d'années plus tôt deux chansons de ruptures ultimes : "It's All Over Now Baby Blue" et "Don't Think Twice (It's Alright)". 

Chanson lascive
Marvin Gaye, "Sexual Healing", encore et toujours. Et encore. Et toujours. Allez, encore un coup. Encore... Ca fait du bien là où ça passe !

Chanson berçeuse
Y a tonton Ringo qui nous berce avec son "Goodbye" improbable, mais maman Priscilla Ahn est en haut qui fait un gâteau, et murmure son apaisant "Leave the Light On". 

Chanson cow-boy
La B.O. de "Patt Garett & Billy the Kid" (film dont je ne me lasserai jamais) par Dylan est parfaite pour les circonstances. Une bonne alternative folk à Ennio Morriconne. Plus récemment, Calexico nous rejoue le Far West avec une grande classe et je retiendrais la très courte mais intense "Trigger". 

http://dylanesque.cowblog.fr/images/dylan/dylan64.jpg

Chanson au coin du feu
"Borrowed Tune" par Neil Young réchauffe les doigts de pied tandis que "(Nothing Left But) Poison in the Rain" sur le dernier Herman Düne réchauffe le coeur. 

Chanson qui ferait presque croire en Dieu
"My Sweet Lord" de George Harrison me fait voir des anges qui traversent les nuages. J'allume un cierge à chaque fois que j'entends "God Only Knows" des garçons de la plage. Et "Oh, Bury Me Not" de Johnny Cash est une prière que je récite tout les soirs. 

Si d'autres thèmes me viennent à l'esprit (ou au votre), je répéterais avec joie ce petit jeu !

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